L’opposition guinéenne maintient la pression contre le président Alpha Condé. Au lendemain de l’annonce du report d’un référendum constitutionnel contesté, initialement prévu dimanche 1er mars 2020 avec le scrutin législatif, l’opposition a appelé, à intensifier les manifestations pour demander le départ du dirigeant guinéen. Samedi, à Conakry, les tensions persistaient. Des partisans de l’opposition ont dressé des barricades dans la banlieue et jeté des pierres aux forces de l’ordre qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes, selon des journalistes de l’AFP. Depuis mi-octobre, la mobilisation anti-Condé, sous la houlette du FNDC, donne lieu à des manifestations massives à travers le pays, à des journées villes mortes qui affectent l’économie de l’un des pays les plus pauvres de la planète, et à de graves épisodes de brutalité policière. Au moins 30 civils et un gendarme ont été tués depuis lors.L’opposition considère le référendum comme une manœuvre du président Alpha Condé, bientôt 82 ans, pour briguer un troisième mandat à la fin de l’année.CellouDalein Diallo, principal opposant guinéen, estime que “le discours d’Alpha Condé s’apparente plus à une déclaration de guerre à l’endroit de l’opposition et du FNDC qu’à une offre de paix et de dialogue”, dénonce-t-il sur Twitter. “Non au coup d’État constitutionnel, non à la mascarade électorale ni le 1er mars, ni dans quinze jours”, a-t-il poursuivi.
“Nous avons aujourd’hui le logiciel le plus performant qui existe en Afrique. Il élimine les doublons, les morts et les mineurs. S’il y a un doute qu’on veut voler, il faut qu’on montre à la face du monde qu’on ne vole pas et que nous voulons des élections transparentes”, a déclaré samedi le président Condé, devant des militants, au siège de son parti.