« Comment aménager un territoire ». Tel est le thème autour duquel enseignants chercheurs, acteurs du développement, étudiants et acteurs de la société civile ont débattu hier à l’Amphi Jean Pliya de l’Université d’Abomey-Calavi. Après un bref un aperçu de concept, le Coordonnateur du Mercredi scientifique, Prof Placide Clédjo a précisé que l’aménagement du territoire n’est ni une science, ni une technique, mais une pratique qui requiert un engagement fort des décideurs. « Pour aménager un territoire, il faut une bonne connaissance du territoire à travers ses composantes, une évaluation des acteurs et outils de développement, une bonne définition des zones d’affectation en tenant compte des spécificités liées à chaque espace et une prescription consensuelle des normes d’utilisation de chaque espace. Il s’agit de l’autorisation, de la restriction et de l’interdiction », a-t-il ajouté tout en faisant allusion aux expériences faites avec certaines communes du Bénin. Selon lui, la ville de Cotonou n’aurait pas fait l’objet de réaménagement, si les acteurs avaient appliqué les différentes recommandations. « Dans la commune d’Abomey-Calavi, les réserves administratives et zones naturelles sont régulièrement vendues par les autorités communales, parce que les lotissements à certains endroits de la ville ne sont jamais clôturés », a-t-il dit.
Pour le professeur Placide Clédjo, l’aménagement du territoire a pour finalité le développement harmonieux de l’ensemble du territoire national et de chaque subdivision territoriale, la répartition équitable des facteurs de production conformément aux potentialités disponibles sur l’ensemble du territoire national, l’accès de tous les citoyens aux infrastructures sociocommunautaires et la gestion rationnelle des ressources disponibles. Des interventions d’autres enseignants-chercheurs et acteurs de développement sont venus enrichir les débats.