Les capacités de réponse restent « limitées » pour la plupart des pays africains s’ils se retrouvent face à une situation de contamination massive au coronavirus, a confié à APA Michel Yao, responsable des opérations d’urgence pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Afrique.
« Seul 20% des cas de coronavirus sont jugés sévères et graves et ils se traitent dans des unités de soins intensifs. Et malheureusement en Afrique, la plupart de ces unités ont des capacités limitées » a déploré M. Yao, interrogé après l’apparition du Covid-19 dans un sixième pays africain.
Pour Michel Yao, la détection rapide, la collaboration effective des populations, la sensibilisation et la mise en place de moyens pour protéger le personnel médical restent des activités de préparation à mettre en œuvre.
Cependant, les systèmes de santé en Afrique sont débordés par d’autres problématiques et maladies comme le paludisme. Ainsi, recommande-t-il aux autorités d’augmenter les capacités d’accueil des structures de soins et de travailler avec l’ensemble des partenaires pour pouvoir faire face à une éventuelle contamination massive.
A en croire le responsable des opérations d’urgence pour l’OMS, les pays doivent se mobiliser « parce qu’une non maitrise de la maladie peut avoir un impact majeur sur la santé et les activités économiques ». Il est important donc pour lui que des mesures soient prises et les autorités sensibilisées au plus haut niveau.
Ce mardi, la Coordonnatrice-résidente du Système des Nations Unies au Sénégal, Lena Savelli, a plaidé à Dakar pour la mise en place d’un plan d’actions conjoint de lutte contre le coronavirus (Covid-19) qui a déjà touché en Afrique : l’Algérie, l’Egypte, le Maroc, le Nigéria, le Sénégal et la Tunisie.