Depuis quelques jours, le monde entier lutte contre une catastrophe sanitaire liée au Covid-19, le coronavirus. Autorités gouvernementales et citoyens de toutes les nations du monde s’affairent pour trouver une issue de secours face à cette pandémie qui a mis à rudes épreuves le système sanitaire des pays les plus équipés en la matière. Cependant, avant la résurgence du Covid-19, certaines affections sévissaient et étaient la cause de consultations et de soins dans les formations sanitaires. Le paludisme, la diarrhée, la grippe sont entre autres affections qui occupaient le quotidien des soignants. Avec l’avènement de coronavirus, doit-on craindre l’abandon de ces cas de maladies par peur d’une contamination au Covid-19 ? Plusieurs cas de figures peuvent se présenter à cet effet. Soit les malades pourraient être délaissés pour raison de l’urgence des cas de coronavirus, soit par négligence. D’un autre côté, des patients souffrant d’une simple grippe pourraient être confondus aux personnes atteintes du coronavirus et abandonnés à leurs sorts.
Le Centre Hospitalier Universitaire départemental du Borgou, le centre de santé de Kpébié et l’hôpital d’instruction des armées (HIA) communément appelé hôpital Chinois sont les formations sanitaires visitées dans l’après-midi de ce mercredi 25 mars pour constater la prise en charge des patients.
Fonctionnement normal de l’ensemble des services, prise en charge des patients notamment au niveau des urgences. Tel est le constat fait dans les hôpitaux. Rencontré, le directeur du centre hospitalier universitaire départemental du Borgou, Armand Elégbédé, a confié que l’apparition de quelques cas de Coronavirus au plan national, n’a eu aucun impact sur le fonctionnement normal des différents services de l’hôpital, même si tout le personnel est en état d’alerte. La prise en charge des patients se fait comme en temps ordinaire. Armand Elégbédé a précisé que l’hôpital s’est conformé aux mesures barrières prises par le gouvernement en témoigne, la présence des dispositifs de lavage de mains à l’entrée de tous les services de l’hôpital. « Face à la menace du Covid-19, nous allons faire de profondes réformes au niveau des patients, des usagers et des gardes malades afin de préserver la santé de la population », a précisé le directeur du Chd-Borgou.
Le constat est le même au niveau du centre de santé de Kpébié et de l’hôpital chinois. Une infirmière qui a requis l’anonymat, a fait savoir que rien n’a changé dans le fonctionnement du centre de santé. Tous les soins sont fournis à tous ceux qui viennent ici. Elle n’ignore pas la présence du virus sur le territoire national, mais se dit rassurée comme la commune de Parakou n’est pas encore touchée par la maladie. Les mesures préventives sont également observées au niveau de ces centres de santé.