Ce lundi 6 avril, le président Patrice Talon boucle quatre années de gestion à la tête du pays. Il reste bien des facettes du président du Bénin peu connues du grand public que le directeur de la Communication à la présidence de la République s’est évertué à dévoiler au cours d’un entretien, dimanche 5 avril, sur la Télévision nationale.
Incompris il y a quatre ans du fait de sa rupture d’avec les anciennes pratiques, de sa détermination à construire un pays qu’il tient à développer, Patrice Talon ne l’est plus aujourd’hui. Quatre ans après, l’impopularité cède à une meilleure compréhension de ses actions. Il est même adulé pour sa méthode et son style de gouvernance qui contrastent avec ceux auxquels les Béninois étaient habitués. Cela ne fait pas de lui « un homme sans cœur». Bien au contraire, il a bon cœur. « Patrice Talon tel qu’on ne le connaît pas ». C’est ce que Wilfried Léandre Houngbédji, directeur de la communication à la Présidence de la République s’est évertué à expliquer ce dimanche au peuple béninois à travers un entretien télévisé.
« Rigueur, exigence et grandes ambitions ». C’est ainsi que ce collaborateur du président Patrice Talon résume son chef. La rigueur, il se l’applique et l’imprime à tous ses collaborateurs, au quotidien, dans la gestion du pays et partout, révèle-t-il. Au fond, dira le directeur de la Communication à la Présidence de la République, ceux qui connaissent Patrice Talon du moins l’autre Patrice, celui qui a fait fortune dans les affaires avant de prendre les rênes du pouvoir d’Etat ne sont pas surpris par sa méthode. Il a été de tout temps un homme de rigueur qui s’impose par la méthode et porte de grandes ambitions. Toutes choses qu’il invite aujourd’hui ses compatriotes à adopter pour le bien commun. « N’allez jamais le voir avec des certitudes », lance
Wilfried Léandre Houngbédji qui assure que même les détails les plus fins, il peut vous les ressortir.
L’exigence pour obtenir des résultats. C’est l’autre trait caractéristique du chef de l’Etat dont le leitmotiv, c’est que le Bénin n’est pas un petit pays, mais une grande nation pour laquelle, « nous avons le droit de rêver grand ». Patrice Talon lui-même « se remet perpétuellement en cause » et se montre critique vis-à-vis de lui-même. « Quand on ne le connaît pas, on peut penser qu’il est méchant. Il n’y a pas une once de méchanceté dans ce qu’il fait. Son souci, c’est de faire que le pays décolle enfin», nuance son directeur de la communication. C’est plutôt « un homme chaleureux, de grand cœur », indique-t-il. Avec lui, pas de place pour l’à-peu-près. C’est un homme entier. Quand on ne le connaît pas, on peut penser qu’il est méchant, mais il n’a jamais envisagé le mal pour quelqu’un, dira-t-il, toujours pour dévoiler cette face peu ou pas connue du chef de l’Etat. « C’est parce que nous n’avons pas su faire de la rigueur et de l’exigence. Il n’est pas du tout insensible. Le seul souci qui le motive, c’est que les hommes soient appliqués et que les normes soient au cœur de notre action», résume l’invité de la Télévision nationale.
Des exemples et des anecdotes
Des exemples et des anecdotes, il en avait plus d’un, pour illustrer tout au long de son échange combien grand d’esprit est le président Patrice Talon, combien belles sont ses ambitions, même s’il se montre intraitable sur le fait que les Béninois sont tous égaux et doivent être traités sans distinction de catégories ni favoritisme. « Le sens de la rigueur, il l’applique à tout le monde », fait savoir son collaborateur. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, «nos compatriotes ont compris beaucoup de choses » à son propos, soutient l’invité. En tout cas, il est formel sur le fait que l’homme n’est pas asocial et qu’il refuse juste d’habituer les gens à la facilité, mais préfère leur faciliter la vie. Autre chose, « il refuse le populisme qui ne sert qu’à flatter l’égo d’un homme » et ne veut pas se comporter comme « un vulgaire politicien qui ne pense qu’à lui et à sa réélection ».
Wilfried Léandre Houngbédji pense que Patrice Talon préfère se laisser apprécier « à l’aune des résultats du Pag » et que cette attitude paie bien.
Patrice Talon, pour ce qui est du plan politique n’aurait jamais commandé une activité populaire pour le louanger. Celles-ci se font selon le désir de ses soutiens et alliés politiques, mais jamais à sa demande. Et quand il s’est agi d’en faire de trop pompeuses, « il a dit qu’il n’en voulait pas et a demandé d’arrêter » l’utilisation de son effigie à des fins d’exposition. « La conviction du président, c’est que tous les pays ont les moyens de leur développement à condition de faire le sacrifice nécessaire. Les moyens existent. Il faut savoir les dénicher et les utiliser à bon escient ».
Patrice Talon est aussi un adepte du déroulement optimal des projets. A ceux qui ont pu juger les initiatives de son gouvernement uniquement sur les maquettes, il a apporté de la matière à travers des réalisations et une démarche méthodique. Pêle-mêle, pour finir cet entretien télévisé de 57 minutes, Wilfried Léandre Houngbédji est revenu sur plusieurs sujets comme le supposé endettement du
Bénin, les rapports du président de la République avec ses prédécesseurs vivants et bien d’autres sujets qui ont permis de décrypter la méthode et le style du président de la République. Ce qui lui a permis de soutenir qu’en définitive, l’homme est beaucoup plus incompris et mal jugé sur certaines de ses actions. Pourtant, Patrice Talon est d’une simplicité sans pareille, à l’écouter. On retiendra, in fine, et c’est l’invite qui chute l’entretien, que Patrice Talon n’attend qu’une chose essentielle de ses compatriotes :«Il faut toujours performer».