Désormais une lueur d’espoir pour les personnes atteintes du Conoravirus. La chloroquine est pour l’heure, le médicament idéal pour endiguer ce mal qui fait trembler depuis peu, l’humanité entière. C’est ce qui résulte des propos du président américain, après des tests cliniques concluants où 90% des patients traités avec le médicament ont été guéris.
<< Les États Unis approuvent la Chloroquine pour guérir le coronavirus » annonce à l’instant le site d’informations lesechos.fr, pour citer le président américain. Mieux, Donald Trump, d’après la même source, a assuré que ce médicament sera disponible illico presto. Bien avant, des tests concluants avaient été réalisés en France, sur le même médicament.<>, avait affirmé le professeur Didier Raoult de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille. << On sait guérir la maladie>> a-t-il conclu, dans une tribune parue sur le même site.
Des réticences en France
Dans la foulée de cette annonce, le laboratoire Sanofi a proposé d’offrir des millions de plaquettes de Plaquenil (l’un des noms commerciaux du chloroquine) pour continuer les tests, tandis que Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement français, a jugé les “résultats prometteurs” et a promis d’étendre les essais cliniques de ce traitement.
Plusieurs médias ont même rapporté que les pharmacies s’étaient retrouvés débordées par la demande pour ce médicament ces deux derniers jours. Rapidement, les appels à la prudence se sont multipliés et plusieurs experts ont souligné qu’il fallait relativiser les résultats cliniques. “C’est une étude qui semble prometteuse, mais il faut vraiment faire attention avant de susciter des élans d’espoir avec un virus aussi nouveau que celui-ci pour lequel on ne dispose pas encore de beaucoup de données”, souligne Sarah D’Alessandro, docteure en médecine moléculaire à l’université de Milan et spécialiste du paludisme qui a travaillé sur la chloroquine, contactée par France 24.
La chloroquine est un médicament qu’on ressort des tiroirs systématiquement ou presque lorsqu’un nouveau virus fait son apparition. Les scientifiques “soupçonnent que cette molécule altère la capacité d’un virus de s’attacher à une cellule hôte, ce qui pourrait l’empêcher d’y entrer pour commencer à se multiplier”, explique Robin May, spécialiste des maladies infectieuses à l’université de Birmingham. Disponible et utilisée depuis longtemps, la chloroquine est, en outre, “très bien connue, peu chère et peut être produit en grande quantité rapidement”, note Sarah D’Alessandro.
Des avantages qui expliquent pourquoi des recherches ont été menées pour tester son efficacité aussi bien contre le Zika, le Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) ou encore le Mers (coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient). Didier Raoult n’est pas non plus le premier à s’y intéresser dans le cas du Covid-19. En Chine, 25 essais cliniques ont été menées ou sont en cours pour évaluer l’opportunité d’utiliser ce traitement pour les personnes contaminées.
“Résultats contrastés” sur des patients humains
C’est d’ailleurs un étude chinoise publiée le 9 mars qui, la première, a mis un coup de projecteur sur cette arme antipaludisme dans le contexte de la pandémie actuelle. Des chercheurs de l’université de Pékin y démontraient l’efficacité de cette molécule à l’occasion d’un essai clinique in vitro, c’est-à-dire sur des cellules en laboratoire. C’est tout le problème de la chloroquine : “Les tests sur des patients humains [pour des infections virales autre que le paludisme, NDLR] ont, jusqu’à présent, toujours produits des résultats contrastés, difficiles à interpréter”, rappelle Sarah D’Alessandro.
D’où l’intérêt des travaux de Didier Raoult, à Marseille. Il est le premier à présenter des essais qui semblent concluants sur des patients humains. Mais là, encore, attention à l’emballement. D’abord, parce que “les données précises de cet essai clinique n’ont pas encore été publiées [dans une revue scientifique, NDLR] et n’ont donc pas encore pu être évaluées par des pairs”, rappelle MedScape, un site à destination des professionnels de la santé.
Ensuite, “parce que l’essai n’a été mené que sur peu de patients”, souligne Sarah D’Alessandro. L’étude chinoise du 9 mars avait, elle aussi, été critiquée par la communauté scientifique parce qu’elle portait sur des cellules contaminées de “seulement” 100 patients… soit quatre fois plus que l’expérience menée à Marseille. Sibeth Ndiaye a également souligné l’importance de mener des essais à une plus grande échelle avant de conclure à l’efficacité de la chloroquine.
Mais ce médicament a justement été écarté du programme européen d’essai clinique de grande ampleur, lancé le 12 mars, et visant à tester l’efficacité de quatre traitements qui ont déjà fait leur preuve contre d’autres virus, comme Ebola. La chloroquine n’a pas été retenue, notamment, parce qu’elle se marie mal avec d’autres médicaments qui peuvent être nécessaires à certains patients atteints d’autres affections en plus du Covid-19, notamment certaines maladies auto-immunes. Mais ce traitement présente aussi des risques d’empoisonnement, et peut être mortel s’il est mal dosé. Même si ce danger est aujourd’hui bien maîtrisé en milieu hospitalier, le risque d’accident ne peut être totalement écarté. L’Inserm, qui pilote le programme européen d’essai clinique, a cependant reconnu que si des preuves supplémentaires sur des patients humains de l’efficacité de cette molécule étaient apportées, la chloroquine pourrait être ajoutée à la liste des médicaments prescrits durant les essais européens.
La chloroquine controversée
L’annonce du lancement de cet essai fait suite, en France, à un début de controverse concernant l’efficacité et l’usage qui pourrait être fait de la chloroquine, un médicament contre le paludisme dont les vertus contre le nouveau coronavirus ont été publiquement vantées par le Pr Didier Raoult (Institut hospitalo-universitaire de Marseille 1. Ce spécialiste réputé d’infectiologie n’a pas craint d’user d’une mise en scène quelque peu provocatrice via une vidéo largement médiatisée dans lequel il fait état d’une «excellente nouvelle» sur le front de la lutte contre le coronavirus SARS-CoV-2: la chloroquine, un antipaludéen ancien et peu onéreux, aurait apporté des «améliorations spectaculaires» chez des patient·es infecté·es. Le Covid-19 «est probablement l’infection respiratoire la plus facile à traiter», avance-t-il
Les propos du Pr Raoult ont aussitôt été sévèrement commentés au sein du milieu scientifique spécialisé. Comment tirer de telles conclusions définitives d’une micro-publication scientifique chinoise manquant totalement de recul? Comment, plus encore, donner espoir dans un tel contexte pandémique? Et comment laisser croire que cette spécialité pharmaceutique (la chloroquine) est un médicament dénué de tout danger?
Les critiques portaient notamment sur le fait que les déclarations du Pr Raoult trouvaient pour l’essentiel leur origine sur la base de données très préliminaires obtenues par une équipe de recherche chinoise de la Qingdao University –ce que le Pr Raoult conteste. Il s’est aussi longuement expliqué sur le sujet, le 26 février, dans les colonnes du quotidien économique français Les Échos, expliquant notamment avoir évoqué le sujet avec Olivier Véran qui venait d’être nommé nouveau ministre de la Santé. «Il a réagi de façon très positive, car c’est un homme intelligent, expliquait-il. Je pense qu’il a pris les mesures nécessaires pour faire descendre l’information à la direction générale de la Santé afin que celle-ci se penche enfin sur la question. Cependant, le ministre m’a dit que personne avant moi ne lui avait encore parlé de la chloroquine, ce qui montre qu’il y a un problème, en France –en tout cas à Paris–, sur la façon dont sont abordées les maladies infectieuses…»
«Avec mon équipe à Marseille, nous avons été les premiers, dans les années 1990, à utiliser la chloroquine contre d’autres maladies infectieuses que le paludisme. En particulier, j’ai traité avec elle 4.000 patients atteints de deux infections par bactéries intracellulaires contre lesquelles nous ne disposions pas d’autres traitements: la fièvre Q et la maladie de Whipple. Par ailleurs, nous savons que la chloroquine peut être efficace contre différents coronavirus. Cette efficacité avait déjà été montrée sur trois d’entre eux, ce qui a naturellement induit les chercheurs chinois à la tester contre Covid-19, d’où la première étude de synthèse parue en ligne dans leur revue BioScience Trends.»
Qu’est-ce que la chloroquine
Commercialisée en France sous le nom de Nivaquine dès 1949 et testée sur des patients atteints par le Covid-19, la chloroquine est un antipaludique utilisé depuis plusieurs décennies et commercialisé notamment sous le nom de Nivaquine. Le traitement est souvent recommandé lorsqu’on prévoit de se rendre en zone infestée par le parasite du paludisme, transmis par les moustiques.
En France, la molécule a été mise sur le marché en 1949. Il s’agit d’un «dérivé de la quinine, un alcaloïde naturel antipaludique extrait de l’écorce du quinquina, un arbuste d’Amérique du Sud, connu pour faire baisser la fièvre.»Après avoir testé la chloroquine à l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille, c’est le professeur Didier Raoult qui avait réclamé l’extension des essais en France, espérant que ces nouveaux essais «permettront de conforter les résultats intéressants obtenus».
Qu’en est-il au Bénin ?
Depuis quelques jours, le Bénin a confirmé un 2e cas d’infection au Coronavirus. Une allemande qui aurait été en contact avec 16 personnes. Les autorités continuent de prendre les dispositions pour isoler les personnes concernées. Quant à la probabilité que la Chloroquine soit désormais le médicament conseillé pour guérir le mal, le gouvernement n’a fait encore aucune communication sur le sujet. Peut-être que le pouvoir de la Rupture attend que des tests plus complets soient effectués en France et aux Etats-Unis avant de se décider. Pays endémique au paludisme, la chloroquine n’est pas un médicament inconnu au Bénin. Pendant longtemps, elle a été le remède de prédilection contre le paludisme surtout chez la femme enceinte. Il a fallu l’arrivée des combinaisons à base d’Artémisinine pour que la chloroquine cesse d’être le recours systématique pour guérir le paludisme. Avec cette nouvelle, les populations n’auront aucune difficulté à renouer avec la chloroquine pour soigner le Coronavirus. Avec son coût relativement moins cher, les populations ne peuvent espérer mieux pour se mettre à l’abri de cette pandémie qui fait tant de ravage dans le monde. Vivement que les tests élargis confirment à 100% l’efficacité de la chloroquine.