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Communales et municipales de mai prochain: Ces femmes en lice...

Publié le vendredi 3 avril 2020  |  Matin libre
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© aCotonou.com par DR
Communales et municipales de mai prochain: Ces femmes en lice
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L’exercice auquel nous nous prêtons est un désir martelé à toute occasion par un trio d’organisation : L’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), Social Watch Bénin, Rifonga-Bénin. Vous l’auriez compris, un trio de femmes : Zakiath Latoundji, Blanche Sonon, Léontine Idohou. Leur objectif, promouvoir le leadership féminin partout où besoin sera ; mettre la lumière sur les femmes qui osent. A cet effet, des appels à l’endroit des organes de presse ne cessent d’être multipliés. Les derniers en date, c’était lors du lancement officiel de la Charte d’équité hommes et femmes en politique par Social Watch et de la célébration de la Jif par l’Upmb au détour d’une rencontre entre femmes des médias sur le leadership féminin dans la presse. Aujourd’hui, il est un fait que les Communales et municipales de mai sont en ligne de mire. Et, des femmes, on en compte sur les listes. A Matin Libre, la voix des organisations supra citées a reçu un écho favorable. ‘’ Communales et municipales de mai prochain : Ces femmes en lice…’’, c’est la trouvaille. Pour ce premier numéro, le zoom est fait sur 5 femmes. Projection…

Boni Gado Mariam

Une promptitude à nulle autre pareille. Dès réception du message de Matin Libre, elle a saisi aussitôt la balle au bond. Dans son inbox Whatsapp, tout est allé comme sur des roulettes. Politesse et humilité se dégagaient de ses écrits. Boni Gado Mariam, elle s’appelle. Née le 02 Janvier 1983 à Tobre dans la commune de Péhunco, elle est Animatrice en nutrition pour bannir la malnutrition du Bénin. Elle s’exprime :

«Je suis Sociologue de formation détentrice d’une Licence professionnelle. Je suis membre du Bloc Républicain en tête de liste dans l’arrondissement de Sèkèrè commune de Sinendé. J’ai vraiment des raisons qui m’amènent en politique. D’abord, amener les filles à lutter pour se maintenir à l’école puisqu’elles peuvent me voir comme une asymptote ; amener aussi les décideurs à travailler avec les femmes et non pour les femmes. J’aimerais, par ailleurs, être utile à ma population qui m’a aidée à être une femme adulte qui réfléchit à travers la réalisation des micros projets pour leur bien-être».

Clotilde Ganvo

D’une prompte à une autre. Malgré sa convalescence, elle a croqué l’occasion. Tout en elle, arrachait des sourires. Dès les premières secondes, on aura aussi compris que celle-la, elle a la répartie vive. Mieux, elle sait s’y prendre pour obtenir ce qu’elle désire. Et, il en faudra visiblement des merveilles pour lui résister. Prolixe avec un goût exercé du travail bien fait, elle se laisse découvrir.

«…Moi, c’est madame Clotilde Ganvo. J’ai 47 ans, titulaire d’une Licence et d’un Master en Droit Public ; option ‘’Administration des Services Publics et Gestion du Contentieux public’’. Je suis également agent fonctionnaire de l’Etat, corps des Attachés des Services Administratifs. Je suis en Poste à l’Université de Parakou. En juin prochain, je comptabiliserai 17 ans de service. Je suis actuellement, et bientôt quatre ans, la Secrétaire Générale de la jeune et rayonnante Ecole doctorale des sciences agronomiques de l’eau (Edsae) de ladite Université. Sur le plan de mon engagement social, coté qui me passionne le plus, je suis Présidente fondatrice de l’ Ong ‘’Revid-Bénin’’, entendez, Réseaux des engagé (es) contre les violences et discriminations basées sur le genre. Je travaille en permanence avec une équipe dynamique, très engagée et composée de toutes les compétences (juristes, sociologues, médiatrices, financiers, etc). Je suis également, Formatrice en Genre-Paix et développement depuis 2011 et Médiatrice communautaire niveau 2 formée par Wanep-Bénin depuis 4 ans. Membre fondatrice par ailleurs, de l’Association de la communication non-violente depuis 3 ans dont la Présidente est la sœur religieuse Viguezoton.

Revenons à mon réseau, Revid-Bénin dont l’Assemblée Constitutive a eu lieu le 16 juillet 2016 ; régulièrement à la Préfecture de Parakou et publié dans le Journal Officiel du 1er décembre 2016 (page 1715). Notre but principal est de : lutter contre toutes les discriminations basées sur le genre et qui constituent de véritables entraves pour le développement durable de nos pays. Comme actions, nous luttons contre : les viols, les mariages forcés et précoces, la déscolarisation scolaire des enfants notamment celle des filles. A cet effet, nous sensibilisons beaucoup sur l’importance de l’éducation et surtout sur le maintien des filles dans le système éducatif. Nous agissons aussi sur l’autonomisation des femmes. Puisque, après diagnostic, nous avions compris, et surtout en nous basant sur les résultats de certaines recherches de nos universités, que les foyers dans lesquels les épouses ont une activité génératrice de revenus, il y a moins de conflits, la famille vit plus en harmonie et surtout la déscolarisation des filles est presque inexistante. Toutefois, nous conseillons aux filles déscolarisées l’apprentissage et surtout, de ne jamais baisser les bras…

Pour ce qui est de mon engagement politique… « Tout Homme est un animal politique », dit-on. Mieux, si tu ne fais pas la politique, la politique te fera (Rire). Je suis donc politique depuis que j’avais 17 ans. Et c’est le moment plus que jamais de rendre tous les hommages mérités à cette brave, perspicace, visionnaire et vaillante dame qui a découvert très tôt en moi, cette potentialité. Je veux nommer notre mémé internationale et qui a marqué son temps politique dans notre pays, madame Rosine Vieyra. Elle m’a identifiée très tôt à 17 ans à Agla. Elle a placé toute sa confiance en moi. A 17 ans donc, j’étais la Secrétaire chargée des affaires sociales dans la cellule d’Agla zone ‘’C’’. Grâce à mémé Rosine, j’ai acquis et développé à côté de ses vaillants et engagés femmes et hommes politiques de la RB, mes potentiels politiques. Et, cette école politique, 30 ans de vie, a influencé tout mon parcours dans tous les domaines de ma vie. Politiquement parlant, je suis une vraie politique. J’ai été à l’école de la politique, je peux le dire. Trente 30 ans de vie politique, c’est inédit ! Et j’en suis fière même si mon objectif ultime n’est pas encore atteint. Mais ce jour viendra et j’y crois. Je n’ai jamais été candidate avec elle, puisque c’est une question de moyen et je n’en possédais pas. Cependant, j’ai gagné beaucoup en termes de savoir politique, en leadership. Mémé, une fois encore, merci pour tout.

Par rapport à ma candidature, comprenez, ma chère, que c’est une grâce et une volonté divine. Je pensais finir avec la politique et on m’a rappelé et j’ai répondu OUI à cet appel. Si nous sommes bien-nés, a un moment de notre vie, nous ne dépendons plus de nous-mêmes. L’intérêt collectif prime sut nos visions personnelles. Une frange de la population de Parakou m’a identifiée sur le terrain et m’a proposée. Ensuite, toutes les enquêtes de moralité menées dans mon milieu professionnel et social ont été en ma faveur. Voilà de façon concise, l’explication de mon retour en politique.

C’est le moment également de remercier très sincèrement son excellence, Monsieur le Président de la République, Patrice Talon, pour sa vision participative et inclusive et nous comptons sur lui afin que l’approche discriminatoire positive des 30% soit une réalité après le vote. Je profite aussi pour remercier les leaders potentiels du BR de la 8ème circonscription à Parakou. Je veux nommer les honorables Gbadamassi, Baba Moussa, le Ministre Adambi et notre Maire Charles Toko qui ont compris la pertinence du choix de ceux qui m’ont proposée et m’ont accordé une place. OUI une place. Le reste viendra et j’y crois. Cela voudra dire aussi que je suis prête et debout !!! Quand le top va être lancé, quand Covid-19 va nous laisser en paix, et que les choses vont reprendre sur le terrain, nous serons avec l’équipe de notre Parti, le Bloc Républicain, avec toute notre énergie et notre dynamisme habituels pour mouiller le maillot à coté de tous les candidats afin que nous puissions faire ravage à Parakou et surtout dans le deuxième arrondissement. Mes mots forts, qui me poussent à croire toujours à l’avenir et à surtout percevoir toujours le côté positif de tout, est je cite : « La vie c’est une lutte permanente, c’est un défi permanent. Et tout est grâce et opportunités ». Et voilà, je fais face à un défi, à une lutte. Quels que soient les résultats, c’est une grâce et derrière cette grâce, se cache absolument des opportunités (rire). Je me suis préparée psychologiquement grâce à l’accompagnement de mon Dieu qui m’aime tant pour ce nouveau défi. Clotilde GANVO Université de Parakou Contact : 9 7 87 38 75, e-mail : cganvo73@gmail.com ».

Chantale Zinzindohoue

A 31 ans, on peut bien être femme et faire de la politique. Avis aux sceptiques…

« Je suis Chantale Zinzindohoue, 31ans. Je suis Chargée de communication dans une structure à Cotonou, détentrice d’une Licence en Géographie. Je suis Br, 6ème titulaire sur 14 sur la liste de Pahou commune de Ouidah. Mon engagement est de défendre les femmes, la jeunesse et surtout sauver notre commune qui est Ouidah. J’invite toute la population de Pahou à me soutenir pour une bonne réussite de notre commune. “Vous qui nous avez toujours fait confiance, courons ensemble avec notre cheval pour aller loin. Croyez en ma capacité de femme de changer beaucoup de choses dans notre commune. Soyons plus que Unies », c’est mon crédo.

Salamatou Aderin

Une vie, un combat… Elle en donne l’exemple. Être un leader, c’est aussi parvenir, même dans le creux de la vague, dans le silence du désert, à travailler de sorte à ce que vos efforts percent le calme, que l’écho retentisse et que le monde vous découvre enfin. Eplorée et abattue, elle a néanmoins tenu à nous laisser des mots. Quel sens de l’à propos !

« Mon nom, c’est Salamatou Olouwatoyin Aderin. Je suis née le 26 décembre 1980 à Banigbé dans la commune d’Ifangni. Je suis Institutrice avec le CAP/EP. Je suis 3ème sur 7 sur la liste BR dans l’arrondissement d’Ifangni dans la 21ème Circonscription électorale. Mon engagement en Politique s’explique par le fait que je n’aime pas voir les filles tombées enceintes sur les bancs. Je me bats pour qu’elles puissent aller à l’école. J’adore défendre les filles quand je vois leur droit brisé. Quand je vois les enfants qui ne vont pas au cours, je fais tout possible pour convaincre les parents pour qu’ils les inscrivent. C’est de là qu’en 2015, un parti politique m’ a proposé d’être sur sa liste pour les élections communales. Ce que je n’ai pas refusé. Tout ceci m’a amené en 2017, a fait un tourné dans tous les arrondissements d’Ifangni pour sensibiliser les filles ainsi que leurs parents sur le mariage forcé et le maintien des filles à l’école. Après ça, j’ai fait le tour de quelques CEG de la place pour sensibiliser les filles sur ‘’zéro grossesse en milieu scolaire’’. Mon combat, c’est que les filles puissent aller à l’école et bien finir leur curcus. Partant, ‘’Plus de grossesses en milieu scolaire’’. Je me battrai pour la cause. Elue, je défendrai l’implication du Conseil dans le cursus scolaires des filles et aussi dans la promotion des mères vulnérables pour la prise en charge par elles-mêmes de leurs enfants ».

Adiza Broutani

Pour ce 1er numéro de “Communales et municipales de mai prochain : Ces femmes en lice…”, finissons avec elle. Notre cinquième candidate a avoir accepté répondre à Matin Libre sur plus de la vingtaine contactée, tous partis confondus. A 1h du matin de ce mercredi quand nous lui laissions notre message, nous étions loin de penser que déjà à 6h, nous aurions une réponse. Visiblement, il y en a qui savent saisir les occasions. On la découvre.

« Je suis Adiza Broutani, épouse Djialiri. Avant tout propos, je tiens à rendre grâce à mon créateur ALLAH le tout puissant qui m’a donné la santé et le courage pour animer la vie politique aux côtés des hommes dans ma commune. Par la même occasion, je lui demande également d’épargner mon pays le Bénin de cette pandémie qui secoue actuellement le monde entier. Je suis née le 28 décembre 1962 à Bouca dans la commune de Kalalé. Animatrice rurale à la retraite, je suis dans la 7ème Circonscription électorale qui regroupe les communes de Kalalé, Nikki, Bembèrèkè et Sinendé. Je suis positionnée 4ème sur les 8 candidats de mon arrondissement. Avec les réformes du système partisan que j’encourage au passage, je suis sur la liste du grand Baobab, c’est à dire, la liste Union progressiste. J’ai choisi Up, le plus grand parti du Bénin, car je veux progresser et, j’espère bien tirer mon épingle du jeu. INCHA ALLAH !

J’ai commencé la politique avec les élections de 2008 qui ont connu l’influence des Ong et Projets par des sensibilisations sur la présence des femmes sur les différentes listes des partis politiques dans le département du Borgou en général et dans la commune de Kalalé en particulier. C’est donc suite à ce bon travail en collaboration avec quelques personnes ressources de mon arrondissement que ma candidature a été suscitée. Avec les formations reçues avec ces Ong, j’ai été outillée, ce qui a dissipé ma réticence et m’a motivé à me présenter candidate sur la liste Fcbe. C’est ainsi que j’ai été positionnée 2ème titulaire sur les 7 de mon arrondissement. A la fin du processus électoral, j’ai été élue. Je fais désormais partie des 25 conseillers du conseil communal de Kalalé. J’ai beaucoup appris aux côtés des autres élues pendant cette mandature ce qui m’a permis de développer mon leadership et gagner plus la confiance de ma population. Femme politique engagée, battante, toujours à l’écoute de sa population, j’ai été réelue en 2015 toujours sur la liste Fcbe. Ce qui m’a plus motivé à venir en politique, c’est pour contribuer à corriger l’injustice créée par notre société qui écarte la femme des instances de prise de décision limitant ainsi celle-ci dans son implication dans le développement de sa contrée. Je remercie mon époux qui m’a toujours soutenue par sa comprehension et ses conseils et les Ptf qui nous accompagnent dans ce processus. Enfin, j’encourage toutes les femmes qui se battent pour l’amélioration de notre situation politique. Merci à ma population qui me fait toujours confiance en m’accordant son suffrage ».

Cyrience KOUGNANDE
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