Les collectivités locales vont bientôt entrer dans le capital de la Société de développement du coton (SODECO). C’est ce qui ressort de la participation des maires des communes productrices du coton à une session du Conseil des ministres, d’hier mercredi 27 novembre.
Par Gnona AFANGBEDJI
Le président de la République a invité les maires des communes productrices de coton à la session ordinaire du Conseil des ministres d’hier. A leur sortie, ils ont annoncé la décision du gouvernement d’ouvrir le capital de la Société de développement du coton (SODECO) aux collectivités locales et aux producteurs.
« La SODECO est une société à capital mixte mais il y a eu mal donne dans la gestion des contrats. Avec cette décision, nous aurons désormais les collectivités locales et les producteurs qui vont intégrer le capital. Ce qui nous intéresse, c’est le processus de démocratisation. Au Burkina, les producteurs détiennent 60% du capital, l’Etat 20% et les 20% restants reviennent aux privés.
Pourquoi ne peut-on pas faire pareil chez nous ? Notre appui à cette réforme n’est plus à marchander », commente Aboubacari Séro Yérima, maire de la commune de Sinendé.
La gestion de la SODECO est actuellement au cœur d’une controverse entre l’Etat et la Société commune de participation (SCP) qui détenait 50,5% du capital de la société, avec 17,5% sous forme de portage de la part destinée au public. Récemment, le gouvernement a décidé de mettre fin à l’accord cadre qui le lie à la SCP, pour, dit-il, sauver l’intérêt général.