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Pandémie du coronavirus : Les leçons d’une « guerre sanitaire » pour les pays africains

Publié le mercredi 18 mars 2020  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Le ministre de la santé Benjamin Hounkpatin
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« Nous sommes en rade dans les grandes questions de sécurité de l’heure. Aucun de nos pays ne peut soutenir durablement ses entreprises en cas de faillite générale, le système sanitaire a des siècles de retard d’investissements ». Tel est le sévère état des lieux d’un professeur d’université au cours d’une discussion informelle ce mardi 17 mars à l’université d’Abomey-Calavi. En pleine pandémie, l’Afrique vit sous la peur de devenir le prochain foyer du virus, faute d’hommes de vision, généreux dans l’effort et patriotes.

Si l’onde de choc de la flambée des cas touchait l’Afrique
Pour l’heure, des mesures de surface en Afrique qui ne témoignent pas forcément d’un manque de volonté mais d’une évidence de manœuvrer avec l’existant. Au cœur d’une crise sanitaire, les puissances mondiales ont de leur côté lancé les hostilités de la guerre économique. Après le pic et la décrue des cas de covid-19, seuls les Etats qui ont su protéger leur économie pendant la tourmente pourront reprendre la compétition rapidement et pourquoi pas, avec une longueur d’avance sur les rivaux qui n’auront soutenu que partiellement les entreprises notamment celles émergentes. Mesures inédites donc en France en faveur de l’économie et la pérennité des emplois : plus de 300 milliards d’euros. L’Allemagne, quelques jours plus tôt, a sorti son bazooka : plus de 500 milliards d’euros pour un plan d’aide idyllique. Face à la folie financière des pays développés, c’est la piqure de réveil pour les Etats africains qui annoncent d’ores et déjà que leurs économies émergentes ne tiendront pas, s’il faille adopter une thérapie radicale comme le confinement général.

L’impréparation, un poison pour la bonne gouvernance
Pour la bonne gouvernance et l’évolution de l’espèce humaine, l’impréparation constitue un poison lent. Et à vouloir tout élaborer pour des intérêts politiques du moment, on finit par être pris au piège de la réalité. Se préparer au jour le jour à toute éventualité, être dans la dynamique de construire l’hôpital le plus moderne, de former du personnel qualifié sur place. Bref, ne jamais rêver de peu dans un monde concurrentiel où la vitesse et l’accélération des technologies sont devenues des valeurs motrices d’une croissance inclusive : voilà ce que devrait être depuis des lustres, l’attitude de nos dirigeants malheureusement perclus de conformisme. A côté de l’exigence de se mettre au pas et de se structurer, il y a l’impératif de la discipline. Pour prétendre à la démocratie des grandes nations, il y a l’obligation préalable de se doter d’un modèle de développement stable et constructif. Car les tempêtes sont nombreuses, le climat est fatigué, pour demain, les catastrophes s’annoncent en compagnie fidèle de l’homme. Dans ce contexte, il ne suffira plus comme le renseigne Albert Camus, de gouverner comme on peut au risque de mener à la perte la destinée de toute l’armée, mais de pouvoir établir au pouvoir des hommes qui peuvent véritablement gouverner au-delà de leur petite personne.
Bergedor HADJIHOU
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