Au fur et à mesure que les jours s’égrènent, le verdict de la scabreuse affaire dite de tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat, approche. Mieux, de nouvelles pièces interviennent dans le dossier et donnent à croire que l’homme d’affaires ; Patrice Talon réfugié en France devrait être relaxé par la justice française. En effet, c’est ce mercredi 4 décembre 2013 que la Cour d’appel de Paris rendra sa décision au sujet de la demande d’extradition des sieurs Patrice Talon et Olivier Bocco, formulée par l’Etat béninois.
Tel un feuilleton, l’affaire dite de présumées tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat contre Boni Yayi continue de livrer de nouveaux rebondissements. En attendant le verdict de la Cour suprême du Bénin sur le pourvoi formulé par le Procureur général contre la confirmation du non-lieu par la Cour d’Appel de Cotonou et surtout la décision de la Cour d’Appel de Paris sur la demande d’extradition de Patrice Talon et Olivier Bocco, deux nouveaux faits majeurs ont fait rebondir le dossier. Alors que la Cour suprême du Bénin a ordonné une instruction contre le Procureur de la Cour d’Appel de Cotonou, le Chef de l’Etat, Boni Yayi par le biais de ses avocats, a formulé une plainte contre le juge de siège Angelo Houssou pour tentative de sortie illégale du territoire national.
Mais avant l’issue de ces nouvelles procédures, Paris devrait se prononcer. En effet, lors de l’audience du 23 octobre dernier, la Cour d’appel de Paris ayant constaté que le dossier du Bénin n’était définitivement au complet a décidé de proroger son délibéré jusqu’au 4 décembre, un terme qui échoit donc dans quelques jours. Plusieurs faits ont dû motiver ce nouveau report du juge français. Tout d’abord, la persistance de l’Avocat général qui estime que la peine de mort est toujours de mise au Bénin. Ensuite, le parquet a fait remarquer que le juge d’instruction béninois à ordonné la levée du mandat d’arrêt qui est curieusement maintenu rien que par le fait de l’appel interjeté. Enfin, la filature infligée au juge d’instruction auteur du non-lieu n’était pas, selon l’Avocat général, du genre à garantir l’indépendance de l’appareil judicaire du Bénin. Autant de faits qui, de l’avis des observateurs, laissent présager d’un probable avis défavorable de la Justice française au sujet de l’extradition de Patrice Talon et Olivier Bocco. En attendant, le gouvernement béninois multiplie ses coups contre l’homme d’affaires. L’expropriation de la Sodéco Sa dont Patrice Talon détient la majorité des actions en dit long.
Vitali Boton