Dans le cadre de la visite de travail et d’amitié qu’il a effectuée au Bénin vendredi 29 novembre dernier, le ministre délégué chargé du Développement, Pascal Canfin a procédé, d’une part, à la signature du nouveau Document cadre de partenariat (DCP) avec le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur, Nassirou Bako Arifari, et d’autre part, à la visite du centre national hospitalier de pneumo-phtisiologie et de l’Ong Racines.
Par Désiré GBODOUGBE
Selon le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur, Nassirou Bako Arifari, ce document est le fruit d’une large concertation au niveau interministériel, au Bénin comme en France, mais également entre les autorités françaises et béninoises. Il répond aux priorités exprimées par le Bénin dans sa stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté, tout en s’inscrivant dans le nouveau cadre de l’aide française au développement et des engagements globaux européens en matière d’efficacité, de redevabilité et de transparence de l’aide.
Le ministre français délégué chargé du Développement, Pascal Canfin, a précisé que dans le cadre de la mise en œuvre de ce nouveau Document cadre de partenariat, l’accent sera mis sur la coordination des acteurs de développement, le rôle de la Société civile et l’égalité femme-homme.
Ce nouveau cadre de partenariat marque, ajoute-t-il, une évolution dans plusieurs domaines. Il s’agit essentiellement : du développement durable avec les questions liées à l’énergie, l’eau et l’agriculture, au changement climatique qui devient un secteur de concentration de l’aide française au Bénin. L’accent a été mis aussi sur le financement de l’économie. Pour la première fois, le Bénin pourra bénéficier dans ce domaine de prêt à taux concessionnels en renfort des dons, et d’un soutien ciblé qui est apporté pour appuyer la gouvernance en matière de justice dans le cadre de la sécurité en mer, de la lutte contre les trafics et la cybercriminalité; de la formation des Forces armées béninoises.
Au total, ce DCP représente 102 millions d’euros soit environ 67 milliards FCFA pour les trois années à venir, pour des engagements nouveaux qui seront focalisés sur trois principaux secteurs de concertation à savoir : la gouvernance démocratique, le développement durable, l’éducation et la formation professionnelle ainsi que la santé à travers les retombées pour le Bénin des engagements globaux pris par la France dans la lutte contre les pandémies du Sida, du paludisme, de la tuberculose et pour la santé maternelle et infantile.
Renouvellement de l'engagement
Le ministre Nassirou Bako Arifari a souligné que cette signature témoigne du renouvellement de l’engagement fort qui lie le Bénin et la France en matière de coopération et, au-delà, de l’indéfectible amitié entre les peuples béninois et français.
Au terme de la signature du nouveau Document cadre de partenariat entre le Bénin et la France, la délégation s’est rendue successivement au centre national hospitalier de pneumo-phtisiologie qui abrite des services techniques et hospitaliers ainsi qu'au Programme national de lutte contre la tuberculose et le Centre de lutte contre le Sida (ADIS) de l’ONG Racines (Recherches, actions communautaires, initiatives pour un nouvel espoir).
A la première étape, la délégation s’est rendue compte que la prévalence de la tuberculose est estimée à 40 sur 100 000 habitants, soit environ 6 792 malades atteints de tuberculose au Bénin en 2012. 14% des patients sont en cours de traitement soit 60% du total des malades dont 85% sont contagieux.
Le Bénin est l’un des rares pays d’Afrique sub-saharienne à avoir atteint cette cible du 6e Objectif du millénaire pour le développement depuis 2009, soit 90% du taux de succès thérapeutique des nouveaux cas des patients contagieux.
A l’Ong Racines, la délégation a été informée de la prise en charge intégrée du Vih par ce centre. Lequel offre actuellement au Bénin des informations et conseils sur le vih, le dépistage du Vih, les consultations médicales et soins aux PVVIH et s'occupe également de la gestion des médicaments à prix réduits et des antirétroviraux gratuits. Ces différentes structures bénéficient du soutien de la France à travers le Fonds mondial.
