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Production du riz: L’ambition du Bénin à l’horizon 2022

Publié le jeudi 5 mars 2020  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Un champ de riz de la région de Lofa, au Liberia, un des pays africains les plus concernés par les transactions foncières de grande ampleur
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Par Babylas ATINKPAHOUN (Stag),

Le Bénin projette de produire un million de tonnes de riz d’ici 2022 pour éviter une probable crise alimentaire que pourrait engendrer la fermeture des frontières nigérianes. Les dispositions nécessaires sont en train d’être prises à cet effet.


Être autosuffisant sur le plan alimentaire est désormais le leitmotiv du gouvernement du président Patrice Talon. «?La réalité des fermetures cycliques des frontières du Nigeria nous amène à être plus ambitieux?», déclarait Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche lors d’une tournée qu’il a effectuée au contact des producteurs du riz dans le Zou au lendemain de la fermeture des frontières nigérianes. Il a annoncé à l’occasion que le Bénin produira un million de tonnes de riz dans les trois années à venir. Un programme d’urgence est mis en place à cet effet. Mais conscient que cette ambition ne peut devenir réalité sans le travail des producteurs, le ministre Gaston Dossouhoui les a invités à plus d’ardeur tout en les rassurant de l’accompagnement sans faille du gouvernement, porteur de cette grande ambition. « Il faut de l’appui-conseil aux producteurs, le suivi rigoureux des itinéraires techniques, une bonne organisation des récoltes pour minimiser les pertes post-récoltes », indique-t-il. Ce qui prouve à suffisance que le pays veut vraiment prendre son destin en main en ce qui concerne la production du riz pour ne plus avoir à subir les conséquences sur le plan alimentaire des mesures du géant de l’Est.
Ce mardi 3 mars, c’est le directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche qui est revenu sur le sujet lors d’une journée de réflexion sur la filière riz au Bénin en mettant l’accent sur les dispositions qu’il faut prendre pour y parvenir. Bonaventure Kouakanou précise que pour atteindre cet objectif, il faut pouvoir trouver des capitaux pour développer de nouveaux périmètres irrigués. Ce qui permettra, à l’en croire, de produire en quantité suffisante le paddy, riz à l’état brut et de dynamiser le tissu industriel déjà existant.


Capital humain disponible

La production du Bénin tourne aujourd’hui autour de 200 000 tonnes avec des producteurs pétris d’expériences et qui n’ont rien à envier à ceux d’autres pays. Ils sont de plus en plus outillés, surtout par la Chine qui a une grande expérience en la matière. Ce qui a même amené des femmes productrices de riz de la Côte d’Ivoire à séjourner au Bénin du 4 au 7 novembre 2019 dans la commune de Glazoué pour s’inspirer de l’expérience béninoise.
Ce faisant, le Bénin ne sera plus obligé d’importer du riz et pourra désormais satisfaire la demande intérieure. Le surplus pourrait être exporté vers les pays de la sous-région dont le Nigeria. Le Bénin n’aura pas de difficulté à écouler son riz puisqu’il dispose d’un grand marché en ce sens que la demande annuelle pour tous les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est estimée à plus de 25 millions de tonnes. Cet exploit n’est pas impossible pour le Bénin qui bat aujourd’hui le record de productivité de coton dans la sous-région grâce au leadership du président Patrice Talon.
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