A quelques mois des élections communales du 17 mai prochain, la bataille pour le contrôle du conseil municipal de Cotonou s’annonce très dure entre les partis « jumeaux », l’Union progressiste (Up) et le Bloc républicain (Br).
A l’instar des autres communes à statut particulier du Bénin, la lutte sera sans merci pour la conquête de la mairie de Cotonou. Dans les états-majors des différentes forces en présence, l’heure est, sans repos ni trêve, à la grande préparation. Contrairement aux dernières législatives marquées par l’absence de l’opposition et des autres partis se réclamant de la mouvance, les communales en vue verront, sauf cataclysme, la participation de plusieurs autres regroupements politiques. Ainsi, plusieurs listes seront en compétition dans la ville de Cotonou.
Cependant, la bataille sera âprement disputée sur le terrain entre les deux formations politiques proches du Chef de l’Etat, Patrice Talon. Il s’agit de l’Union progressiste (UP) et du Bloc Républicain (BR). Chacun d’eux se mobilise pour une large victoire au soir des prochaines élections communales et municipales.
Mieux, les signaux d’une bataille historique sont déjà donnés sur les différents canaux d’information de ces partis. Ceci, en attendant la clôture du dépôt des dossiers de candidature prévue pour le mercredi 11 mars prochain et la campagne électorale qui va durer deux semaines, soit du 1er au 15 mai 2020.
L’Up conservera-t-il la Mairie de Cotonou ?
Après la révocation de l’ancien Maire de la ville de Cotonou, Léhady Soglo en 2017, l’intérim est assuré depuis lors par son premier adjoint Isidore Gnonlonfoun, élu sur la liste des Forces cauris pour un Bénin émergent (FcBe). A la suite de la réforme du système partisan, l’ancien Ministre de la décentralisation a rejoint l’Union progressiste (Up) dont il est d’ailleurs l’un des membres fondateurs. Celui-ci égraine les dernières semaines de son mandat à la tête de la municipalité de Cotonou.
Contrôlée par l’Up, la mairie est convoitée par les républicains qui n’entendent rien lâcher dans cette ville lors des prochaines échéances. Ils multiplient les stratégies afin de rafler la majorité des sièges à pourvoir pour le contrôle de Cotonou. De leur côté, les progressistes mettent les petits plats dans les grands afin de conserver la Mairie.
Le Br réussira-t-il à évincer l’Up? Ou l’Up pourra-t-elle conserver la Mairie ?
Des forces non négligeables…
Même s’ils connaissent certaines difficultés depuis quelques mois, les Forces cauris pour un Bénin émergent (FcBe) de l’ancien Président de la République Boni Yayi et le Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji ne sont pas pourtant à négliger dans la course pour la conquête de la Mairie de Cotonou. Minimiser ces partis pourrait être préjudiciable aux partis politiques « jumeaux », l’Up et le Br. Car, les états-majors de ces partis politiques s’activent également dans la ville.
En attendant la validation des listes de candidature par la Commission électorale nationale autonome (Cena), c’est dire que ces partis ne feront piète figure lors des élections communales en vue. S’il est vrai que le contexte a considérablement changé au regard de la réforme du système partisan, il n’en demeure pas moins de souligner que les FcBe et le Prd sont à même de surprendre à Cotonou même si un taux de 10℅ est exigé par le nouveau code électoral pour prendre part à l’attribution des sièges à pourvoir.
Un défi pour l’Up et le Br
Les élections communales et municipales de mai prochain constituent, par ailleurs, un véritable défi pour l’Union progressiste (Up) et le Bloc Républicain (Br). Au cours de leurs différentes sorties, les leaders de ces deux partis de la mouvance présidentielle clament chacun de son côté que l’un ou l’autre des partis est la plus grande formation politique du Bénin. Mais aucun baromètre n’a encore permis de jauger l’ancrage national de ces partis puisque les législatives du 28 avril 2019 se sont déroulées seulement entre eux. Ainsi, les élections communales qui s’annoncent seront l’occasion de confirmer ou d’infirmer leur ancrage.
En somme, il n’est d’aucun doute que la bataille ne sera pas aisée pour chacune des listes en compétition pour les municipales à Cotonou.