Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau,
12 dossiers de détournement de deniers publics impliquant 29 cadres béninois exerçant ou ayant exercé dans diverses administrations publiques ou relevant de l’Etat sont inscrits au rôle de la troisième session criminelle au titre de l’année judiciaire 2019-2020 de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
L’audience criminelle s’ouvre, lundi 16 mars prochain, au siège de la juridiction à Porto-Novo. Comme de coutume, le procureur spécial près la Criet, Gilbert Ulrich Togbonon, a fait, hier jeudi, une déclaration à la presse pour annoncer le démarrage de cette session criminelle. Selon lui, les 29 accusés concernés sont des cadres ou des ex-cadres notamment de la direction générale du Trésor et de la Comptabilité (Dgtcp), de l’ex-Office des postes et télécommunications (Opt), du Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (Cnhu-Khm), de l’Hôpital de la mère et de l’enfant (Homel), de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee), des Forces armées béninoises (Fab), du Fonds national de microfinance (Fnm), de l’ex-direction générale de la Police nationale (Dgpn) et du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (Maec).
Les 29 accusés vont défiler à la barre pendant la session criminelle prévue pour s’achever le 31 mars prochain. Gilbert Ulrich Togbonon a saisi l’occasion pour en appeler à nouveau au civisme et au sens patriotique des fonctionnaires exerçant dans la chaîne des dépenses publiques afin que soient préservés les deniers publics. Il recommande la prudence et la circonspection aux professionnels de la presse et aux animateurs des réseaux sociaux. Le parquet spécial de la Criet les exhorte à l’appropriation de la législation nationale sur l’utilisation et le recours aux moyens nouveaux de communication ainsi que l’ensemble des dispositions légales qui répriment le détournement de deniers publics et le blanchiment de capitaux afin de mieux assurer la juste et bonne information de l’opinion et du public.
Gilbert Ulrich Togbonon n’a pas manqué de revenir sur le point de la dernière session criminelle de la Criet qui s’est tenue, du 16 au 31 décembre 2019, au cours de laquelle la cour a eu à examiner deux dossiers de détournement de deniers publics, de corruption et de blanchiment de capitaux. 14 personnes ont été condamnées, rappelle-t-il, à des peines de réclusion criminelle allant de cinq à quinze ans ainsi qu’à des peines d’amende au profit du Trésor public pour un montant total de 790,950 millions F Cfa.