Au Bénin, le compteur tourne désormais par rapport à la mortalité liée au coronavirus. L’annonce du premier cas de décès à Cotonou a été faite hier par le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin. « Le sujet décédé est une femme de 43 ans drépanocytaire SC et qui a été admise il y a une semaine dans une clinique privée de la place pour fièvre et diarrhée glairo sanguinolente. L’apparition, puis l’aggravation chez elle de difficultés respiratoires et la notion de voyage dans un pays touché par la pandémie ont permis plusieurs jours plus tard de suspecter la Covid-19 », a déclaré le ministre de la santé. Il était devenu trop tard pour un suivi sur le site de prise en charge. Selon le Professeur Benjamin Hounkpatin, le décès est survenu alors que les résultats du test venaient d’être connus. Une situation qui amène le ministre à mettre les formations sanitaires devant leurs responsabilités. « Cette situation de vulnérabilité des formations sanitaires face au risque de la Covid-19 amène le gouvernement à devoir rappeler une fois encore que devant des signes évocateurs de la Covid-19 (fièvre, toux sèche, difficultés respiratoires, diarrhées, pertes du goût et ou de l’odorat, etc.), le reflexe doit être l’appel des numéros de téléphone dédiés. En tout état de cause, les formations sanitaires sont appelées à ne pas accueillir encore moins garder les patients suspects de la Covid-19 », a-t-il insisté. La veille de cette sortie médiatique, les autorités faisaient un point de 22 cas confirmés positifs de coronavirus dont 17 sont sous traitement, 5 guéris. Un point qui évolue avec de nouveaux cas. Et pour renforcer les barrières, le gouvernement rend obligatoire, dans les 12 communes du cordon sanitaire à partir de mercredi à 00h le port de masque en tout lieu.