Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Spiritualisation à outrance de la vie politique nationale: L’ultime alibi de la refondation
Publié le samedi 30 novembre 2013   |  le confrère de la matinée




 Vos outils




Dieu, l’Etre Suprême, n’a jamais été si associé aux manœuvres politiques comme c’est le cas sous la gouvernance du Docteur Thomas Boni Yayi. Du régime du Changement à celui de la Refondation, on évoque constamment le nom du Tout Puissant comme pour donner plus de crédibilité aux déclarations politiques. On se demande bien si le président Yayi et ses adulateurs ne sont pas en train d’usurper le nom de Dieu dans le but de faire endormir la conscience des Béninois.

Les deux régimes Yayi auront eu l’incontestable mérite d’avoir plus associé Dieu à la politique. Aucun discours n’a pu être prononcé jusqu’à terme par le Chef de l’Etat ou ses flatteurs sans qu’il n’y ait pas eu maintes évocations du nom de l’Etre Suprême. Les prières d’action de grâce, de remerciements et de soutien faites par les diverses confessions religieuses en l’honneur du Chef de l’Etat, sont légion>
A lire aussi...
" On ne gère pas un pays comme une épicerie" dixit Affo Djobo...
Tension politique à Ouèssè: Le Groupe parlementaire Refondation et émergence interpelle Yayi et Nago ...
Recomposition de la configuration politique à l’Assemblée nationale: La sixième législature compte ...
Doléances non satisfaites et réaction sur les sujets de l’actualité : Grande mobilisation des syndicalistes ...
Les centrales syndicales en meeting ce jour à la Bourse du Travail...
Chose normale dans une certaine mesure, puisque l’Etre Suprême, qu’il soit désigné sous le vocable de Dieu, de Allah ou d’une autre divinité traditionnelle, demeure celui qui inspire les êtres humains dans leurs projets. Mais se fonder sur le nom de Dieu pour vouloir abêtir ses semblables n’est pas moins préjudiciable. Malheureusement, ceci semble être le jeu préféré sous la gouvernance Yayi. On se fonde sur le nom de Dieu pour vouloir faire avaler au peuple des affirmations trop grotesques.
C’est ce qui est justement arrivé la semaine passée, lorsque le Conseiller Spécial à la Sécurité du Chef de l’Etat, a subordonné le départ de ce dernier en 2016 à la volonté de Dieu. Triste affirmation, dans un pays qui se veut pourtant démocratique. Puisque les autres idées favorables à un éventuel maintien au pouvoir semblent ne pas encore bien marcher, les thuriféraires du président Yayi ne sont-ils pas en train de recourir ainsi à leur ultime disque ?

A l’aube de 2011, c’est le même disque qui nous a été servi et nous en sommes ici aujourd’hui. Mais, ce que l’évangéliste Benoît Dègla semble oublier est que la Bible même stipule que « Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix ». Or, les propos qu’il a tenus, loin d’être promoteurs de paix, aurait pu embraser l’ensemble du territoire national si nous étions sous d’autres cieux. La spiritualisation à outrance des faits politiques constitue une grave menace à la paix sociale. Les diverses allégations au spirituel en milieu politique deviennent de plus en plus nombreuses. Prières publiques pour qu’il pleuve, serments innombrables pour des promesses jamais tenues, comme ce fut le cas dans l’affaire ICC Services…Quand va-t-on cesser de vouloir étourdir les Béninois ? S’il faut jurer de partir en 2016 devant Sa Sainteté le Pape Benoit XVI, pour enfin consentir à rester suite à une “supposée“
volonté de Dieu, c’est ridiculiser l’Esprit divin. Le Conseiller Spécial à la Sécurité du président Boni Yayi devra savoir que Dieu a interdit le parjure dans les Dix Commandements de la Bible et dans les exigences contractuelles du Coran.



 Commentaires