L’homme d’affaires Patrice Talon est visiblement dans le collimateur du chef de l’Etat. Ce n’est plus un secret. Il est considéré comme la base de tous les malheurs que connaît le Bénin. Les révélations survenues de la séance que Boni Yayi a tenue avec les députés de sa majorité le lundi 25 novembre dernier, et au cours de laquelle les affaires SODECO et AJAVON ont meublé le contenu; sont significatives.
PVI nouvelle génération, tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat, SODECO; ce sont autant d’affaires auxquelles sont reliées le nom de l’homme d’affaires Béninois Patrice Talon. Des affaires qui ont fait et qui continuent de faire objet de débats et de polémiques dans l’opinion publique nationale et internationale. La particularité de ces affaires est que c’est le président de la République lui-même qui semble en tenir les ficelles. Il apparaît en première loge. Il tient les fondements de l’argumentaire gouvernemental. Même si chacun de ses ministres et autres fidèles ou soutiens y vont aussi de leur manière. L’essentiel étant de soutenir le chef, ce, de façon inconditionnelle.
La ressemblance entre les trois affaires est évidente. Le démarrage est marqué par une série de polémiques. Ensuite, c’est le Conseil des ministres qui décide de la démarche à suivre. Ceci peut être noté principalement dans les affaires SODECO et PVI. Et le reste, une série d’actes totalement en conflit avec les textes susceptibles de régir les affaires concernées. Des justifications et des explications successives pour démontrer la raison du gouvernement.
Le cas SODECO est le plus récent. Mais ici, le chef de l’Etat va devoir faire plus pour poursuivre dans sa logique habituelle. En effet, celle-ci semble présenter un visage nouveau. La flagrance des violations commises ont apparemment convaincu le gouvernement de rechercher un soutien législatif pour se donner une conscience plus paisible.
La séance du lundi dernier entre le chef de l’Etat et les députés de sa majorité devait permettre d’aboutir à ce résultat. Mais Boni Yayi a pu constater lui-même la logique des députés de sa majorité, décidés à ne pas le suivre sans mettre en jeu leur propre analyse de l’affaire à eux exposée. Boni Yayi a bien le dos au mur. Soit il décide de se réviser, soit il poursuit dans sa logique décriée même par ceux de son camp ; et là, c’est bien le Bénin qui sombre avec la succession des dérives.
.jpg)
