Le Bénin a enregistré trois nouveaux cas confirmés de coronavirus lundi 23 mars 2020 sur son territoire, ce qui porte officiellement le nombre de personnes atteintes de cette maladie à cinq désormais. Alors que ces personnes qui ne sont rien que des cas importés ont pris par l’aéroport de Cotonou, tout laisse à croire que le vrai problème du Bénin relatif à ce virus est la non fermeture des frontières aériennes aux personnes ayant séjourné dans les pays à risques, où la pandémie menace déjà.
Afin de pallier toute importation et par ricochet toute propagation du covid-19 sur son sol, le gouvernement béninois n’a pas manqué de prendre certaines mesures. Une de ces mesures ayant pris effet depuis le 19 mars dernier consiste en la mise en quarantaine systématique de tout passager devant prendre par l’aéroport de Cotonou, pour regagner le pays. A cet effet, onze hôtels ont été réquisitionnés par le gouvernement, pour abriter ces passagers. Si à la date d’aujourd’hui aucun cas n’a été confirmé parmi les personnes mises en quarantaine actuellement, il est tout de même à noter que le Bénin compte cinq cas confirmés, de cette maladie virale. Lesquels ont d’après les autorités, tous pris par l’aéroport de Cotonou. Même si leur arrivée précède la mise en vigueur de ces mesures, il est important de rappeler que la menace planait déjà sur la tête des béninois, à ces dates. Alors que plusieurs pays de la sous-région voyant ce danger venir ont décidé d’interdire l’arrivée soit des vols commerciaux ou des vols provenant des pays beaucoup plus touchés, le Bénin n’a depuis ce temps, songé à cette idée. Pis, après ces nouveaux cas confirmés, les avions qui le désirent, continent de fouler le sol béninois. Si au même moment l’Etat manifeste tout son désir de lutter contre cette maladie, pourquoi laisser venir dès lors des personnes provenant de ces pays à risques, sachant bien qu’elles peuvent importer la maladie ? Entre l’interdiction pour l’heure de l’arrivée des vols provenant de ces pays en question et la réquisition de chambres d’hôtels pour accueillir ces personnes à risque, quelle devrait être l’option la plus sûre et rassurante ? A l’aune de ces interrogations, il n’est pas insensé de croire que la non fermeture des frontières aériennes aux pays à risques, favorise l’alourdissement du bilan des cas atteints du coronavirus, sur le territoire béninois. De ce fait, la première source de détection de cette pandémie au Bénin aujourd’hui, demeure l’aéroport de Cotonou.