Réuni en conseil des ministres le mercredi 18 mars, le Gouvernement a une fois encore renforcé sont appui à l’école béninoise. Il décide de faire supporter par le budget national un coût supplémentaire nécessaire pour la mise en œuvre de l’accord de prêt relatif au projet de développement de l’éducation à la basse phase IV. Le coût global initial du projet est arrêté à 7.054.112.000 Fcfa. Dans sa composante « amélioration de l’environnement de l’apprentissage », il est prévu la construction et l’équipement de 339 salles de classe ; 189 logements pour les enseignants ; 113 blocs de lieux d’aisance et 51 forages à motricité humaine.
L’éducation est l’un des principaux leviers de développement d’un pays. En conséquence le projet de développement de l’éducation à la base phase IV est une bonne initiative. Que le Gouvernement en fasse une priorité, cela va de soi. Mais le surcoût complémentaire survenu alors qu’aucune des réalisations n’a vraiment encore démarré interpelle. Sur la base de quelle étude le pouvoir exécutif s’est-il vu obligé de faire sortir plus de 3,632 milliards des caisses de l’État pour la concrétisation du projet ? Dans l’hypothèse que les éléments probants ont conclu à l’évidence, il reste une autre paire de manche à gagner par rapport à ce projet.
Il est connu que dans ce pays, aux quatre coins du Bénin, un projet de la Banque mondiale pour le développement du système éducatif a construit pour les enseignants dans plusieurs écoles de localités béninoises des logements. Malheureusement, depuis des décennies, la quasi-totalité de ces infrastructures est inhabitée, laissées à la merci des rats et des mauvaises herbes. Espérons que le nouveau projet est conçu pour éviter que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets.