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Adjinakou N° 2344 du 28/11/2013

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Grognes à la Justice: Les magistrats en grève dès mardi prochain
Publié le vendredi 29 novembre 2013   |  Adjinakou


Union
© Autre presse par DR
Union Nationale des magistrats du Bénin (Unamab)


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Longtemps attendue par les magistrats membres de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), la réaction du gouvernement en vue de corriger les inégalités soulevées dans les dernières nominations à la justice peine à venir. Mêmes les 30 jours accordés au gouvernement par l’Unamab dans son second moratoire n’ont servi à rien. Mécontents, les hommes en toge ont donc pris la résolution de lancer un mouvement de débrayage dès mardi prochain.

L’appareil judiciaire béninois sera paralysé dès le 3 décembre prochain, c’est ce qu’il faut retenir du dernier communiqué du bureau exécutif de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Be/Unamab). En effet, les magistrats réunis au sein de l’Unamab ont décidé d’accorder une période d’observation de six mois sans mouvements de protestation en vue de permettre au gouvernement de se pencher sur leur cas, histoire de ramener la paix dans le secteur Justice

Entre autres points de discorde, la cessation de la filature du juge Angelo Houssou, la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats, la suspension de l’application des décrets querellés et la correction sans délai de toutes les nominations irrégulièrement prononcées en 2011 et en 2013. Ainsi, à quelques heures de l’échéance de ce délai supplémentaire, le Be/Unamab a constaté avec amertume que durant six mois, du 28 mai 2013 au 29 novembre 2013, le Garde des Sceaux a, fait examiner par le Conseil supérieur de la magistrature (Csm) les dossiers d’avancements et de reconstitutions de carrière, procédé à quelques consultations sans parvenir à soumettre au CSM les corrections sollicitées. Or les collègues en attente de ces nominations souhaitent, depuis plusieurs mois, être fixés sur leur lieu d’affectation afin de choisir l’école ou le collège où ils inscriront leurs enfants. Autres faits, c’est que le gouvernement a retiré au juge Houssou, le seul garde de corps qu’il lui a retourné après les vives et multiples protestations de l’Unamab et la sécurité des autres magistrats, en dépit des menaces persistances qui pèsent sur nombre d’entre eux du fait de leurs luttes, le gouvernement n’a toujours pas pris la mesure de la situation.


Grève

Cette absence de réaction de la part du gouvernement sur les points évoqués par l’Unamab est tragiquement considérée comme une provocation. Et face à cela, les magistrats entendent montrer leur seconde face en vue de susciter la réaction des autorités politico-administratives et celles au plus haut niveau de la justice béninoise. Prenant acte de cette situation et en application des décisions issues de l’assemblée générale du 30 octobre dernier, Michel Adjaka et les siens ont décidé de mettre un terme à la suspension du mot d’ordre de grève décidé le 16 juillet 2013 et invitent par voie de conséquence les magistrats et auditeurs de justice membres de l’union, à observer une grève de soixante douze heures pour compter du mardi 03 décembre 2013 à 00 heure au jeudi 05 décembre 2013 à minuit pour exiger du Gouvernement et du Csm, la cessation de la filature du juge Angelo Houssou, la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats, la correction sans délai de toutes les nominations irrégulièrement prononcées en 2011 et en 2013.
Gathum Gbaguidi

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