“Il est établi pour compter du lundi 30 mars 2020 à 00h, un cordon sanitaire autour des communes les plus exposées à la pandémie que sont Cotonou, Abomey-Calavi, Allada, Ouidah, Sèmè-Podji, Porto-Novo, Akpro-Missérété et Adjarra en vue de les isoler du reste du pays. Par ailleurs, la mobilité des personnes à l’intérieur de ces communes est réduite à l’essentiel strict. En conséquence, le transport en commun de personnes y est suspendu à partir de cette même date. Le transport de marchandises n’est pas concerné. Durant cette période, il est demandé aux populations : de réduire leurs déplacements sur toute l’étendue du territoire national, au minimum nécessaire” précise le communiqué du gouvernement. Si la présente mesure est prise dans l’optique de circonscrire la pandémie du coronavirus au Bénin, il faut tout de même craindre le pire avant le 30 mars 2020, date d’entrée en vigueur de la mesure. En effet, au regard des déplacements au quotidien d’une région à une autre, rien ne rassure qu’aucun malade du Covid-19 n’aurait pas voyagé d’une commune en isolement vers une commune non concernée par la mesure. Ce qui pourrait remettre en cause la vision de circonscrire le mal. Car le mal aurait déjà franchi les frontières établies. La vérité est qu’en une semaine, le pire peut arriver même s’il ne faut pas le souhaiter. Pourquoi ne pas prendre une mesure à effet immédiat ? Cela aurait limité les dégâts. Par contre, avec la mesure telle qu’annoncée, des béninois voudront voyager avant le 30 mars pour rejoindre leur proche pour éviter d’être séparés par les “nouvelles barrières”. Vivement que le pire ne survienne avant.