Selon les résultats de l’étude de capitalisation des acquis des projets de Renforcement du leadership politique féminin (RLPF), réalisée par RIFONGA, au cours des 17 dernières années au Bénin, le pourcentage des femmes dans les conseils communaux est très « faible ».
Les femmes sont peu présentes dans les conseils communaux au Bénin. C’est du moins ce qui ressort de l’étude de capitalisation des acquis des projets de Renforcement du leadership politique féminin (RLPF), réalisée par RIFONGA, au cours des 17 dernières années au Bénin.
Les résultats de cette étude ont été présentés, jeudi 5 mars 2020 à Cotonou, lors d’une soirée politique organisée par la Fondation Friedrich Ebert sur le thème « femme et politique au Bénin : quelles perspectives pour les prochaines communales? » Les élections communales et municipales sont prévues pour le 17 mai prochain.
En 2003 (1ère mandature), observe-t-on sur les statistiques, les départements de l’Alibori, du Littoral et de la Donga étaient les derniers, avec respectivement 1,06% ; 1,21% et 1,66% de femmes, alors que celui du Mono est en tête avec 13,33%.
En 2008 (2e mandature), il y a eu une légère hausse. Les départements du Couffo (0,85%), Mono (1,09%) et Alibori (1,76%) sont en queue de peloton tandis que celui du Littoral vient en tête avec 10,2%.
En 2015 (3e mandature), il n’y pas eu vraiment d’amélioration. Les femmes dans les conseils communaux font respectivement 1,35% ; 1,69 et 2,22% dans les départements de la Donga, du Couffo et du Mono. Pour cette mandature, c’est le département du Borgou qui est en tête avec 8,75% de femmes.
En synthèse, de 2003 à 2015, les femmes ont été peu présentes dans les conseils communaux au Bénin. Leur représentativité était de 3,67% en 2003, 4,32% en 2008 et 4,66% en 2015. Selon l’étude, plusieurs raisons sont liées à la faible émergence politique des femmes au Bénin.
L’étude énumère, entre autres, la difficulté de positionnement des femmes en des places éligibles sur les listes électorales, les pesanteurs socio culturelles et religieuses, le manque de moyens financiers et matériels des femmes, le manque de synergie d’actions des femmes leaders autour de celles qui se portent candidates et la faiblesse du cadre législatif en faveur de la promotion du genre.