Après la Conférence des Forces vives de la nation de février 1990, l’Observatoire des Jeunes pour un Bénin nouveau(OJBN) a convoqué, du 28 au 30 novembre, les jeunes béninois à la Conférence nationale des Forces vives de la jeunesse. L’objectif, est de les amener à réfléchir pour trouver des solutions novatrices afin de faire d'eux des acteurs du développement. La cérémonie d’ouverture a eu lieu, hier jeudi 28 novembre au palais des Congrès à Cotonou.
Par Alain ALLABI
La jeunesse béninoise est en proie à plusieurs maux. Et si rien n’est fait, son désespoir risque de s’éterniser. Pour qu’il n’en soit pas ainsi, l’Observatoire des Jeunes pour un Bénin nouveau (OJBN) a convoqué pour la conférence des Forces vives de la jeunesse les jeunes venus de toutes les régions du pays. Pendant trois jours, ils auront à réfléchir sur le thème central «Jeunesse béninoise face aux défis du développement» décliné en plusieurs communications.
Expliquant la démarche de son organisation lors de la cérémonie d’ouverture, Céphice Béo Aguiar, président de l’OJBN, a précisé les objectifs des assises. Selon lui, il s’agit d’amener les jeunes à réfléchir sur les défis du développement.
Quant à la formule de conférence des Forces vives de la jeunesse, il indiquera que cela n’est que l’expression « d’un sursaut patriotique d’une jeunesse accablée, désorientée, désespérée, déboussolée mais qui entend prendre véritablement son destin en main». A l’occasion de ces assises, la jeunesse aura les armes pour dire non. « Refuser de servir de serpillière, d’échelle » aux opportunistes qui l’exploitent sans vergogne et en pensant très peu à son avenir.
Il a également passé en revue quelques difficultés que rencontre cette jeunesse aujourd’hui. Après avoir évoqué le problème de la formation, il a indiqué que les jeunes d’aujourd’hui sont confrontés au chômage et ont peur de fonder une famille.
Par ailleurs, face aux événements socio-politiques de ces derniers temps dans le pays, Céphice Béo Aguiar a souligné l’urgence pour la classe politique de rechercher le chemin du dialogue et du consensus. «Cela permettra de libérer le pays de la sinistrose ambiante dans laquelle il se trouve», a-t-il estimé.
Pour l’organisation de ces assises, l’OJBN a reçu le soutien de plusieurs personnalités politiques, religieuses, voire du monde scientifique du Bénin. Intervenant au nom de son recteur, le professeur Léon Bio Bigou, secrétaire général de l’Université d’Abomey-Calavi, dira que les présentes assises sont un moment pour la jeunesse de marquer la rupture et de se prendre véritablement en charge.
« L’heure n’est plus à la politique politicienne », a-t-il averti. Quant à Timothée Adanlin, secrétaire génral de la Conférence de février 1990, il les invitera à tirer leçon de ces assises historiques qui ont mis le Bénin sur les rails du développement. Toutefois, il a une inquiétude, celle de savoir à qui seront adressées les conclusions des travaux.
Cette inquiétude a aussi été partagée par Ali Houdou et Emmanuel Golou. Ce dernier conseille aux jeunes de s’intéresser à la politique en prenant exemple sur Martin Luther King et Nelson Mandela qui, a-t-il relevé, ont fait de grandes choses pour l’humanité.