Le préfet de l’Ouémé, Joachim Apithy, n’entend pas délivrer des dérogations spéciales sur la période de mise en œuvre du cordon sanitaire contre le Covid-19 qui démarre ce lundi 30 mars. Il invite les fonctionnaires et autres personnes pouvant se retrouver dans cette obligation au niveau de son département à prendre leurs dispositions pendant les deux semaines de l’opération.
Les petits plats sont mis dans les grands pour la réussite de l’opération de mise en œuvre du cordon sanitaire contre la propagation du Covid-19 dans l’Ouémé. Le préfet Joachim Apithy en a donné l’assurance ce dimanche 29 mars, à la faveur d’une rencontre avec les hommes des médias.
Selon lui, toutes les mesures ont été prises pour que tout se déroule sans anicroche. Mais il avertit qu’il ne délivrera pas de dérogations spéciales sur la période pour permettre à quelqu’un de quitter le cordon sanitaire prenant en compte au niveau de son département les communes de Sèmè-Podji, Porto-Novo, Adjarra et Akpro-Missérété. «Nous sommes dans l’Ouémé. Nous nous connaissons. Si j’ouvre cette brèche, ce sera la pagaille», relève l’autorité préfectorale qui dit avoir reçu déjà plusieurs coups de fil demandant des dérogations spéciales sur la période. Il invite ces cadres et autres qui chercheront à quitter le cordon sanitaire à prendre leurs dispositions. Le préfet explique avoir pris cette mesure préventive pour éviter au maximum la propagation de cette maladie dans le département de l’Ouémé. Mieux, l’autorité préfectorale rassure avoir instruit les maires des communes du département non à risque à contenir leurs populations sur la période des quinze jours. Il invite les maires, chefs d’arrondissements et les chefs de quartiers et de villages qui étaient déjà instruits depuis les premières mesures prises par le gouvernement à intensifier la sensibilisation pour que tout se passe bien. Cette sensibilisation doit surtout se faire en langues locales afin de mieux faire passer le message, insiste l’autorité préfectorale. La direction départementale de la Police républicaine, la direction départementale de la Santé et la compagnie des Sapeurs-pompiers, à l’en croire, ont tous été instruits aussi pour la cause. Selon lui, la préfecture de Porto-Novo entend donner le bon exemple.
Dès ce lundi, informe Joachim Apithy, il a été décidé que les services de la carte d’identité nationale de la préfecture ne prennent pas plus de 25 demandeurs avec les cas les plus urgents contre 100 depuis les premières mesures jusque-là. Les dispositifs de lavage de mains y sont déposés pour permettre aux usagers et au personnel de se protéger contre la maladie. Il a instruit les autres services de l’administration publique du département à en faire autant. Le préfet Joachim Apithy se réjouit du respect par les populations des mesures prises jusqu’ici à savoir l’interdiction des manifestations festives, des cultes religieux et des rassemblements sur les espaces publics. Le suivi de ces mesures sera plus corsé dès ce lundi, annonce l’autorité préfectorale. Joachim Apithy rappelle aux fonctionnaires et autres personnes disposant de leurs véhicules privés ou de fonction, qu’ils ne peuvent pas être plus de deux à bord. Personne ne doit se trouver à côté du chauffeur et pas plus d’une personne derrière. Les conducteurs de taxi communément appelés zémidjan ne remorqueront pas plus d’une personne. Les bus, minibus de transport en commun sont quant à eux interdits de circulation. Les syndicats des gares routières ont été sensibilisés à cet effet, assure le préfet. Les marchés seront animés sur la période, mais la distance d’un mètre doit être respectée entre le vendeur et l’acheteur. Seul le transport de marchandises peut se faire sous le regard des forces de sécurité.
Le préfet invite les uns et les autres à se munir de leur cache-nez, de leur gel hydroalcoolique ou se laver les mains pour se mettre à l’abri de cette maladie. En tout cas, le préfet rappelle que, tôt ce matin, les éléments de la Police républicaine vont descendre sur le terrain pour veiller à la bonne mise en application des différentes mesures dans le cordon sanitaire des quatre communes de l’Ouémé.