Sur la route des élections communales et municipales de mai 2020, les 8 partis politiques en lice ne sont pas encore sortis de l’auberge. Après l’obtention du récépissé provisoire, ils doivent encore faire face aux nombreuses irrégularités contenues dans leurs dossiers respectifs. Samedi dernier en effet, la Céna les a informés des erreurs trouvées par les agents commis pour une étude approfondie des dossiers de candidatures. Selon la restitution faite par le président Emmanuel Tiando, les fautes ont rapport aux doublons, des cas d’inscription de mineurs, de concordance de nom sur la déclaration de candidatures et les dossiers déposés, des candidats qui se retrouvent sur les listes de partis différents, etc. Ces erreurs concernent tous les 8 partis. Ils sont conviés à corriger ce qui qui peut encore l’être dans un délai de 72 heures, soit le jeudi prochain à 18h30, selon les dispositions de l’article 41 de la loi 2019-43 du 15 novembre 2019. Matin Libre avait annoncé que la joie du récépissé provisoire a été de courte durée. Aujourd’hui encore, cela se confirme.
Cela fait maintenant deux élections où la praticabilité du Code électoral pose problème. La première expérience a entrainé des élections non inclusives avec seulement les seuls partis qui se réclament directement du pouvoir de la Rupture. Point n’est besoins de revenir sur les conséquences de ces élections. La recherche de solutions à la crise a conduit à un dialogue où il a été décidé la relecture de la loi afin de la rendre plus souple. Ce qui a été fait. Malgré ça, le problème persiste. Le fait qu’aucun parti n’ait pu obtenir son récépissé, à la suite de l’étude approfondie des dossiers doit interpeller. N’est-ce pas le code électoral, le problème ?