Déclaration d’Iréné Agossa, conseiller technique du chef de l’Etat Chargé du contrôle et du suivi des projets: « Ma nomination cadre bien avec ma profession »
Publié le lundi 2 decembre 2013 | L`événement Précis
Après sa nomination par le chef de l’Etat au poste de conseiller pour le suivi et le contrôle des projets, Irénée Agossa, président du mouvement « Le Nationaliste » a été reçu hier dans l’émission 75 minutes de Radio Tokpa. Il s’est exprimé sur plusieurs questions dont sa nomination à la présidence, la sortie médiatique du Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques, le dossier Sodeco et autres.
Le président du mouvement « Le Nationaliste », Irénée Agossa, récemment fait conseiller pour le suivi et le contrôle des projets par le chef de l’Etat est intervenu ce dimanche, sur Radio Tokpa. Avec lui, plusieurs questions brûlantes de l’actualité au plan national, dont sa nomination, ont été abordées.
Ainsi, le nouveau conseiller a donné son appréciation par rapport à sa nomination qu’il qualifie comme étant le résultat de son mérite. Puisque, selon lui, le Chef de l’Etat, en le nommant, vient de montrer qu’il s’est bien renseigné sur sa personne. « Je me sens très bien à ce nouveau poste, car il cadre bien avec ma profession», a-t-il lâché avant d’ajouter : «il me revient de le valoriser, de faire en sorte que l’espoir que le chef de l’Etat a placé en moi en me nommant ne soit pas vain». Au lendemain de sa promotion, beaucoup de Béninois ont estimé que ce geste du chef de l’Etat envers lui est une récompense.
Ce qui signifierait qu’il ne serait pas le candidat idéal à ce poste. Mais, en réponse, Irénée Agossa estime que cette nomination respecte bien le concept de « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». « Vous savez, je suis géographe de formation et j’ai poursuivi avec le management de qualité où je suis spécialiste de contrôle de qualité. Et je crois qu’il s’agit ici de suivi et de contrôle qui sont mes prérogatives. Alors, je pense que le président Boni Yayi ne s’est pas du tout trompé sur ce point», a-t-il justifié. Il annonce poser des pas, afin qu’à partir de 2014, le suivi au niveau des projets soit une réalité. « Cela va permettre d’atteindre les résultats escomptés par le chef de l’Etat qui a bien voulu placer en moi sa confiance», rassure t-il.
Abordant le dossier Sodeco, Irénée Agossa pense que l’on ne doit pas encourager qu’un particulier embrigade l’Etat. Il désapprouve la convention qu’il trouve mal élaborée et demande une suspension de celle-ci quel que soit ce que cela coûtera à l’Etat. Il juge inadmissible que des députés élus pour sauvegarder l’intérêt du peuple fassent le débats dans le sens de soutenir un citoyen contre l’Etat. Irénée Agossa trouve tout de même que même si, la convention est légale, elle doit être dénoncée lorsqu’elle ne cadre pas avec l’intérêt général de la nation.
Au sujet de la conférence des forces vives de la jeunesse, Irénée Agossa s’est dit concerné. « J’ai été invité par les jeunes pour animer un panel intitulé ‘’Quel environnement politique pour un Bénin de paix et de prospérité ?’’ », précise t-il. Tout en encourageant l’initiative, le conseiller trouve qu’il rentre dans le cadre de la rupture puisque, selon lui, les affirmations des jeunes sont évocateurs de cette rupture. « Les jeunes ont dit que la jeunesse d’aujourd’hui est accablée, désorientée, soumise à la manipulation et qu’il faut que cela cesse. Ce que nous, au niveau du mouvement, nous voulons aussi», a-t-il justifié. Alors, il propose que les jeunes définissent leur boussole.
Irénée Agossa a aussi commenté la déclaration « tout est mélangé dans le pays » de la ministre Adidjath Mathys lors de la sortie médiatique du Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques. Selon lui, elle doit assumer ce mélange auquel elle a pris part. « Qu’a-t-elle fait pour éviter le mélange quand elle était dans l’équipe gouvernementale ?….», s’est-il interrogé en poursuivant : «..…quand on sort du gouvernement, on dit toujours les vérités sans jamais dire ce qu’on a commis soi-même comme faute. Elle y a contribué aussi ». Pour le conseiller, rien n’est encore mauvais.
Car, il est normal qu’il y ait des dysfonctionnements de part et d’autre. Il demande alors qu’on améliore ce qui est fait. Au Bénin d’aujourd’hui, selon lui, c’est la fin de cycle d’un système. Celui qui a commencé en 1990 avec la conférence des forces vives de la nation a atteint son apogée. Alors, il faut qu’une nouvelle manière de voir les choses s’installe. Il est également revenu sur le dialogue national et a déclaré qu’il ne peut pas y avoir de dialogue si l’intérêt national n’est pas la boussole, c’est-à-dire, le fil conducteur de ce dialogue. « Il faut donc que les opposants au système en place revoient leur ligne de conduite », a-t-il conseillé.