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Face au climat socio-politique tendu: L’ancienne ministre Adidjatou Mathys appelle Yayi à calmer le jeu
Publié le lundi 2 decembre 2013   |  L`événement Précis


Mme
© L`événement Précis
Mme Adidjatou Mathys,Ancienne ministre des finances


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ntervenant au cours des débats qui ont meublé un séminaire organisé ce samedi à Cotonou par le Front citoyen, l’ancienne ministre des finances de Yayi, Mme Adidjatou Mathys a vertement critiqué le régime en place.

«Tout est mélangé dans le pays. On a besoin de sursaut pour remettre les choses en ordre. On ne doit pas se taire pour laisser conduire notre pays dans une aventure hasardeuse », a-t-elle déclaré sans sourciller. Un langage de vérité que tient ainsi, l’un des anciens ministres de Boni Yayi, non sans susciter une intense polémique depuis 48 heures.

«J’avais l’habitude de dire la vérité au chef de l’Etat qui doit éviter de suivre ses conseillers qui le poussent loin dans le malheur car à la fin de son mandat, il sera seul à rendre compte », a aussi prévenu Adidjatou Mathys ce samedi.

Certains observateurs estiment déjà que les propos de l’ex argentier national, viennent comme un appel à Boni Yayi pour qu’il apaise coûte que coûte le climat tendu que connait actuellement le Bénin.

Pendant que d’autres pensent que lui incombent une certaine responsabilité dans tout ce qui arrive aujourd’hui au Bénin, pour avoir été, à un moment donné, dans l’équipage gouvernemental. C’est pourquoi, elle n’a pas manqué d’attirer l’attention du Chef de l’Etat pour qu’il tire leçon du passé pour que la fin de son mandat soit marquée du sceau de la paix. En vérité, c’est la première fois que l’ancien ministre des finances s’exprime aussi directement face aux médias.

Les différentes affaires qui foisonnent dans le pays pouvaient retenir son attention et la pousser sur le devant de la scène. Mais elle s’est toujours refusée à cet exercice, estimant qu’il faut laisser le gouvernement mener son action à bon port. Sa sortie médiatique de ce week-end est un signal montrant que face à la crise qui s’aggrave le Chef de l’Etat se doit de prendre ses responsabilités.

Christian TCHANOU

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