Le ministère des Sports a procédé samedi dernier au lancement de la 2è édition du projet d’inclusion sociale par la pratique du football. Dans ce cadre, des techniciens dépêchés dans toutes les régions, ont pu faire la présélection des jeunes footballeurs désireux de participer au projet. Dans les départements de l’Atlantique et du Littoral, la présélection s’est déroulée le week-end au stade René Pleven de Cotonou. Au total, 37 jeunes ont été supervisés par le collège de techniciens composé d’Edmé Codjo, Stanislas Akélé et Dieudonné Mensah.
Ces derniers ont finalement retenu les 25 meilleurs selon les critères définis par l’ensemble des entraineurs sollicités (Eustache d’Almeida, Mathias Déguénon, Lafiou Yessoufou, Ulrich Alohoutadé et Moussa Latoundji dirigeaient chacun les équipes de détection dans les départements, ndlr). Ces « heureux élus » sont âgés de 14 ou 15 ans (né en 1999 ou en 2000), prédisposés à une bonne taille (morphologique), explosifs (rapidité), dotés d’une bonne technique (coordination), d’une bonne motricité et d’un mental fort selon les explications d’Edmé Codjo. Les mêmes critères ont servi à la présélection des jeunes dans les autres régions.
15 sont retenus dans l’Ouémé et le Plateau, dix dans le Zou et les Collines, dix dans le Borgou et l’Alibori, dix dans le Mono et le Couffo et dix dans l’Atacora et la Donga. Soit 80 jeunes qui participeront à la sélection définitive dirigée par des techniciens brésiliens à la mi-décembre. A cette étape, 22 seront retenus pour un stage de 12 mois au centre ‘’Olé Brasil’’ à Botafogo. Selon Christelle Houndonougbo, Conseillère technique au sport (Cts) du ministre des Sports et coordonnatrice du projet, toutes les dispositions ont été désormais prises pour que les enfants puissent être récupérés à l’issue de leur formation au Brésil.
Les cadres pêchent toujours…
Le ministère des Sports a fait un effort en reprécisant la dénomination du projet. En effet, il s’agit bel et bien d’un projet d’inclusion sociale par la pratique du football, destiné aux enfants déscolarisés. Mais sur le terrain, le constat est clair. La quasi-totalité des jeunes qui ont subi le test ce week-end dans les départements de l’Atlantique et du Littoral, proviennent des collèges de Cotonou et environs. Idem dans les autres régions.
Ainsi, les cadres du ministère des Sports reprennent les mêmes erreurs. Ils n’ont toujours pas tiré des leçons de la 1ère édition qui est en voie -si ce n’est déjà fait- de fabriquer des ‘‘déscolarisés’’. Ils veulent coûte que coûte déscolariser les enfants pour des séances de danse et de chant une année durant au Brésil. Quel péché !
