On s’interrogeait sur le silence du président de la République à propos de la gestion faite par son gouvernement et lui du Covid-19. C’est désormais chose faite. A la faveur d’un entretien télévisé ce dimanche matin, le président Patrice Talon a donné des assurances, Levé un coin de voile sur sa gestion de la crise.
La situation sanitaire et le risque sanitaire auxquels nous soumet le coronavirus sont préoccupants, sinon très graves. Le président de la République en convient et le reconnait sans ambages. Et si jusque-là, il est resté silencieux, du moins à la face du peuple, ce n’est pas pour autant qu’il est resté passif. Loin s’en faut. « Je m’implique personnellement dans tous les segments de la riposte… Je sais combien il est indispensable, utile, de parler pour expliquer, rassurer et obtenir l’adhésion de tous à la stratégie et aux décisions, mais sachant que la plupart des Béninois nous font confiance, j’ai consacré mon esprit à l’analyse sereine de la situation et de toutes ses implications », a clairement expliqué le chef de l’Etat dans son entretien télévisé de ce dimanche.
Occasion pour lui, comme il en a bien l’habitude de rassurer le peuple « qu’empêcher le coronavirus de se propager au Bénin et d’y faire beaucoup de victimes, est à notre portée », même si la situation est vraiment grave et que le risque est grand. Pour y arriver, chacun est tenu de bien jouer sa partition, demande le chef de l’Etat.
Pour ce qui est du gouvernement qui travaille sans désemparer, c’est la ligne de conduite est la définition et la prescription des actions et mesures de riposte effective, ainsi que leurs timings réalistes de mise en œuvre efficace. « Pour donner des résultats palpables, il y a des mesures qui doivent être mises en œuvre par package. Certaines mesures n’ont pas le même degré de pertinence partout et d’autres nécessitent même que les acteurs concernés disposent d’un minimum de temps pour s’apprêter », explique le président Patrice Talon.
Agir avec perspicacité
Pour le président de la République, il ne s’agit pas d’agir pour agir. « Il y a aussi des actions et des mesures qui ne sont pas soutenables trop longtemps, dans notre contexte… Et si nous ne tenions pas compte de tout cela, nous pourrions dans notre action, déclencher un chaos qui remettrait même en cause le minimum impératif de la lutte», fait-il observer. « Ce combat, nous allons le gagner forcément. Nous devons donc combattre le mal et le vaincre, mais sans compromettre notre survie après victoire », s’est-il aussi engagé.
Pour le président Talon, « notre survie individuelle et collective est entre nos mains et cela nécessitera beaucoup de sacrifices certes, d’énormes sacrifices pour certains, mais à la fin, chacun sera fier d’avoir joué sa partition, d’avoir lui aussi payé un certain prix, et d’avoir vaincu lui aussi le coronavirus ».