Ils n’y croyaient pas, ils ont Dieu de leur côté, leur organisme est si fort et le soleil est trop virulent chez eux pour laisser passer la maladie… Et voilà le danger à la porte. Couchés le dimanche 15 mars dans l’ignorance, les béninois se sont réveillés le lundi 16 dans la panique face au premier cas de contamination au Covid-19.
L’épidémie de coronavirus (Covid-19), qui a été signalée pour la première fois à Wuhan (Chine) le 31 décembre 2019, a déjà contaminé plus de 182 406 [ à la date du mardi 17 mars à 7 heures] causé plus de 7 154 morts, dont 3 111 en Chine et 2 158 en Italie. Le Bénin, pays ouest africain, a signalé un premier cas de contamination le lundi 16 mars 2020.
Malgré que le Bénin n’ait pas été très vite contaminé, le gouvernement a très tôt pris la mesure du Coronavirus, désormais une pandémie, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le mercredi 11 mars dernier. Mais, malgré les multiples appels du gouvernement pour des mesures préventives, la population est restée de marbre. Les habitudes pour exprimer ses salutations (embrassades, poignées de mains, contacts étroits avec tiers…) n’ont significativement pas changé jusqu’à ce que le premier cas ne soit signalé. Et la panique s’installa !
La crise du Covid-19 est d’abord une crise d' »ignorance » et de « panique »
« Le savoir est le plus intellectuel des virus, dommage qu’il ne soit pas très contagieux. », Adrien Verschaere. La première des choses à faire est de connaitre le virus, ses modes de contamination et les méthodes préventives en vigueur. Selon l’OMS, le COVID-19 est la maladie infectieuse causée par le dernier coronavirus qui a été découvert. Ce nouveau virus et cette maladie étaient inconnus avant l’apparition de la flambée à Wuhan (Chine) en décembre 2019.
La maladie peut se transmettre d’une personne à l’autre par le biais de gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou par la bouche lorsqu’une personne tousse ou éternue. Ces gouttelettes peuvent se retrouver sur des objets ou des surfaces autour de la personne en question. On peut alors contracter le COVID-19 si on touche ces objets ou ces surfaces et si on se touche ensuite les yeux, le nez ou la bouche. Il est également possible de contracter le COVID-19 en inhalant des gouttelettes d’une personne malade qui vient de tousser ou d’éternuer. C’est pourquoi il est important de se tenir à plus d’un mètre d’une personne malade.
Le COVID-19 doit-elle m’inquiéter ?
Toujours selon l’OMS, le COVID-19 est généralement bénigne, en particulier chez l’enfant et le jeune adulte, mais elle peut aussi être grave : 1 malade sur 5 doit être hospitalisé. Il est donc tout à fait normal de s’inquiéter des conséquences de la flambée de COVID-19 pour soi-même et pour ses proches. Les personnes âgées et les personnes déjà atteintes d’autres maladies (comme l’hypertension artérielle, les maladies pulmonaires, le cancer, le diabète ou les cardiopathies) semblent être gravement atteintes plus souvent que les autres.
Le temps qui s’écoule entre l’infection et l’apparition des symptômes de la maladie ( période d’incubation du COIVD-19) est actuellement estimé de 1 à 14 jours et le plus souvent autour de cinq jours.
Quid du taux de mortalité du coronavirus ?
Le 24 février, une publication de référence, dans le Journal of the American Medical Association (Jama), rapportée par Lefigaro, portant sur plus de 44.000 malades chinois confirmait que l’âge avancé était un important facteur de risque d’aggravation en cas de contamination par le coronavirus. Pour cette population cible [échantillon], la mortalité était calculée à 1,3 % chez les cinquantenaires, puis doublait quasiment pour chaque décade supplémentaire : 3,6 % chez les soixantenaires, 8 % chez les septuagénaires et 14,8 % à partir de 80 ans.
Il en résulte que les effets de la contamination par le coronavirus sont très bénins dans la couche juvénile. Une étude de grande envergure basée sur le profil des personnes contaminées en Chine au 11 févier (72 314), révèle que: plus de 80% des personnes décédées du Covid-19 avaient plus de 60ans, et environ 30% des malades se situaient entre 60 et 80 ans. Parmi les enfants, la seule victime recensée dans le monde est dans la tranche des 10-19 ans. L’étude montre par ailleurs que les hommes meurent plus souvent du virus que les femmes, avec 63,8% des personnes décédées de sexe masculin. Par ailleurs, les fumeurs infectés auraient un risque de décès accru de 133% par rapport à un non-fumeur, selon l’Alliance contre le tabac.
Comment guérit-on du Covid-19 ?
« Dans un monde où l’information est une arme et où elle constitue même le code de la vie, la rumeur agit comme un virus, le pire de tous car il détruit les défenses immunitaires de sa victime. »,Jacques Attali. La guérison du Coronavirus, comme pour les infections virales, se fait spontanément dans la majorité des cas, de façon naturelle grâce aux défenses immunitaires de la personne.
Pour la Dre Mubareka, qui fait partie de l’équipe de recherche sur la COVID-19 qui a réussi à isoler le virus, le temps de guérison varie beaucoup d’un patient à l’autre. Pour la majorité des gens, c’est assez faible comme maladie et ils vont guérir spontanément, ajoute-t-elle. Le virus est bénin dans environ 80 % des cas. Alors pas de panique, mieux vaut s’informer, pour plus de clairvoyance, que de continuer à vivre dans l’ignorance.