Les femmes veulent contrôler plus de mairies. Elles ont profité de la célébration de l’édition 2020 de la Journée Internationale de la Femme pour l’exprimer sur l’émission ‘’90 min pour convaincre’’ de la Radio Nationale. A quelques mois des élections communales et municipales, les femmes leaders, membres et de la société civile et engagées en politique voient la nécessité d’améliorer les indicateurs qui témoignent actuellement d’un malaise. « Sur 77 maires, le Bénin ne compte que trois femmes, soit une représentativité de 3,89, c’est-à-dire moins de 4%. De même, quand on va au niveau des élus locaux, on dénombre 69 femmes sur 1435 élus locaux. Le Bénin n’a donc jamais atteint la barre de 5%. La situation a été aggravée à partir du moment où on a commencé par faire des élections. C’est là que la volonté politique intervient », souligne Claire Houngan Ayémona.
Mais, même s’il faut la volonté politique, il se fait selon les invités de la radio nationale que les femmes se doivent de militer pour espérer prendre des responsabilités. « Il faut que les partis politiques prennent la mesure de la situation. Aussi, parmi nous femmes il y a très peu qui militent réellement et qui ont la conviction de militer dans un parti politique pour prendre des responsabilités. Si je prends le cas des élections actuelles, les hommes sont en train de courir avec leurs dossiers, mais vous voyez très peu de femmes qui accourent vers les autorités politiques pour présenter un dossier. Il faut les appeler et elles vous diront non. Elles ont raison parce que tout le monde n’arrive pas à supporter la domination politique », a laissé entendre Christine Gbédji Viaho, membre fondateur des FCBE.
En attendant, le quota d’un siège réservé aux femmes par circonscription électorale pour le compte des législatives est déjà une avancée, note Philomène Zountchégbé, membre fondateur de l’Union Progressiste. Elle plaide pour que cette mesure soit élargie aux élections communales. « C’est une avancée à renforcer. Il faudrait que ça vienne au niveau des communales. C’est encore des plaidoyers que nous allons faire », a-t-elle martelé. Faut-il le rappeler, le thème de la journée est : ‘’ Je suis de la génération égalité. Ensemble, revendiquons les mêmes droits pour les femmes et les hommes’’.