Le gouvernement de Dr Boni Yayi tient coûte que coûte à s’approprier le patrimoine de la Sodeco-SA. Une situation qui, loin de paraître confortable pour notre économie, tend à ternir l’image du Bénin à l’extérieur. L’une des conséquences immédiates pourrait être le report sine die de la table-ronde de l’investissement au Bénin prévue dans l’Hexagone courant décembre 2013.
Si le gouvernement de Boni Yayi parvient facilement à réquisitionner les usines de la Sodeco-SA, en mettant désormais sous sa coupe l’entreprise, il n’y a plus aucun doute qu’il s’agit là certainement d’un acte marquant le début d’un exercice dommageablement bien valable pour toutes autres entreprises nationales. A priori, tous les moyens sont expressément exploitables pour y aboutir>
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Le but consciemment visé étant d’affaiblir un opérateur économique et, partant, toute l’économie nationale. Pourtant, le droit positif béninois qui englobe la Constitution du 11 décembre 1990 et l’ensemble des lois et règlements et de la jurisprudence, n’autorise pas à l’Exécutif les réquisitions et nationalisations d’entreprises ou de patrimoine privé. A cet effet, une consultation juridique relative à la réquisition et à la nationalisation des biens privés au Bénin notamment en ce qui concerne les matériels, les équipements, les valeurs mobilières et entreprises, avait été conduite, au regard du droit positif béninois, par d’éminents juristes qui en sont arrivés à reconnaître l’impossibilité juridique de parvenir à cette fin. (Lire ce qui est pondu). Néanmoins, comme droit dans le mur, l’Exécutif tient à forcer la main au Législatif pour violer notre Constitution. Les corollaires de ce forcing, l’image du Bénin a pris un coup. Des sources diplomatiques s’en indignent déjà au regard des dispositions légales en la matière. Et, on apprend que le cas de la Sodeco-SA inquiète la plupart des bailleurs de fonds qui misent très peu sur l’aboutissement heureux d’une telle démarche. Si pour le moment, c’est la table-ronde de l’investissement au Bénin prévue prochainement à Paris qui en pâtit, c’est aussi à craindre des rencontres économiques de haut niveau au cours desquelles le Bénin pourrait être mis sur la sellette quant au climat d’affaires délétère qui règne à l’intérieur de ses frontières. Toutes situations inconfortables qu’on pourrait éviter à notre pays, si les choses allaient dans le sens de la loi.