Univers littéraire: Sophonie Koboudé lance ‘’L’horizon africain’’

Publié le vendredi 6 mars 2020 | Matin libre

© Autre presse par DR
Le Professeur Joël Aïvo représente le Bénin au congrès américain

L’auditorium de l’Institut français de Cotonou a abrité mercredi 4 mars 2020, le lancement de l’ouvrage intitulé ‘’L’horizon Africain”, une œuvre de Sophonie Koboudé. La cérémonie de lancement de s’est déroulée sous le parrainage du professeur Joël Aïvo.

Sophonie Koboudé est analyste au sein du think tank L’Afrique des idées à Paris. Il est un ingénieur diplômé de l’école Centrale Supélec à Paris. Il est passionné par les Nouvelles technologies de l’information, de l’économie, l’énergie et surtout de l’Afrique. Dans son ouvrage, l’auteur se veut optimiste quand à l’avenir de l’Afrique. Pour Sophonie Koboudé, l’avenir du continent africain est de moins en moins incertain. Selon sa présentation, le potentiel de croissance du continent semble être le point de convergence de tous les rapports des institutions économiques et financières internationales et des tribunes des spécialistes et observateurs du continent africain. Et, fait-il remarquer, deux nuages obscurciraient l’horizon africain: le processus de peuplement du continent et une gouvernance incertaine et hasardeuse marquée par une démocratie molle. Le premier nuage, dit-il souvent présenté comme un cumulonimbus, serait l’un des plus grands maux à craindre pour la planète dans les prochaines années. L’accroissement de la population mondiale, particulièrement celle de l’Afrique, a, fait-il savoir, revivifié le “malthusianisme” se manifestant à travers des discours et thèses apocalyptiques de toutes sortes. Le second nuage, quant à lui, saperait toute chance d’émergence des pays africains en les plongeant dans une brume dans laquelle les freins au développement ne se verraient qu’au tout dernier moment empêchant ainsi tout exercice prospectif. ‘’L’horizon africain’’ remet donc en perspective ces hypothèses afin de les nuancer. Il démontre que la démographie galopante africaine ne doit pas être une fatalité. Cette situation est, par ailleurs, une occasion pour l’Afrique d’inventer une “démocratie à l’africaine”, un système de gouvernance qui minimise la distance entre la sphère politique et la sphère sociale avec des schèmes de délégation et de délibération qui mobilisent les énergies et les compétences des africains.

Le parrain se la cérémonie, le professeur Joël Aïvo a salué la vison optimiste de l’auteur. Une vision qu’il assimile à un défi à relever. Tout en partageant la finalité de l’ouvrage, Joël Aïvo reconnaît tout de même des difficultés qui parsèment le chemin, notamment aux plans démographique et économique. Difficultés qu’il espère que l’on pourra surmonter grâce à l’audace dont fait montre l’auteur. Le professeur reste lui aussi optimiste pour l’avenir de l’Afrique, bien que conscient du décalage entre l’évolution démographique et le processus de développement. Et pour que cet avenir soit véritablement radieux, il appelle la génération actuelle à relever les défis désespérément poursuivis par les générations ancienne sans y parvenir.

Thomas AZANMASSO

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