Après la prise des mesures préventives contre la propagation de la pandémie du Covid-19 par le bureau qu’il dirige, le président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou, a donné le bon exemple ce lundi 23 mars 2020 au petit matin dès l’immobilisation de son cortège sur l’esplanade intérieure du Palais des gouverneurs à Porto-Novo, siège de l’institution. Plus précisément, il a testé le dispositif de lavage des mains installé à plusieurs endroits en lavant soigneusement ses mains. Il a ensuite délivré un message d’espoir et d’exhortation aussi bien aux usagers du Palais des gouverneurs qu’à ses compatriotes.
Lire ci-dessous la déclaration du président Louis Vlavonou
« …Il est tout à fait normal que le numéro un (01) des représentants du peuple que je suis, puisse se soumettre à cette règle édictée par le gouvernement et qui s’impose à tous les pouvoirs publics parce que le mal aujourd’hui, ne connaît ni Président de la République, ni Président de l’Assemblée, encore moins député ou membre du Gouvernement. Nous devons conjuguer tous nos efforts pour conjurer ce mal. Nous ne devons pas aller à la fatalité. Si tout le monde s’appropriait ce geste que je viens de faire, nous ferons reculer le mal et il ne pourra pas embraser notre pays. Merci à chacun d’entre nous car la sécurité individuelle conditionne la sécurité collective. Chacun en posant cet acte, protège les autres. Ce n’est pas seulement de notre propre protection qu’il s’agit. Par notre acte, nous devons alors protéger l’ensemble de tous les Béninois et pourquoi pas tous les Africains. Voilà pourquoi, chacun doit pouvoir se soumettre à ces exigences.
Je veux également lancer un message particulier à tous ceux qui n’y croient pas encore. J’estime que le moment n’est pas à cela. Aujourd’hui, c’est un mal qui existe et je suis désolé qu’on ait été obligé d’appeler les pouvoirs publics pour disperser les foules ce weekend. Les enterrements avec la masse populaire, continuent d’avoir lieu et c’est regrettable. Le week-end, la force publique a été mise à contribution pour disperser certaines foules qui continuaient à se rassembler pour des enterrements et pour d’autres manifestations publiques. Je veux prier les uns et les autres d’y croire. Les baptêmes, les enterrements, les mariages, les rassemblements, il faut bien être en vie pour les organiser. Si vous n’êtes pas en vie, vous ne pourrez pas organiser ces manifestations. Attendons le bon moment pour avoir le temps de festoyer. Peuple béninois, je vous en prie, respectons les consignes pour notre survie individuelle et collective ».
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN