Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Les grands regrets de Houngbédji, Amoussou, Soglo et consorts
Publié le vendredi 29 novembre 2013   |  24 heures au Bénin


le
© Autre presse par DR
le Président du Prd, Adrien HOUNGBEDJI


 Vos outils




La classe politique est en grande partie responsable des polémiques de la correction ou non de la Liste électorale permanente. Rattrapés par les vieux démons, le Prd, la Rb et l’Un font actuellement les frais de leurs erreurs et calculs politiques.


Les problèmes autour de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) remontent à la quatrième législature sous le régime du Président Mathieu Kérékou. A l’époque, le gouvernement, à travers son ministre chargé des relations avec les institutions, Alain Adihou, était décidé à réaliser une Lépi consensuelle pour l’ensemble de la classe politique.
Les moyens pour y arriver étaient débloqués. Pour plusieurs observateurs de la vie politique nationale, c’était le meilleur moment pour réaliser une Lépi acceptée des uns et des autres.
Et pour cause ! Le contexte s’y prêtait à merveille. Le Président Mathieu, ne pouvant plus constitutionnellement briguer un autre mandat à la tête du pays, allait mettre les bouchées doubles pour permettre au Bénin d’avoir une Lépi crédible.
Engagé dans cette option, le ministre Adihou, en charge de la confection de cet outil électoral, avait entrepris les consultations nécessaires pour associer toute la classe politique.
De même, les rivalités entre les candidats Me Adrien Houngbédji du Parti du renouveau démocratique (Prd), Bruno Amoussou du Parti social-démocrate (Psd), Léhady Soglo de la Renaissance du Bénin (Rb), Kolawolé Idji du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) et Yayi Boni issu d’une coalition politique étaient des occasions pour suivre comme du lait sur le feu le processus de la Lépi sous le régime Kérékou.
Tous ces politiciens réunis auraient pu favoriser la réalisation d’une Liste électorale permanente informatisée acceptée de tous. Pourquoi en son temps, le Bénin est passé à côté de la plaque ?

Les calculs et jeux d’intérêts de la classe politique ont eu raison de la
raison. Alain Adihou a été traité de tous les noms lors d’une question orale avec débat à l’Assemblée nationale sous la présidence de Kolawolé Idji. En plénière, il a été accusé de gestion solitaire des milliards prévus pour la confection de la Lépi.
D’autres députés avaient même avancé que le Président Mathieu Kérékou allait saisir cette occasion pour réviser la Constitution du 11 décembre 1990 afin de s’éterniser au Pouvoir au soir du 06 avril 2006.
Tous les moyens étaient bons pour bloquer l’initiative malgré les assurances du gouvernement d’alors. Par la suite, l’Assemblée nationale a voté la mise en accusation du ministre Alain Adihou qui, par s’est retrouvé en prison où il a passé plus de trois ans de sa vie
parce qu’il avait osé dénoncer les comportements de certains acteurs politiques.
C’est ainsi que les élections présidentielles de 2006, législatives de 2007 et communales de 2008 ont été organisées avec des listes manuelles.


La bêtise


Chose curieuse, cette classe politique a accepté de se jeter dans la gueule du loup en acceptant la réalisation de la Lépi sous un Président (Yayi Boni) qui veut renouveler son mandat.
Après avoir voté la loi portant réalisation de la Lépi, le Prd, le Madep, le Psd et Force-Clé (G4) et G13,ayant pris conscience de la gravité de leur acte, avaient voulu corriger le tir.
La proposition de la loi abrogeant la Lépi a été rejetée par la Cour
constitutionnelle de Robert Dossou, apparemment aux ordres. C’est avec un outil électoral taillé sur mesure que les élections présidentielles et législatives de 2011 ont été organisées. Naturellement, le Président Yayi Boni a reconquis
le Pouvoir par un K.O historique au grand dam des acteurs politiques.
Par ce coup de force électoral, on parle de la correction de la Lépi qui peine à devenir réalité. Bizarrement, la classe politique, en dehors de quelques timides déclarations, ne déploie pas les énergies pour obliger le gouvernement du Président Yayi à donner les moyens au Conseil d’orientation et de supervision (Cos/Lépi) pour accomplir sa mission. En conséquence, personne ne peut dire avec précision la date de l’organisation des élections communales et municipales. Ce qui met ainsi en cause la crédibilité de la démocratie béninoise.
Messieurs le politiciens à vous de jouer.

 Commentaires