Face à la situation sociopolitique critique au Bénin, le Front citoyen sort de son mutisme et appelle à une assise nationale. Les membres de ce creuset et plusieurs acteurs politiques se sont retrouvés samedi 30 novembre 2013 au Chant d’oiseau à Cotonou pour poser les bases.
L’assise nationale que demande le Front citoyen sera une rencontre de réflexion poussée sur les multiples crises actuelles de la République. Tous les compartiments de la vie sociopolitique et économique du pays doivent être visités pour enfin trouver l’issue favorable. Pour le Président du Front Antoine Détchénou, le rubiconds est franchi. La série des mauvaises options politiques économiques et sociales enfonce davantage le pays et appelle une urgence dans l’action. La question de la révision de la Constitution, la Lépi, la corruption, l’impunité sont selon lui, d’autres cancers qui rongent la République Et pour inverser la tendance, il propose une révolution.
« Il n’est pas juste que nous nous plaignions de la manière scandaleuse dont notre pays est gouverné. Notre ambition en organisant ce séminaire, c’est de nous amener à nous remettre en cause, à réfléchir pour nous doter d’un corpus doctrinal simple et applicable. C’est ce que j’appelle révolution », a-t-il fait savoir. Ne pas agir serait selon M Détchénou, cautionner passivement cette descente aux enfers.
C’est en fait la même lecture qu’a effectuée l’ancienne ministre des finances Adidjatou Mathys. Pour elle, il est plus qu’urgent d’arrêter la saignée. « On ne va pas se taire comme des moutons de panurge et laisser que notre pays continu d’être géré de façon hasardeuse et sans lendemain. Comme l’a dit le Pape, n’ayez pas peur. Je dirai à mes compatriotes, n’ayez pas peur. Soyons vigilants, prenons nos responsabilités. Il y a beaucoup de gâchis », a t-elle dénoncé.