Face à la psychose qui semble se généraliser, le gouvernement béninois n’a pas opté pour la fermeture des frontières encore moins celle des lieux des cultes. « Recommandation aux responsables religieux de faire respecter, lors des cultes, la distance de sécurité sanitaire d’au moins un mètre entre fidèles, d’éviter les poignées de mains, les accolades et tous autres gestes contaminants », a décidé le gouvernement béninois. Seulement que cette recommandation est loin de mettre les fidèles à l’abri du danger. En effet, dans les mosquées, il est recommandé aux fidèles musulmans d’être en contact lors des prières collectives. Comment peut-on alors faire des prières collectives dans une mosquée sans être en contact ? Cela parait inexplicable. Lorsqu’on sait également que les églises grouillent de monde les dimanches, il est évident qu’on ne peut écarter la menace avec cette recommandation. Il serait plus prudent de fermer les églises et mosquées pour éviter une propagation à grande échelle du coronavirus. De même, le gouvernement a refusé de fermer les frontières malgré l’enregistrement de deux cas confirmés et des cas suspects au Bénin. « Limitation à l’extrême nécessité des entrées et sorties aux frontières terrestres de notre pays. Seules les traversées indispensables seront autorisées en liaison avec les autorités des pays voisins. Des mesures de renforcement du contrôle seront appliquées pour la mise en quarantaine systématique de toute personne suspecte ou qui tenterait de contourner le dispositif », décide le gouvernement béninois. Ici aussi, la porte reste ouverte aux potentiels porteurs de virus alors que le Bénin peine déjà à contrôler la propagation. Selon certains observateurs, c’est le moment plus que jamais d’aller vers des mesures radicales. La fermeture des frontières est d’ailleurs préconisée pour limiter les risques de contamination au Bénin. Il est encore temps pour agir.
