Une contribution de Chercheurs du Centre d’Etudes Prospectives et d’Actions pour le Développement)
Depuis décembre 2019, la planète toute entière fait face à une maladie peu connue appelée coronavirus. La maladie à coronavirus 2019, abrégée en Covid-19[1], parfois appelée « pneumonie de Wuhan ou pneumonie chinoise » (Jacobson E. R., 2019), est « une maladie infectieuse émergente de type zoonose virale » (Fontanet, A., 2020)., provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2 (ex 2019-nCoV), responsable à partir de novembre 2019 à Wuhan (capitale de la province du Hubei, en Chine centrale) d’une épidémie, requalifiée en mars 2020 par l’OMS de pandémie (OMS., 2020).
L’ampleur du phénomène est de plus en plus inquiétante parce que à cheval sur tous les continents. Tout se passe comme si les sept milliards d’hommes étaient ou sont en pleine crise de destruction ou en guerre, sans crépitement d’armes …L’observateur averti enregistre des milliers de morts causés par ce virus qui fait progressivement la centralité de l’actualité humaine.
Cette dure mise à l’épreuve de l’humanité aura incontestablement de nombreuses conséquences sur l’homme, la famille, la communauté nationale et internationale. En cela, les pistes de réflexion foisonnement … Qu’attendre du COVID-19?
une simple menace ou une réelle source de décadence des grandes puissances d’après guerres ?
la fin de la mondialisation ou/et du libéralisme ?
une nouvelle dynamique génératrice d’un nouveau monde?
une nouvelle dynamique porteuse d’une nouvelle destinée humaine?
un fait porteur ou germe de changement pour un meilleur positionnement à l’avenir du continent africain?
Un groupe de chercheurs relevant du CEPAD, tentent d’apporter quelques clarifications pour mettre en chantiers des matériaux de réflexions selon l’état actuel de leurs travaux sur ce phénomène pathologique en évolutions exponentielles : source, causes, manifestations, conséquences à court, moyen, et long termes, la situation au Bénin. Au fur et à mesure que COVID-19 continuera à faire parler de lui, les chercheurs s’accommoderont pour réajuster les résultats de leurs travaux.
Origines et causes du coronavirus : des soupçons divers qui suscitent une vive polémique autour d’une pathologie non encore maitrisée
La fin de la deuxième décennie du deuxième millénaire (2020), a vu l’humanité être secouée par le coronavirus, à en croire l’OMS (2020)[2], le premier cas rapporté est un patient de 55 ans tombé malade le 17 novembre 2019 en Chine. Le 15 décembre, le nombre de cas était de 27, et le 20 décembre de 60, incluant plusieurs personnes qui, travaillant au marché de gros de fruits de mer de Wuhan, sont hospitalisées à l’hôpital de Wuhan pour pneumopathie. Le 21 décembre 2019, le kit diagnostic ciblant 22 germes pathogènes respiratoires (18 virus et 4 bactéries) donnant un résultat négatif, les médecins réalisent qu’ils sont en présence d’un nouvel agent pathogène respiratoire. Certaines sources évoquent la « maladie X »[3] qui ressurgit contre toute attente.
Le caractère redoutable du coronavirus est relatif au temps de doublement semble très court en Italie et en Belgique et plus long en Allemagne. Selon Wathelet M (2020) : « […] à ce rythme, sans mesures drastiques, la Belgique pourrait avoir 150 000 malades supplémentaires en 3 semaines, ce qui compliquerait sérieusement la situation. ». La vitesse de propagation dépend aussi de l’efficacité des mesures-barrières mais un autre facteur est à prendre en compte : mi-mars 5 ou 6 souches Wathelet M., (Ibid.) circuleraient déjà dans le monde, différentes en termes de virulence et contagiosité. Ainsi, au 20 mars 2020, plus de 245 000 cas cumulés sont confirmés dans le monde, dont environ 88 000 guéris et 10 000 décédés. Au moins 178 pays et territoires sont touchés par cette crise sanitaire mondiale, avec des foyers majeurs en Chine, en Italie, en Iran, en Espagne, en Allemagne, aux Etats-Unis d’Amérique et en France. L’OMS déclare le 13 mars 2020 : « L’Europe est actuellement à l’épicentre de la Covid-19. » (OMS., 2020).
Pourtant, c’est une évidence palpable que la question de l’origine réelle ou des origines du coronavirus est loin d’être résolue et vidée. Elle se pose d’ailleurs avec acuité et suscite une vive polémique à ne point en finir. A ce propos, trois (3) thèses sont prises en considération dans la présente production : i) origine animale due à une mauvaise manipulation scientifique ii) complot contre l’humanité et guerre biologique et iii) origine métaphysique et mystique.
Origine animale due à une mauvaise manipulation scientifique
Selon l’OMS (2020), les coronavirus ont été découverts dans les années 1960. Les premiers découverts furent ceux de la bronchite infectieuse du poulet, puis deux virus des cavités nasales de patients humains atteints de rhume, ensuite nommés coronavirus humain 229E et coronavirus humain OC43. Le terme coronavirus (du latin corona /couronne/ et virus, littéralement « virus à couronne ») provient de l’apparence des virions au microscope électronique, caractérisée par une frange de grandes protubérances entourant l’enveloppe avec l’apparence d’une couronne, par analogie avec la couronne solaire. La piste de la zoonose a été favorisée par les scientifiques de tout bord, car l’épidémie s’est déclarée au sein d’un marché alimentaire de Wuhan. Toutefois, il faut dire qu’une zoonose est une maladie virale, bactérienne ou parasitaire d’origine animale, capable d’infecter l’être humain suite à une mutation née d’un contact non protégé et non précautionné.
En effet, depuis des semaines, les études et rapports scientifiques se sont multipliés pour tenter de percer les secrets du coronavirus à partir de son et/ses origine(s). Actuellement, en l’absence de toute certitude, la communauté scientifique dispose tout de même d’hypothèses assez précises pour affirmer et soutenir que « le coronavirus provient d’un réservoir animal » (Ruel J., 2019). En réalité, la chauve-souris et le pangolin sont considérés comme étant le duo à l’origine de l’épidémie que l’humanité connaît depuis quelques semaines[4]. Ruel (2019) affirme :
« On n’a évidemment pas une liste exhaustive de tous les coronavirus qui circulent chez les animaux. On essaye donc de faire par rapport à ce que l’on sait. On voit que le coronavirus humain ressemble fort à celui que l’on peut observer chez la chauve-souris, qui est une espèce très porteuse en coronavirus » (Ruel J., 2019 : p.2).
Le pangolin est « l’espèce la plus braconnée au monde, loin devant les éléphants, les rhinocéros et les hippopotames » (WildAid NGO). Victime d’un trafic illégal, ce petit mammifère, menacé d’extinction, est très prisé pour sa chair, ses écailles, ses os et ses organes dans la médecine traditionnelle asiatique. Le pangolin sert à tout et rien en lui n’est inutile. Il pourrait être l’animal qui aurait transmis le virus, c’est ce qu’avancent des chercheurs chinois tandis que d’autres appellent à la prudence. Le pangolin, petit mammifère à écailles menacé d’extinction, est-il l’animal qui a transmis le nouveau coronavirus à l’homme ? Cette question mérite une réponse précise et scientifiquement valable. Des chercheurs chinois ont dernièrement avancé cette hypothèse. Cependant, d’autres scientifiques appellent à la prudence en attendant une confirmation définitive. En biologie, l’animal, qui héberge un virus sans être malade et peut le transmettre à d’autres espèces, est appelé « réservoir » (Ruel, 2019). Dans le cas du nouveau coronavirus, il s’agit certainement de la chauve-souris : selon une récente étude, les génomes de ce virus et de ceux qui circulent chez cet animal sont identiques à 96 %. Toutefois, le virus de chauve-souris n’étant pas équipé pour se fixer sur les récepteurs humains, il est sans doute passé par une autre espèce pour s’adapter à l’homme. C’est précisément à ce niveau que les recherches non encore confirmées conduisent au pangolin (Vincent, Martin J., et al., 2005).
Sur la base de la considération selon laquelle le pangolin aurait servi de vecteur de transmission du coronavirus de la chauve-souris à l’être humain, quel sort serait alors réservé au pangolin ? En 2016, la Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées d’extinction a voté l’inscription des pangolins à son annexe 1, qui interdit strictement son commerce. Malgré cette mesure, leur trafic n’a fait que s’accroître continuellement, selon WildAid NGO. Pour Fontenet (2020) : « Ce sont des contacts animaux sauvages-hommes qui sont à l’origine de ces transmissions, donc il faudrait laisser les animaux sauvages où ils sont ». Or, la transmission d’une pathologie d’un animal sauvage à un homme nécessite le couloir d’un animal domestique (Gessain, A. & Manuguerra, J. ,2006) à moins qu’il ne se soit produit une manipulation ayant conduit à une mutation de l’agent pathogène initiale[5]. Mais le pangolin tout comme la chauve-souris constitue un animal sauvage malgré qu’il soit le réservoir du COVID-19. Vu la rapidité de la propagation de la contamination, il s’avère soupçonneux qu’au-delà de ces espèces existe alors un troisième réservoir qui serait de fait, un animal domestique [6]
En conclusion d’une étude publiée dans la revue médicale Nature en marge du Covid-19, des chercheurs chinois ont préconisé : « l’instauration d’une législation stricte contre l’élevage et la consommation des animaux sauvages ». Une mesure transitoire a d’ailleurs déjà été prise courant fin janvier ou début février où la Chine a interdit le commerce de tous les animaux sauvages en attendant la fin de l’épidémie. Visiblement, l’être humain s’apprête à coller la paix au pangolin !
Connaître l’animal qui a transmis le virus à l’être humain permettrait d’empêcher ce virus de réapparaître, une fois que l’épidémie aura été jugulée. Ce n’est donc pas inutile ou superflu de s’intéresser à cet animal avec précision. Pour Fontenet (2020) : « C’est en interdisant la consommation des civettes et en fermant les fermes d’élevage qu’on avait pu prévenir toute réintroduction [du virus du Sras chez l’humain […] (Fontanet A., 2020, p.17). Si l’hypothèse du pangolin se confirme, la quête de l’animal responsable de l’épidémie causée par le nouveau coronavirus aura été rapide, comme pour le SRAS. Pour d’autres maladies, cela peut prendre beaucoup plus de temps. C’est donc toujours important d’identifier avec précision le réservoir responsable de la propagation ou de l’épidémie d’un virus. Le virus a évolué vers son état pathogène actuel par sélection naturelle dans un hôte non humain, puis a migré vers l’homme. C’est ainsi que des épidémies de coronavirus ont émergé, les humains contractant le virus après une exposition directe aux civettes, syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et aux chameaux.
Si les oiseaux, le serpent, la chauve-souris et le pangolin sont soupçonnés d’être à l’origine du coronavirus comment s’explique alors la pandémie que vit l’humanité depuis quelques semaines ? A cette question, c’est la thèse de la mauvaise manipulation scientifique ou du défaut de manipulation scientifique qui est souvent avancée et soutenue. Pour Vincent Martin, J. (2020), une des chauves-souris servant de cobaye à Wuhan se serait échappée du fait de maladresse humaine. Puisqu’elle n’a pas été rattrapée et réintégrée à son laboratoire de base, elle a servi à propager le virus avec l’aide du pangolin. Ce qui est sûr, l’être humain aussi est responsable de ce qui arrive aujourd’hui.
1.2. Complot contre l’humanité et guerre biologique
La deuxième thèse relative à l’origine ou aux origines du coronavirus est relative à la thèse du complot ou le « complotisme » qui évoque donc un complot contre l’humanité dans la logique ou la perspective d’une guerre biologique entre puissances ou pays riches. Sur cette thèse, des documents et quelques vidéos sur internet désignent nommément certaines personnalités en la matière qui ne parait pas nécessaire de cier ici pour des raisons d’éthique et de déontologique
En effet, le séquençage du génome du SRAS-CoV-2 a eu lieu très rapidement après le début de l’épidémie ; les scientifiques chinois ont mis les données à la disposition des chercheurs du monde entier. L’équipe californienne a utilisé ces données de séquençage pour explorer les origines et l’évolution du SRAS-CoV-2 en se concentrant sur plusieurs caractéristiques révélatrices du virus. A cet effet, Le 24 janvier 2020, les autorités françaises avaient déclaré à propos de la CoVid-19 : « […] le risque d’importation [du virus] depuis Wuhan est pratiquement nul et le risque de propagation est très faible » (Wathelet M, 2020). Ces propos font polémiques quelques semaines plus tard, lorsque le virus circule dans le pays.
Par ailleurs, durant la campagne municipale pour l’élection à la mairie de Paris en mars 2020, il a été déclaré que les agents de la mairie de Paris ne sont pas formés et préparés à l’arrivée du coronavirus gonflant ainsi la polémique. Le 17 mars 2020, en effet, soit deux jours après le premier tour des élections municipales, certains acteurs politiques affirment avoir alerté l’exécutif de la gravité de la CoVid-19 dès janvier 2020. Pour eux, le scrutin n’aurait pas dû se tenir, car ce serait une sorte de mascarade et de tripatouillage électoral.
Il n’est un secret pour personne que le centre de recherche de Wuhan est en lien avec la France qui y entreprend des expérimentations aux fins de travaux scientifiques en vue du salut de l’humanité à travers la recherche scientifique dans le domaine de la biologie et de la médecine. Comment se fait-il donc que l’apparition du Coronavirus coïncide avec quelques évènements qu’il convient de mentionner. Premièrement, le coronavirus, tel que connu maintenant, existait au moins depuis 2003 pour être récent sur la datation. Deuxièmement, l’Europe se trouve être très affectée par le coronavirus aujourd’hui par rapport à la Chine berceau du virus qui s’en sort relativement bien. L’Europe est plus coupée du monde que les autres continents. Logiquement les élections municipales du dimanche 15 mars 2020 ne devraient pas avoir lieu selon ces acteurs politiques ; alors que la bataille autour de la mairie de Paris n’était pas censée être gagnée par l’actuel régime en place en France. Pour ces acteurs politiques, il fallait reporter le scrutin à cause du coronavirus. Troisièmement, les agitations des Etats-Unis d’Amérique tendent à montrer qu’ils éprouvent un vilain plaisir à voir la Chine et l’Europe dans une mauvaise situation qui ne fait que rehausser leur image à eux de bons gendarmes du monde et très grande puissance dominatrice de la planète.
Pour ses défenseurs, l’hypothèse du complot contre l’humanité et de la guerre biologique est très largement justifiée par certaines conjectures et raisons répondant à la question « Pourquoi l’être humain inventerait lui-même le coronavirus ? ». A ce propos, les cinq (5) réponses / objectifs les plus significatifs sur la base de simples conjectures et pures imaginations sont :
1) briser l’élan de la Chine devenue première puissance économique du monde depuis 2016 et qui défit sans cesse l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique,
2) définir un nouvel ordre mondial axé sur le règne des savants et de la connaissance scientifique qui est de plus en plus négligée au profit des arts (musique) et sports (football, tennis, boxe, etc.),
3) riposter à la pandémie en spéculant très chèrement le vaccin, le sérum et l’antidote. Par ce fait, la collecte mondiale des fonds en vue du financement de la recherche scientifique connaîtra un grand succès,
4) faire renaître l’Europe de ses cendres à partir du chaos épidémique virologique ; car après chaque épidémie, il s’observe une restructuration à tous les niveaux. Toutes les activités surtout électorales devraient être bloquées, le temps que le coronavirus fasse oublier les contreperformances politiques :
5) réduire la population mondiale hors Afrique aux fins de l’ajustement des calculs démographiques en lien avec l’économie internationale. Après tout, ce qui est sûr est que le Coronavirus existe bel et bien et aucun traitement fiable n’est encore réellement maitrisé à ce jour.
En résumé, évoquant les ou l’origine(s) du coronavirus, ce qu’il convient de retenir de la thèse du complot contre l’humanité et de la guerre biologique est que le coronavirus est une pure invention humaine aux fins supra exposées (raisons bien précises).
1.3. Origine métaphysique et mystique
A la recherche de ou des origines du coronavirus, abonde aussi la thèse métaphysique et mystique. Cette thèse est appelée « thèse fataliste » (Jodelet 2008) dans la mesure où « face aux folies et aux représentations sociales, la première justification est la voie de la fatalité suivie de résignation avant ou après toute tentative de justification et de prise en charge sans succès » (Ibid.). A ce niveau-ci la psychologie sociale en a apporté à la sociologie, ce qui justifie la référence à l’école de Chicago.
En effet, au cours du troisième trimestre de l’année 2019[7], dans les médias et sur les réseaux sociaux, des leaders religieux, des « prophètes », des prédicateurs, des pasteurs, des voyants, etc. parlaient déjà de « chute mondiale à cause de l’ange qui gouvernera le mois de mars 2020 ». Personne d’entre ces leaders religieux n’avait nommément évoqué le coronavirus comme tel. Cependant, les prédications avaient parlé d’« une maladie rare ou jamais connue qui va décimer la population mondiale et pour laquelle, l’humanité aura du mal à trouver de remède efficace ».
Certes, en remontant aux origines premières et profondes des prédictions, des écrits beaucoup plus anciens et des textes religieux liés même à l’Asie évoquaient déjà d’un mal spécial. A ce propos, Nostradamus aurait écrit en 1555 :
« […] il y aura une année jumelle d’où surgira une Reine qui viendra de l’Orient et qui éteindra une plaie dans les ténèbres de la nuit, sur un pays aux sept collines et transformera en poussière le crépuscule des hommes, pour détruire et ruiner le monde. Ce sera la fin de l’économie mondiale telle que vous le connaissez » (Nostradamus, 1555).
Pour décrypter cette prédiction (prophétie), étant donné que le contexte est purement herméneutique chaque terme employé à une signification particulièrement précise. Ainsi, il faut dévoiler le sens des mots comme il suit : année jumelle (année 2020), Reine (corona), Orient (Chine), plaie (virus), pays aux sept collines (Italie) et poussière (mort). Dans la même perspective, d’autres textes évoquent une épidémie tous les cent ans à partir de l’an 1720. Ainsi,
« Tous les cent ans, il se produit une grande pandémie. En 1720, ce fut la peste bubonique à grande échelle, la bactérie a tué environ 100 000 personnes rien qu’en France. En 1820, il y a eu une épidémie de choléra qui a fait plus de 100 000 décès enregistrés en Asie. En 1920, ce fut la grippe espagnole qui s’agrippe aux humains et ce virus a infecté 500 000 000 de personnes et tué plus de 100 000 000 de personnes dans le monde. Cette pandémie a été la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité. En 2020 la grippe chinoise du Wuhan ou grippe de la corona va décimer l’humanité » (Prédiction populaire, 2020).
Au regard des allégations ci-dessus mentionnées, l’humanité ne pouvait pas échapper au coronavirus en 2020. A voir le sort que subit toute personne infectée par le coronavirus, il est clair que c’est un mal qui « étiquète en donnant une forme particulière au sujet identifié » (Becker, H. S, 2008 : p.21). L’auto-isolement, le confinement et la mise en quarantaine en sont les preuves.
Pendant ce temps, il s’en suit « la mise en scène de la vie quotidienne caractérisée par la présentation de soi » (Goffman E., 2009 : p.13) où tout le monde est masqué et plus personne ne peut saluer son prochain et l’embrasser ou se faire des accolades comme des êtres humains doués de sentiments. La société humaine actuelle est effectivement une « société contre nature » (Moscovici S., 2007). C’est donc à dessein et à juste titre que Moustapha D (2020) affirme :
« Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète. Quelque chose d’invisible est venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et chamboule l’ordre établi. Tout se remet en place, autrement, différemment. » (Moustapha D., 2020 : p.1).
1.4. Fondement génétique
Au- delà des considérations d’ordre animal, spirituel ou mystique et conspiratif, une autre hypothèse d’identification de la source de la pandémie renvoie à sa dimension génétique. En fait, en tant que molécule d’ARN (d’environ 30 000 bases contenant 15 gènes dont le gène S qui code pour une protéine située à la surface de l’enveloppe virale) dont la composition nucléique est très proche des coronavirus des chauves-souris (du genre Rhinolophus) et des pangolins (Manis javanica), le SARS-Cov-2, coronavirus responsable de la pandémie de Covid-19, peut être perçu comme une émanation génétique inhérente à une erreur de manipulation susceptible d’engendrer une mutation dite génétique.
En définitive ; il faut convenir que le coronavirus, en dépit de tout, est le mal de ce siècle-ci. Il est redoutable et sera consigné dans les livres d’histoire pour la postérité. Ce qui est indéniable est qu’au jour d’aujourd’hui, aucune découverte de traitement absolument fiable, de sérum, de vaccin, d’antidote ou de riposte efficace n’existe de façon officielle. Le nombre de sujets infectés va grandissant et la mort s’en suit logiquement après des difficultés atroces de respirations. Jusqu’où ira Covid-19 et quelles seraient les conséquences et l’impact sur l’humanité ? Explorons les réponses possibles à ces questions à partir des ramifications numérologiques de cette pandémie et ses influences sur le système social béninois et africain.
LE COVID-19 : Regard numérologique
Que retenir du fondement du COVID-19 au regard des chiffres qui semblent bien le caractériser ? Partant du principe selon lequel les nombres régissent toute chose, une explication de ce fléau planétaire à partir de la valeur numérologique du COVID-19 et ses influences sur les paliers en profondeur de la réalité sociale [8]parait évidente.
Note méthodologique
Lorsqu’on additionne les lettres de l’alphabet français qui donnent forme au mot C-O-V-I-D, le chiffre (8) qui symbolise l’éternité immuable ou l’autodestruction [9]apparait de façon inévitable. Autrement dit, le (8) est l’action et même la lutte, il détruit autant qu’il construit. A ce niveau, il est important de retenir que nous sommes en présence d’une situation dont la gestion de façon verticale ou horizontale demande de l’équilibre, de la sérénité, de l’audace et de la solidarité. Aussi, l’addition du (8) au (19) qui l’accompagne donne un résultat dont la somme est égale à (9).
D’après la numérologie, le chiffre (9) symbolise la fin de toute chose, l’accomplissement final de toute chose. En se référant au COVID-19, nous pouvons affirmer que le monde est entrain de traverser une crise sanitaire qui affectera tous les continents en général, mais surtout les grandes puissances (Chine, Etats-Unis et toute l’Europe) en particulier, sur les plans économique, social, politique, environnemental, culturel et technologique.
La situation sera tellement alarmante que tous les pays du monde seront sur la défensive, mais ce sera aussi l’occasion pour ces puissances de prouver leur capacité à venir en aide aux autres, celles qui n’ont pas les moyens financiers et logistiques nécessaires pour lutter contre la propagation de ce virus, une propagation qui fait croire à l’allègement du poids karmique de l’humanité qui de plus en plus, semble s’éloigner des principes divins au profit de la science.
Certaines alliances vont se fragiliser, tandis que d’autres vont se renforcer donnant lieu à un nouveau positionnement sur le trône de la première puissance mondiale. Le chiffre (9) dit que de toute évidence, tout va changer et l’humanité doit très vite se rééquilibrer au risque de périr.
Impact numérologique
Sur le plan Economique, avec le choc occasionné par la propagation du virus, nous assisterons à la chute d’un modèle économique et au renforcement d’un autre plus souple qui favoriserait une compétition loyale sur les marchés. C’est aussi le moment pour les pays qui ont longtemps fait croire en la puissance de leur économie, d’accepter leur limite et de vouloir s’aligner au nouvel ordre économique mondial parce qu’ils auraient pris conscience que leur renaissance en dépend.
Du point de vue social, le chiffre (9) en ce qui concerne le virus en question ici, annonce la fin de l’individualisme dans beaucoup de pays du monde. Le tissu social et familial va connaitre une nouvelle consolidation, et, les tensions sociales vont baisser dans plusieurs pays. Toutefois, les luttes pour une meilleure vie en société vont davantage émerger et seront prise en compte par beaucoup de pays qui auraient réussi à régler verticalement et horizontalement la crise.
A l’échelle politique, les modèles de gestion seront davantage remis en cause. Les pays qui étaient politiquement forts vont montrer les limites de leur système de gouvernance. Les collaborations internationales seront revues et même les pays pauvres voudront profiter de la situation pour revoir leurs relations internationales. Ces dernières se pencheront vers les pays qui seront plus ouvert et qui voudront vraiment reconnaitre leur souveraineté.
Sous l’angle environnemental, les actions vont de plus en plus s’accentuer vers les pratiques non destructrices de l’environnement. Les Organismes Génétiquement Modifiés seront davantage ouvertement critiqués et les populations vont commencer par de plus en plus se retourner vers tout ce qui est biologique.
Au palier culturel, les religions seront mises à l’épreuve dans la gestion de cette pandémie, les pratiques spirituelles ancestrales vont connaitre un regain d’intérêt. Les cultures seront davantage valorisées et la médecine traditionnelle sera davantage mise en valeur ; ce qui va considérablement changer la relation entre l’Homme et son environnement.
Enfin, même si la technologie sera davantage affinée, il faut reconnaître que certains points seront mis en cause afin de faire valoir l’humanisme. Le contrôle de l’homme par la machine sera davantage remis en cause et les technologies locales seront valorisées et prises en compte.
Le chiffre (9) est de feu. Il favorisera la fin mais aussi la renaissance sur les différents plans ci-dessus énumérés. Chaque partie du monde saura tirer les leçons de cette crise sanitaire pour mieux se positionner afin de saisir les nouvelles opportunités qui s’offrent à l’humanité. Cependant, tout dépend de la gestion verticale et horizontale de cette pandémie. L’humanité toute entière est à la croisée des chemins et il appartient à l’Homme actuel, image de DIEU, de la sauver pour un nouveau monde.
COVID 19 : une nouvelle dynamique pour un nouveau monde
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les coronavirus forment une vaste famille de virus qui peuvent être pathogènes chez l’homme et chez l’animal. Chez l’homme, ils sont souvent la cause d’infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). L’actuel coronavirus qui a été découvert en fin d’année 2019 (coronavirus 2019 ou COVID-19), est à la base d’une pandémie dont les implications sont multi-tentaculaires. Selon les experts de l’OMS, la maladie du COVID-19 est généralement bénigne, en particulier chez l’enfant et le jeune adulte, mais elle peut aussi être grave surtout chez les personnes âgées et les personnes déjà atteintes d’autres maladies (les maladies respiratoires chroniques, l’hypertension artérielle, les maladies pulmonaires, le cancer, le diabète ou les cardiopathies).
Un virus mutant dans une société en mutation : vers la fin de la mondialisation ?
La crise sanitaire actuelle est d’une ampleur sans précédent, mais, l’histoire épidémiologique de l’humanité a toujours été émaillée de ces regains pathologiques, qui ne sont que des déterminants manifestes des progrès de la recherche et de la médecine. Ces épisodes morbides et mortifères constituent la plupart du temps des socles de construction de nouvelles sociabilités et de nouveaux paradigmes.
Le phénomène de la mondialisation et l’interpénétration poussée des économies avaient déjà modifié le cycle de transition épidémiologique en Afrique et dans les pays d’Asie et d’Amérique latine. Mais, les épidémies n’ont pas attendu l’intensité actuelle des interdépendances économiques pour faire des ravages dans des zones très éloignées. La peste de Justinien, du VIe au milieu du VIIIe siècle, la peste noire au XIVe siècle, ou plus récemment la grippe espagnole ont été des cataclysmes d’ampleur internationale, se développant sur de très longues distances, généralement le long des principales routes commerciales. Dans ce sens, les épidémies apparaissent comme de véritables marqueurs des dynamiques sociales, économiques et migratoires observées à l’échelle du globe. Le brassage accélère la contagion, si bien que l’extension de la présente épidémie a été presque immédiatement internationale, voire mondiale, malgré les efforts des autorités chinoises pour l’endiguer. Son caractère global ne fait aucun doute, plus de 100 000 personnes touchées dans près de 100 pays à travers le monde.
Dans sa fulgurante propagation, le COVID 19 a emprunté les itinéraires de la mondialisation à travers ses principales dimensions : touristique, économique, religieuse, sociologique, médiatique, etc. Cette épidémie permet de remettre en question la réalité de la mondialisation, au regard des réponses apportées par les différents pays.
En effet, depuis que l’OMS a qualifié l’épidémie du Covid-19 de « pandémie », la liste des pays qui ferment leurs frontières aux voyageurs en provenance des zones à risques ne cesse de s’allonger. C’est le président américain qui, le premier, annonce les couleurs, le mercredi 11 mars : les États-Unis suspendent pour 30 jours l’entrée des voyageurs en provenance de l’Union européenne, à l’exception des citoyens américains. Par cette mesure, il a aussi envoyé un message conforme à son idéologie nationaliste. C’est le point de départ des cascades de fermeture des frontières de par le monde.
Certains pays ont tout bonnement fermé l’accès aux étrangers sur leur territoire national. C’est le cas de Chypre, du Danemark, de la Lituanie et de la Slovaquie, la Pologne, la Lettonie, l’Espagne, la Suisse, l’Italie, la République tchèque, etc. L’Allemagne a décidé dimanche 15 mars de fermer dès le lendemain matin ses frontières avec la France, la Suisse et l’Autriche. Le 16 mars, la France également décide de fermer ses frontières et de restreindre les déplacements de ses citoyens. Ainsi, à l’intérieur même de l’Union Européenne, l’une des organisations régionales les mieux abouties, les frontières resurgissent, au nom du principe de précaution, mais bafouant toutes les règles de la mondialisation et de l’intégration régionale. L’Afrique aussi a décidé de prendre ses responsabilités ; l’Afrique du Sud, Madagascar, le Maroc, le Sénégal, etc. ont posé des mesures de restriction et la fermeture de leurs frontières.
Au fur et à mesure de la progression du COVID 19, on découvre une véritable crise géopolitique, une crise de la mondialisation. Car la mondialisation a certainement un rapport avec la fulgurance de cette pandémie. Et la réponse à cette crise, telle qu’on l’a traitée à Pékin est d’abord nationale.
COVID 19 et crise économique et financière
Alors que le virus se propage en dehors de la Chine, l’activité économique est de plus en plus impactée et les marchés financiers sont à la baisse. L’expansion du virus hors de Chine freine les échanges internationaux et plombe la demande mondiale. Une crise sanitaire qui alimente les critiques d’un modèle contesté.
Tout commence ainsi dans une ville dotée de gigantesques zones industrielles au cœur de ce que les économistes ont appelé les « chaînes de valeur globale » : Wuhan est un lieu-clé d’implantation de multinationales étrangères comme General Motors, Honda ou Renault.. La mise à l’arrêt des industries productives en Chine a donc littéralement cassé le premier maillon des chaînes de valeur globales et entraîné, à l’autre bout de la chaîne, le plongeon des marchés financiers dans les « villes globales », que les économistes qualifient comme telles parce que c’est là que la production mondiale est coordonnée et financée (Tokyo, Londres, New York)..
Les conséquences sur l’économie mondiale commencent à se faire sentir par plusieurs canaux. Le premier est la baisse de la demande chinoise qui pénalise à la fois les pays exportateurs de matières premières (Arabie saoudite, Russie, Australie…), les pays recevant un grand nombre de touristes chinois, comme la Thaïlande la France ainsi que de nombreuses autres industries (automobile, luxe, textile, etc. De plus, l’arrêt de nombreuses entreprises chinoises a entraîné une pénurie de produits pour l’industrie d’autres pays et même les matériels et les équipements médicaux pour la lutte contre la pandémie.
En outre, toutes les places boursières qui sont d’importantes sources de financement pour les entreprises, plongent depuis le jeudi 5 mars 2020. Ce mouvement s’est amplifié dans les bourses d’Asie et d’Europe, le lundi 9 mars 2020 que l’on avait déjà qualifié de « lundi noir » avant même l’ouverture de Wall Street.
Vue sous cette perspective, la lutte contre le Covid-19 en Afrique ne devrait pas seulement être une affaire de gros investissements dans les systèmes de santé, du moins pas uniquement pour cela. Il semble que c’est plutôt au niveau des conséquences de la « contamination économique globale » du Covid-19 qu’il faut s’inquiéter pour l’Afrique. A côté du désastre humain programmé, la récession économique va continuer d’altérer la capacité de réponse des économies africaines et pourrait noyer les perspectives développementistes. C’est pourquoi on peut s’étonner du silence assourdissant sur cette question en Afrique, alors que pointent des risques élevés d’une très grande récession qui risque d’affecter les économies les plus extraverties avec des vulnérabilités verticales directes. En somme, la crise économique globale est plus que probable.
COV-19 : Perspectives de lutte au Bénin
Depuis plusieurs mois, le monde entier fait face impuissamment au coronavirus qui gagne chaque jour du terrain avec une vitesse incontrôlable et extraordinaire. . Selon l’Agence France-Presse, on dénombre à jour[10] 18.259 morts depuis l’apparition de cette pandémie. Mieux, la même source précise que plus de 404.020 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 175 pays et territoires dans le monde, sans compter avec les cas non diagnostiqués qui alourdiraient le bilan. Dans ce contexte où le COVID-19 a mis à défi les plus grands scientifiques du monde entier qui, jusqu’à présent n’ont trouvé aucun vaccin contre le mal [11]; où les systèmes médicaux les plus sophistiqués enregistrent des décès exponentiels ; où les politiques publiques et mondiales de santé sont mises en haleine ; il est important que le scientifique s’interroge sur le sujet et se positionne par rapport à l’avenir du Bénin.
Le Bénin a enregistré son premier cas le lundi 16 mars 2020. Devant cette annonce du Ministre de la santé et au regard des modes de transmission du virus en cause, le gouvernement dans son rôle de protection et de préservation de la vie des citoyens a pris au total onze (11) mesures pour éviter la propagation de la pandémie au sein de la population Béninoise.
De fait, la capacité d’anticipation de gouvernant béninois, à l’instar de ceux des autres pays africains devant un phénomène sociétal susceptible de mettre en mal le système entier est mise à l’épreuve. Il s’agit donc de pouvoir répondre efficacement à la préoccupation d’éviter la propagation de la maladie dans le pays. Or pour Godet,
« L’anticipation n’est guère répandue chez les dirigeants, car lorsque tout va bien, ils peuvent s’en passer et lorsque tout va mal, il est trop tard pour voir plus loin que le bout du nez… c’est bien en raison du défaut d’anticipation d’hier que le présent est encombré de questions au paravent insignifiantes, mais aujourd’hui urgentes qu’il faut régler à la hâte, quitte à sacrifier le développement à long terme en installant d’illusoires couvre-feu.» M. GODET (2001)
La proactivité[12] qui est une attitude propre à l’anthropologie de la prospective devient une nécessité dans le cas d’espèce, car pour Gaston Berger :
« l’attitude prospective ne nous tourne pas seulement vers le futur. Il faut ajouter qu’elle nous fait regarder au loin, à une époque où les causes engendrent leurs effets à une vitesse qui ne cesse de croitre, il n’est plus possible de considérer les résultats immédiats des actions en cours. Notre civilisation est comparable à une voiture qui roule de plus en plus vite sur une route inconnue lorsque la nuit est tombée. Il faut que les phares portent de plus en plus loin si l’on veut éviter la catastrophe… » (Berger G., 2014)
Dans la même perspective que l’auteur, les effets du COVID-19 évoluent à une vitesse qui ne cesse de croitre dans le monde entier, au regard des chiffres communiqués tous les jours en terme de nouvelles contamination et de nouveaux décès. C’est donc un signal fort pour que les dirigeants du monde entier prennent des dispositions pour éviter que ce virus n’atterrisse dans leur pays respectifs. En effet, le COVID-19 est une maladie importée qui est partie de la chine. Partant de cela, et bien que les impacts économiques peuvent être sans précédent, la proactivité recommande tout au moins le dépistage de tous voyageurs en provenance de n’importe quel pays du monde et la surveillance rigoureuse de toutes les frontières. Mais rien n’a été fait dans ce sens avant l’apparition du premier cas au Bénin. C’est donc ce premier cas annoncé qui a révélé l’urgence sanitaire chez le dirigeant béninois qui, à l’issu d’un conseil extraordinaire des ministres a pris les mesures à titre préventives.
A la lumière des modes de transmission du Coronavirus, un acteur infecté dans une communauté constitue un danger les autres. Le cas provenant du Burkina-Faso a été en contact avec d’autres acteurs dans la communauté. Le défi serait donc de pouvoir identifier toute personne ayant été en contact avec ce dernier pour rompre la chaine de transmission. Mais dans le contexte béninois, il n’est pas aisé de retracer avec exactitude l’itinéraire d’acteurs qui a séjourné pendant quelques jours. Dans ces conditions d’autres possibilités s’offrent aux dirigeants pour renforcer les mesures déjà adoptées au regard des effets pervers de cette maladies dans les pays développés. On est en droit de se demander si un confinement ne serait pas nécessaire afin de procéder à un dépistage de masse dans la communauté pour isoler les cas probables.
Certes, un regard sur l’impact économique pourrait amener les dirigeants à prendre du temps, mais le Bénin pourrait faire face à une crise aussi lourde que celle observée dans les pays occidentaux qui ont un plateau technique mieux fourni. Dans ce sens, si une vraie préparation n’a pas été faite, la légitimité des dirigeants béninois pourrait être remise en cause par leurs capacités d’action publique. En d’autres termes, l’improvisation et une opacité éventuelle autour de la gestion de cette crise pourrait faire naitre un sentiment de méfiance et d’absence de sérénité dans la communauté nationale. Analysant la situation dans cette perspective, Karim Belkahla, lors d’un entretien accordé à la presse le 24 mars 2020, déclarait :
« la crise ne sera pas que sanitaire, toutes les intelligences doivent être mobilisées. Certes, nous devons penser à la résilience économique, mais faudra également penser à la résilience de l’ensemble de la société. »
Par rapport à toutes ces données, dans quelle perspective le Bénin devra-t-il orienter les actions politiques, scientifiques et socioculturelles de contrôle de ce nouveau virus ? Les dispositions générales observées çà et là et le contexte socioculturel national sont des préalables, référentiels indicatifs d’actions spécifiques indispensables en réponse à la mobilité actuelle autour de ce « tsunami » sanitaire.
Quelques dispositions générales
Avant d’aborder les perspectives pour le cas du Bénin, il est important d’évoquer ce qui se fait ailleurs et qui est recommandé dans la gestion de cette pandémie.
En effet pour freiner la contamination rapide des populations, il est recommandé partout dans le monde ou le mal fait ravage le renforcement des mesures d’hygiène, le confinement et la distanciation sociale, le respect d’une distance stricte d’échange entre acteurs sociaux. C’est ce qui a inspiré de façon préventive les recommandations du gouvernement quant au lavage des mains à l’eau et au savon ou à une solution hydroalcoolique.
Mais face aux ressources dont dispose le pays (limitées pour faire efficacement face au virus); face aux construits socio-sanitaires béninois où le rhume, la fièvre et la toux ne sont pas objet de consultations médicales volontaires, face aux réalités sanitaires qui font état de ce que l’hygiène et l’assainissement constituaient déjà des défis difficiles à surmonter au Bénin, face aux perceptions simplistes de coronavirus concevant l’africain comme « l’homme immunisé » contre le COVID-19, il est très urgent d’éclairer les stratégies de lutte contre cette pandémie.
Là encore, il y a de fausses évidences que la science a détruites ces derniers jours dont le rappel sera judicieux :
la température n’aurait pas d’impact sur le virus ;
le système immunitaire de l’africain ne réagirait pas autrement à celui de l’européen, de l’asiatique, de l’américain… face au virus;
l’ail, le piment, l’alcool (sodabi en langue nationale fon) ne sont ni efficaces pour tuer le virus ni pour s’en prémunir ;
le soleil ne détruirait aucunement le virus.
Conséquemment ce qui sauverait le Bénin, c’est la discipline d’une stratégie anticipative qui soit enchâssée sur les réalités socio-anthropologiques du Bénin.
Descriptif relatif du contexte socioculturel
En réalité le Bénin comme plusieurs autres pays du monde est un espace de brassages culturels, de fortes cohabitations et d’échanges importants du point de vue des activités culturelles, économiques, spirituelles, etc. Le Bénin est un pays où la peur de se découvrir positif à une maladie infectieuse est une source de discrimination au niveau de l’entourage ; toutes choses qui amènent les potentielles victimes à rester chez elles. De ce fait, aller faire un diagnostic médical devient cause de psychose quat à la peur d’un résultat positif.
Les cérémonies funéraires et culturelles sont des foyers de contacts humains et plusieurs communautés ne sauraient s’en passer facilement. Ces moments constituent des instants de convivialité et de renforcement de la solidarité et par ricochet de la cohésion sociale. Mieux, le Bénin, est un pays où la gestion de l’information est beaucoup suivie sur les réseaux sociaux, de telle sorte que les fausses informations sont prises pour vraies et les vraies pour de fausses. Le Bénin est un pays où tout se sait dans la capitale économique tandis que dans les campagnes et hameaux, les acteurs sociaux vivent comme si rien ne se passait. Le Béninois aime généralement voir ou faire l’expérience de la réalité pour mieux croire à l’existence de ce dont on parle et en produire une perception personnelle ancrée dans ses propres réalités sociales et culturelles. Enfin, certains béninois continueront de croire que le COVID-19 n’existe point.
Le Bénin est aussi un pays où la représentation des épidémies émergentes participe à une banalisation de ces dernières : pour plusieurs acteurs sociaux rencontrés, « si Ebola et la fièvre Lassa n’ont pas fait ravage au Bénin, ce n’est pas le COVID-19, qui fera peur ».
Enfin, les thèses de la « pandémie de punition des méchants d’ailleurs» et de la « maladie des blancs fragiles » sont de plus en plus développées par certains concitoyens. Ainsi se présente le contexte socioculturel dans lequel la lutte va se faire.
Actions stratégiques
Face à cet état de choses, il est important que le gouvernement oriente ces actions sur les domaines stratégiques suivants :
systématisation de la lutte contre le COVID-19
L’Etat a déjà entamé une lutte farouche contre le COVID-19 à travers les décisions prises et les actions entamées : cela rassure les béninois. Mais pour réussir une lutte personnalisée, générale, organisée, efficace, bref systématisée, il sera important de mettre en place un comité scientifique et technique de lutte contre COVID-19. Certes, la lutte est l’affaire de tous, mais si cette dernière n’est pas bien organisée, elle risque de ne pas être efficace. Ce comité sera constitué des spécialistes des questions socio sanitaires notamment de socioanthropologues de la santé, des médecins spécialistes de la santé publique et des infections ? Ceux-ci seront soutenus dans la réflexion stratégique par de sociologues prospectivistes, de psychologues, de démographes, des forces de l’ordre, de dignitaires religieux, des acteurs des administrations locales, etc. Ils auront à mettre en œuvre rapidement trois processus adaptés à la lutte :
la rupture (la déconstruction des préjugés, la sensibilisation générale de la population…) ;
la construction (la mise en place des mécanismes pratiques de lutte sur toute l’étendue du territoire, la formation des agents de santé pour la prise en charge…) ;
la constatation (le suivi rapproché de la situation sur le terrain, la veille stratégique…).
Ce Comité aura, entre autres, le mérite de fournir au gouvernement des informations vérifiables et en temps réels sur toute l’étendue du territoire et de mieux coordonner les actions de lutte sur le terrain. Sur le terrain, ce comité travaillera avec des points focaux dans chaque localité surtout dans les zones reculées qui seront formés pour la cause. Les résultats obtenus de ce comité constitueront pour l’Etat des outils d’aide à la décision.
l’anticipation
Il ne doit pas attendre le deuxième cas avant de lancer la guerre contre le COVID-19 au Bénin. Car, la multiplicité des contacts et la fluidité des mouvements font qu’un cas engendre plus de dix autres. L’anticipation implique donc une forte sensibilisation des populations sur toute l’étendue du territoire avec pour consignes fortes le renforcement exceptionnel et prolongé des mesures d’hygiène et la distanciation vis-à-vis des enterrements et cultes religieux.
Les sensibilisations doivent amener les béninois à se faire consulter systématiquement à l’apparition des symptômes liés au coronavirus. Les sociologues et les anthropologues seront d’un grand appui pour intégrer la sociologie de chaque mieux dans le mécanisme de sensibilisation rapide ;
la couverture intégrale et systématique en matériels de gestion des cas
il s’agit de rapprocher jusqu’aux hameaux les dispositifs de test liés au COVID-19. Car, si le mal était contrôlé dans les villes, des foyers de contaminations quitteraient les zones reculées pour les centres villes ;
réorganisation des espaces commerciaux
Les espaces commerciaux sont de potentiels nids de ventilation du virus pour le simple fait qu’il enregistre un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs par jour. C’est le moment, de suspendre momentanément les marchés publics quitte à ce que les vendeurs vendent leurs produits chez eux tout en respectant un protocole hygiène (installation des mécanismes de lavage et de désinfection des mains avant d’entrer pour l’achat. De même, les débits de boissons et les restaurants (petits ou grands) vont devoir changer momentanément leur mode de vente : il s’agira désormais de vente à emporter et à manger chez soi pour tout le monde sans exception et surtout d’un test régulier des cuisiniers. ;
introduction et contrôle des mesures d’hygiène dans les espaces scolaires et religieux
Toute église et école qui veut ouvrir ses portes devrait désormais se voir imposer le dispositif de lavage des mais à l’entrée comme à la sortie renforcée par l’observation d’une distance de sécurité entre les acteurs au sein de ces dernières (la sueur et la salive sont des moteurs de partage du virus) ;
imposition et surveillance déléguées du protocole d’hygiène dans toutes les maisons et les administrations publiques et privées :
Toutes les maisons et administrations doivent pour une bonne période installer des dispositifs d’hygiène relative au lavage des mains à l’entrée de leurs maisons pour les visiteurs.
Usage du cache-nez chez les métiers impliquant le contact
Les conducteurs de taxi-motos et les véhicules de transport en commun doivent respecter les consignes d’hygiène à l’embarquement des passagers et imposer le cache-nez et le lavage de main ; Par ailleurs des mesures devant amener au respect de la distance entre les individus au sein des moyens de transport seraient utiles en vue de réduire les possibilités de contamination ;
Mobilisations des chefs de villages et quartiers de villes
Tout étranger dans chaque zone devra être surveillé pour une mise en application non complaisante de l’auto-isolement. De même, le système de renseignement doit être actionné et formé pour dénoncer des cas qui se cacheraient pour contaminer davantage. Cette méthode anticipative sera efficace si le gouvernement s’y prend tôt. Pour finir, la meilleure manière de prévenir le coronavirus, c’est de considéré qu’il est déjà là et qu’il frappe déjà.
COVID-19 : Quelles perspectives pour l’Afrique ?
Longtemps épargné, le continent africain est finalement touché par le nouveau coronavirus. Le premier cas du COVID-19 a été découvert à la fin du mois de Février en Egypte. A la date d’aujourd’hui, le continent compte plus de 1400 cas répartis dans plus de 43 pays. Toutefois, il serait trop tôt d’évoquer de manière exhaustive les conséquences des manifestations du mal sur l’humanité et notamment sur les sociétés africaines où l’instinct grégaire, mieux l’esprit de communautarisme semble a priori défier la distance sanitaire d’un mètre entre acteurs! Cependant quelques estimations sont possibles en raison de certaines données disponibles. Ce qui est déjà certain est que l’humanité subira les méandres d’une crise sanitaire particulièrement profonde comme indiqué au chapitre précédent, avec une accentuation de la pauvreté appuyée d’une menace d’extinction de la race humaine. L’« Humanophobie », crainte perpétuelle des autres humains et le libéralisme social ne seront guère du reste
Au fait, les leçons tirées des autres crises sanitaires pouvaient aider l’Afrique à faire face efficacement à la pandémie du COVID-19. Cependant, les effets induits par le nouveau Coronavirus sont si inquiétants que le directeur général de l’OMS invitait le continent dès le 18 Mars à se préparer pour réagir face à cette nouvelle menace. Sur le plan économique, on observe un recul des activités économiques et un accroissement des dépenses publiques. La pandémie du COVID-19 est vue par certains économistes comme une source de fragilisation du système économique ne laissant aucun continent, aucun pays indifférent. A ce titre, un économiste affirmait :
« La crise économique qui s’annonce est sans précédent. Elle est porteuse d’une incertitude évidente qui dépendra des contraintes induites par la pandémie. Les pays doivent prendre des dispositions, car des mesure sont utiles pour faire face à cette situation à travers des stratégies de compensation ». (Xavier Ragot, 2020)
L’urgence sanitaire que constituait cette menace a d’ores et déjà mobilisé des dépenses non attendues par les Etats, mettant ainsi le monde entier en alerte. La crise pèse fortement sur l’économie de l’Afrique qui est axée sur l’exportation des matières premières et le tourisme. A l’échelle agronomique, la baisse drastique des rendements agricoles fondée sur une possible et évidente contamination des terres agricoles, des eaux piscicoles (fleuve, lac, …) du fait de l’enterrement sans précautions des personnes décédées du coronavirus et des hécatombes est à envisager ! Il est aussi à craindre, du point de vue génétique, d’éventuelles créations de nouveaux génotypes de plantes qui rendraient compliquée la maîtrise des génomes du règne végétal, pour la sécurité alimentaire. Ces créations seraient dues aux probables effets des personnes décédées du covid-19 sur les terres agricoles et ainsi en aval sur les plantes et les eaux.
Sur le plan social, le COVID-19 a engendré une fracture à travers la fragilisation de la solidarité entre les pays et les humains. En effet, plusieurs pays déjà touchés par cette pandémie ont décrété la fermeture de leurs frontières, un confinement total ou une restriction des contacts humains. Les usages sociaux tels que les poignées de mains et les accolades sont désormais interdites. Le COVID-19 apparait donc ici comme une source de fragilisation des rapports humains.
Du point de vue politique, des crises de légitimité des gouvernants peuvent surgir dans les pays africains. En effet dans les systèmes démocratiques, la légitimité du gouvernement vis-à-vis du peuple est acquise par les élections mais elle est renforcée, par la capacité d’action publique de ce gouvernement. Une mauvaise gestion d’une crise sanitaire pourrit conduire à une crise politique sans précédent. La participation pourrait être aussi mise en cause, telle que révèle une étude réalisée par le ministère de la santé en Sierra – Léone suite à l’épidémie Ebola. Cette étude met en exergue la relation entre une crise épidémiologique et la participation des citoyens. Ainsi, il a été noté que :
« … l’exposition à Ebola fait diminuer la participation politique de 25%. On remarque aussi une baisse significative de cette participation entre le début et la fin de l’épidémie. L’enquête en effet, s’intéresse aussi aux taux d’abstention lors des élections de 2012. En effet, une telle baisse est due à un facteur psychologique. En effet, un choc tel qu’une épidémie diminue l’extraversion et l’ouverture aux autres, des personnes concernées. »
On peut observer dans un même pays une rupture des relations, matérialisée par l’isolement des territoires. C’est dire que la souveraineté des pays africains est une fois encore mise à l’épreuve. Les dirigeants africains sont non seulement dans un contexte de faible capacité à faire face à une crise sanitaire sans précédent comme le COVID-19. La nécessité de tourner le regard vers la communauté internationale s’imposera.
Nonobstant et dans une certaine mesure la mésaventure, si mésaventure il y a, en cours dans cette société-monde pourrait à la longue constituer un fait porteur d’avenir pour l’Afrique libre, l’Afrique battante pour la défense et l’illustration consciente de ses choix d’avenir. A un tel égard, Cette épidémie permettra aux africains de se concentrer davantage sur la résolution de leurs problèmes de développement, une union réelle des politiques africaines pour une meilleure exploitation de leurs propres ressources (pétrole, uranium, cobalt, …).
Par ailleurs, le continent africain aura l’occasion de prouver à travers cette crise, qu’il est le berceau de l’humanité. C’est l’occasion pour ce continent de briller et d’amorcer son développement sur tous les plans. Seulement, il va falloir le faire avec beaucoup de prudence pour ne pas davantage souffrir des conséquences négatives de la nouvelle carte du monde qui se dessine à partir de la propagation du COVID-19, parce que le chiffre 6 du corona pèse toujours sur toute l’humanité.
C’est dire qu’à l’instar de tous les continents, l’Afrique connaitra des déclins humanitaires .Cependant elle a la possibilité de transformer à la longue les menaces économiques et environnementales en des atouts favorables à son positionnement sur l’échiquier international. Mais à quelles conditions ? Laissons le temps au temps !
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