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Asphaltage à Cotonou et Calavi : des activités commerciales au ralenti

Publié le mercredi 4 mars 2020  |  benin24tv.com
Asphaltage
© aCotonou.com par DR
Asphaltage à St-Michel Cotonou
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Cotonou en chantier n’est pas sans conséquence pour les populations dans certains quartiers de Cotonou dont les activités commerciales, ont pris un coup. Si les usagers à motos et voitures sont obligés de chercher des ruelles alternatives, les commerçants et tenanciers de boutiques, superettes et autres ne font que scruter le ciel au moment où les revenus s’amenuisent tant les clients se font rare.

On est à Mènontin. Etalages bien garnis, mais sans acheteurs. Main gauche ou droite au menton, regard triste, les tenanciers de boutiques sont agacés. Dans cette zone de Cotonou, l’austérité s’est installée dans les activités commerciales depuis le lancement des chantiers d’asphaltage. Samedi 29 février 2019. Nous sommes dans ce quartier pour sillonner quelques boutiques de vente de divers et quelques gargotières.

Certains des commerçants interrogés, malgré la situation sont contents. «On ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs». Et un autre de déclarer que : «Sans les routes pas de développement. Notre calvaire est passager et nous allons nous réjouir bientôt», a-t-il lâché.

Mais dans la grande majorité, on fait grise mine. Pour un autre «Le drame c’est que nous avons des chantiers dont personne ne maitrise la fin. La rareté des clients devant les boutiques et étalages est révélatrice la morosité ambiante dans ces zones».

Comme ceux-ci, beaucoup de commerçants déplorent la chute vertigineuse des recettes de leurs activités commerciales. Ce qui n’est pas sans répercussions «Nous devons bien vendre afin de rembourser nos dettes et être à jour dans nos tontines. Sans quoi, nous n’aurons plus la possibilité de poursuivre. La mévente qui s’est installée depuis plusieurs semaines voire des mois nous pousse inévitablement vers la faillite. De 5 000 FCFA de tontine par jour, je suis passée à 2 000 FCA», confie, une commerçante de fruit à Zogbadjè.

Les mini restaurants ne sont pas restés en marge

S’il y a un autre secteur d’activité qui a ressenti les effets des chantiers, ce sont les mini restaurants, les buvettes et autres gargoteries. Et pour preuve, ce sont des commerces sur place et il faut que les clients se déplacent vers eux afin qu’ils rentabilisent leurs business. Mais avec les voies de contournements, ce n’est pas aisé pour les clients de se rendre aux lieux habituels pour effectuer les achats.

Quelques vendeurs rencontrés dans la ruelle du début de la clôture de IITA en quittant le carrefour, expriment aussi leur désarroi quant aux chantiers qui tournent au ralenti et perturbent leurs activités. Les tenanciers de ses structures, ont comparé l’affluence des mois et semaines antérieures à celle d’aujourd’hui et ont pu tirer leur conclusion.

«Nous faisions un chiffre d’affaire de 350 000 FCFA par semaine. Mais depuis le lancement des travaux, difficilement on mobilise 150 000 FCFA par semaine», explique Nadège A. restauratrice à Ménontin. Yannel est livreur depuis cinq ans et est en partenariat avec plusieurs restaurants. Il déplore la situation qui prévaut actuellement dans les ruelles où l’asphaltage est en vogue.

Même s’il faut reconnaitre que, l’Etat travaille pour le bonheur de tous les citoyens en ouvrant ces chantiers, il urge que ces travaux ne lambinent pas trop longtemps. «J’ai eu très peu de clients ces dernières semaines. S’il y a mévente, je livre moins de produits. Mais cela ne m’a pas surpris. Il faut que les gens arrivent à vendre avant de renouveler leur stock».

Par Anielle Dagbéwato
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