Par Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori,
Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Parakou a animé, lundi 16 mars dernier, un point de presse. C’est suite aux diverses plaintes relatives à la tenue de propos haineux et xénophobes dont il a été saisi. A cette occasion, sa déclaration de presse tenait lieu d’avertissement ultime aux auteurs desdits propos.
Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Parakou, Bakary Malick Nourou Dine, a effectué une sortie médiatique, lundi 16 mars dernier. C’est pour mettre en garde les auteurs des propos injurieux, xénophobes et des invites à la haine qui ont de plus en plus cours depuis quelques semaines, dans la 8e circonscription électorale, notamment à Parakou. Saisi de plaintes relatives à diverses déviances et prenant en compte la sensibilité de la période actuelle, en raison des joutes électorales qui pointent à l’horizon, le parquet d’instance de Parakou tient à rappeler de façon ferme à tous que de tels propos sont proscrits et réprimés par la loi.
Ces propos, a indiqué Bakary Malick Nourou Dine, sont scrupuleusement interdits et punis par les dispositions des articles 551 et suivants de la loi N° 2017-20 du 20 avril 2018 portant Code du numérique en République du Bénin. « Les auteurs de ces infractions encourent de lourdes peines d’emprisonnement et des condamnations à des amendes», a-t-il poursuivi. Aussi, avertit-il, des instructions fermes ont été données aux unités de la police judiciaire, afin que tout propos susceptible d’inciter à la haine, à la xénophobie, à la violence, à la rébellion ou à tout autre trouble à l’ordre public fasse l’objet de procédure subséquente et diligente.
En effet, cette intervention du procureur survient au lendemain de l’émoi causé au sein des populations de Parakou par les propos jugés régionalistes de l’ex- ministre Yaya Aboubacar. Stigmatisant une ethnie et des personnalités de la municipalité de Parakou, ces propos avaient été abondamment relayés à travers les réseaux sociaux au cours de la dernière décade du mois de février dernier.
Comme si cela ne suffisait pas, déplore le procureur, le nommé Mouïdine Baraka, faisant l’apologie des propos de l’ex-ministre, a publié, il y a quelques jours, des pensées allant dans le même sens. Dans ses posts sur les réseaux sociaux, regrette Bakary Malick Nourou Dine, il s’est vertement attaqué à des leaders d’une formation politique. « Il a invité certains probables candidats de cette formation politique à aller se positionner plutôt sur des listes de candidatures de leur région d’origine », poursuit-il. Qu’à cela ne tienne, le parquet d’instance de Parakou rassure qu’il jouera pleinement sa partition. C’est en vue de la préservation de l’ordre public.