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La Nation N° 5875 du 29/11/2013

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Promotion du tourisme national : Mamou Voyages lance l’opération «Je connais le Bénin»
Publié le vendredi 29 novembre 2013   |  La Nation


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© Autre presse par DR
Les chutes de Koudou au Parc W du Bénin


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Pour réduire le déficit de connaissance du Bénin par les étrangers autant que par les Béninois eux-mêmes, ces derniers préférant souvent aller passer leurs vacances et séjours touristiques hors du territoire national, l’agence de voyages Mamou Voyages, qui existe depuis deux ans, entend provoquer une vraie révolution des habitudes. Elle veut promouvoir le tourisme national à travers l’opération « Je connais le Bénin » dont le lancement officiel a eu lieu hier jeudi 28 novembre à Cotonou. En présence d’un parterre relevé fait de ministres, députés, opérateurs économiques, etc.

Par Wilfried Léandre HOUNGBEDJI

Des Béninois qui partent à la découverte du Bénin, pour en apprécier les richesses et en assurer, par voie de conséquence, la promotion mais aussi pour entretenir une certaine fierté nationale. C’est le pari que prend Mamou Voyages qui, sous peu, voudrait déployer des caravanes entières de touristes nationaux comme étrangers sur les routes du pays. Pour cela, elle promet des prestations performantes illustrées par des voyages apaisés et dans de bonnes conditions.
Mamou Voyages considère que «La richesse du Bénin est basée sur son immense patrimoine culturel, ses traditions variées, son histoire dense et tumultueuse, bien antérieure à la présence coloniale».
Ce sont les sensations procurées par tant de richesses historico-culturelles que, croit Mamou Voyages, les visiteurs du Bénin recherchent. Illustration : les Afro-américains qui foulent le sol béninois pour marcher sur les traces de leur histoire lointaine. Et le Bénin, vante Mamou Voyages, c’est aussi la terre du vodoun. Par delà, l’agence ambitionne de mettre en lumière «les parcs animaliers du nord Bénin, riches d’une faune variée, ainsi que les chutes originales et originelles de même que des constructions à architecture inédite». Autant qu’elle vante les atouts et attraits du sud Bénin, qui «regorge d’une histoire riche en événements liés à l’esclavage, à la colonisation et à la résistance».
A tout ceci, Mamou Voyages ajoute l’ingrédient intellectuel, au goût si relevé jadis, que le pays fut baptisé «Quartier latin de l’Afrique».

Randonnée à travers des villes uniques

Le challenge de Mamou Voyages, c’est d’amener ses touristes à aller au contact de villes à la réputation non volée comme Natitingou, Ouidah, Ganvié, Nikki, Abomey, Parakou, Porto-Novo et autres. Natitingou, ville au charme tentant, apparaît à Mamou Voyages comme un point de départ idéal pour aller à la découverte de toutes les richesses naturelles et culturelles de la région de l’Atacora.
Le visiteur y découvrira, promesse de Mamou Voyages, le pays somba (Boukoumbé) et ses célèbres ‘’tatas’’, sortes de fortins construits en matériaux locaux, véritables trésors d’architecture et preuves palpables de ce que la civilisation y est ancienne. Mais Natitingou, c’est aussi le parc de la Pendjari, une des plus belles réserves de la biosphère de l’Afrique de l’Ouest, assure Mamou Voyages.
Couvrant une superficie de 275.000 ha, c’est l’un des plus remarquables attraits touristiques du pays. La population de la réserve est estimée à 45.000 mammifères avec une faune diversifiée. A tout ceci, le visiteur de Natitingou aura le bonus de la fraîcheur qu’offrent les chutes de Kota et de Tanougou, et surtout la possibilité de se baigner au bord des cascades.
A Ouidah, les 4 km qui séparent le musée d’histoire de la plage (route des esclaves), probablement la route qu’empruntaient des milliers d’esclaves avant d’être embarqués dans les bateaux qui les emmenaient vers ‘’le nouveau monde’’. Sur place ici, basilique, temple des pythons, ‘’Porte du non retour’’ sont les attraits proposés aux touristes.
Et s’ils ont plutôt des tendances aquatiques, la cite lacustre de Ganvié leur tend les bras. Avec ses 35.000 habitants, sa banque, ses églises, Ganvié est une vraie ville avec ses cases rectangulaires construites en bambou, sur pilotis profondément enfouis dans l’eau et couvertes de paille, et offre une vue magnifique.
Magnifique, la Gaani à Nikki l’est tout autant, et le visiteur pourrait avoir la chance de la vivre sur place, dans ce haut lieu de la civilisation baatonou dont les bretelles peuvent se prolonger jusqu’à Parakou.
Parakou, de son vrai nom Karouko qui signifie le nombril en langue haoussa, la ville apparaît comme le cœur d’une grande cité née des ruines du royaume des Kobourou. Mais le nom Parakou vient aussi d’un mot dendi qui signifie ‘’la ville de tout le monde’’. Le visiteur peut y apprécier ces marchés animés, ainsi que des places publiques au nombre desquelles la place Bio Guera.
Abomey, ville historique où le plus beau joyau est constitué d’un ensemble de palais royaux dont l’un abrite le Musée royal d’Abomey, l’un des plus prestigieux du Bénin, inscrit d’ailleurs sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis décembre 1985. En outre, les cavernes d’Agongointo (Bohicon), jadis abris souterrains servant de refuge aux citoyens du royaume lors des guerres, se propose de plonger le visiteur dans l’ingéniosité guerrière des souverains de l’époque et de leurs armées.

Une initiative encouragée et soutenue

Le président de l’Association des Agences de voyages, John Ahye relève que le lancement de ce produit touristique est une marque d’audace de cette jeune agence dont il loue le dynamisme, l’efficacité et le courage, dans ce monde rude et difficile à pénétrer ; où Mamou Voyages se fait remarquer par son professionnalisme.
Et pour lui, c’est tout un défi que ce projet, ce concept «je connais le Bénin», sachant que nombre de Béninois, en réalité, ne connaissent pas le pays. Aussi Jean-Marie John Ahyee en appelle-t-il à soutenir ce produit pour que notre pays ne nous soit plus conté ou expliqué par des touristes étrangers. D’ores et déjà, il promet à la directrice de Mamou Voyages qu’elle sera soutenue par toute la corporation qui l’aidera conséquemment à relever le défi.
Parrain de l’événement, l’ambassadeur du Japon près le Bénin, Daini Tsukahara, salue cette initiative louable, mentionne que chez lui-même des efforts restent à faire pour améliorer les chiffres du tourisme qui, cette année déjà, a enregistré 8,6 millions de visiteurs.
Aussi, insistant sur l’importance du tourisme dans l’économie, engage-t-il les Béninois à bien connaître les atouts touristiques de leur pays afin de pouvoir les vanter aux étrangers. Un défi à relever avec la contribution de tous, la passion et la compétence de Mamou Voyages étant, en amont, les premiers ingrédients.
Mariam Djaouga Sacca, directrice générale de Mamou Voyages, rassurée par tant de promesses de réussite, salue en premier lieu «le chef de l’Etat, Boni Yayi, qui a affiché son ambition et sa détermination à développer le tourisme national». C’est non seulement pour diversifier ses produits mais aussi pour contribuer au développement économique de notre pays, renseigne-t-elle, que Mamou Voyages a décidé de s’investir et de s’engager dans le domaine du tourisme. Ce, en raison de ce que, fait constater Mariam Djaouga Sacca, «peu de nos compatriotes connaissent ou s’intéressent aux merveilles touristiques dont la nature a doté le Bénin.
Et pourtant il regorge, clame-t-elle, d’énormes potentialités au nombre desquelles les plages, les villages lacustres, les châteaux-forts, les parcs nationaux, les cascades et les chutes, etc.»
Enfin, le ministre en charge du Tourisme, Jean-Michel Abimbola, trouve là un motif de satisfaction, lui qui a toujours estimé que les agences de voyages doivent aller au-delà de la billetterie. Aussi, à la veille du lancement de la saison touristique le 15 décembre prochain, suivi du premier Salon national du Tourisme, trouve-t-il bien à propos cette initiative qui conforte l’ambition du Bénin d’être un pays de tourisme. Ce qui ne saurait se réaliser sans que les Béninois eux-mêmes connaissant bien leur pays, en deviennent les premiers promoteurs. Et c’est là la dimension du défi à relever, appréhende Jean-Michel Abimbola qui souhaite une pérennisation de ce produit, invitant au passage tous les Béninois à y adhérer, pour découvrir tout ou partie des plus de 300 sites touristiques que compte le pays ; histoire de positionner le tourisme, aux côtés du coton et du port, comme un axe de développement du Bénin.

Connaître le Nord et le Sud Bénin : programmes alléchants

L’ambition est donc claire, faire connaître le Bénin, le faire adopter à ses fils. Que de potentialités ! En effet, de par sa position géographique et son vécu historique, le Bénin présente une synthèse de flore et de faune avec une diversité ethnique illustrant les énormes potentialités touristique et culturelles dont il regorge. C’est pourquoi, par son produit ‘’Je connais le Bénin’’, que Mamou Voyages met à la disposition des nationaux comme des étrangers, le but est de leur faire découvrir les multiples facettes de la mosaïque culturelle béninoise, en partant à la rencontre et à la découverte du Bénin profond. Ce produit est décliné en deux offres. La première, «Je connais le Nord Bénin» pour un tarif de 220 000 FCFA (adultes), 180 000 FCFA (15-18 ans) et 100 000 FCFA (enfants) incluant le déplacement aller-retour, l’hébergement dans les différentes villes où les touristes passeront la nuit, la restauration, les visites de sites et les gadgets souvenirs. La seconde, «Je connais le Sud Bénin» et pour les mêmes services que s’agissant de la première, s’arrache pour 170 000 FCFA (adultes), 140 000 FCFA (15-18 ans) et 70 000 FCFA (enfant).
Concrètement, le programme de l’offre «Je connais le Nord Bénin», étalé sur quatre jours, indique qu’au premier jour, départ est pris de Cotonou à 7 h après un petit déjeuner à 6h, arrêt déjeuner à Dassa (12h), goûter fait de biscuits en route à 16h et arrivée puis installation à l’hôtel Tata Somba de Natitingou à 20h, avec dîner sur place. Au second jour, petit déjeuner à 6h, départ de l’hôtel pour Koussoucoingou à 7h, déjeuner à 12h à Tanougou suivi de la visite de la chute entre 13 et 14h. Un arrêt sera marqué à Mabali à 15h, puis c’est le circuit Mare Faugou (17h) juste avant l’installation à l’hôtel Pendjari (19h). Le dîner est servi à 20 h et le reste de la soirée est à la discrétion des touristes. Après une nuit réparatrice, le troisième jour commence par un petit déjeuner à 6h, suivi dès 7h, de circuits mare à Faugou, Diwouni et à la mare sacrée. Pause déjeuner à 13h. Repos à l’hôtel Tata Somba à 16h puis, à 17 h, visite du Musée de Natitingou avant le dîner soutenu par une animation culturelle à 20h. Au quatrième jour, après la nuit reposante de la veille, les touristes prendront départ pour Cotonou à 7h, après un petit déjeuner à 6h. A 8h, arrêt pour apprécier la chute de Kota. A 14h, arrêt à Dassa pour le déjeuner et, à 20h, retour sur Cotonou sanctionné par un cocktail.
En ce qui concerne l’option «Je connais le Sud Bénin», tenant aussi en quatre jours, départ est pris à Parakou le premier jour à 7h après un petit déjeuner à 6h. A 12h, arrêt déjeuner puis visite du site souterrain d’Agongointo à Bohicon. 14h, départ pour Abomey pour y visiter les palais des rois Glèlè, Guézo et Béhanzin. Dès après, départ pour Porto-Novo à 17h, arrivée prévue pour 19h suivie de l’installation à l’hôtel avec dîner et repos. Au deuxième jour, petit déjeuner à 6h, départ à 7h pour visite du Centre Songhaï, du Jardin des Plantes et de la Nature, du Musée Honmè et Musée da Silva. 13h, déjeuner et, 14h, départ pour Ouidah où seront visités le Temple des Pythons, la Route des Esclaves, la Porte du Non retour. Les touristes passeront la nuit sur place à Ouidah et, au 3è jour, encore le rituel du petit déjeuner à 6h. A 8h, visite de Ganvié suivie de déjeuner à 12h à Abomey-Calavi. A 13h, installation à l’hôtel et pause. 15h, cap sur Cotonou pour une visite du centre-ville, 17h, randonnée sur la plage ; 20h, dîner puis repos nocturne. Au 4e jour, cap sur le point de départ avec petit déjeuner à 6h à Cotonou et départ pour Allada à 7h. A 8h, viste du palais royal d’Allada. 13h, déjeuner à Bohicon. 14h, départ pour Parakou où l’arrivée est prévue pour 18h, sanctionnée par un cocktail....

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