En prenant la décision de maintenir les élections communales pour le 17 mai, en pleine pandémie de Covid-19, le gouvernement et les présidents d’Institutions ont décidé que la priorité sera accordée à la campagne via les médias. Pendant les deux semaines de campagne qui précèdent la tenue du scrutin, les partis en lice auront chacun des tranches journalières d’antenne sur les médias de service public, et peut-être même privé, pour se vendre. Même si le partage sera équitable, il faut craindre qu’ils y en auront qui profiteront plus. Prenons l’exemple des ministres du gouvernement. Ils ne vont pas arrêter de remplir leur mission parce que c’est une période électorale. Or, la plupart des ministres ont une connotation politique. Ils sont soit Union progressiste, soit Bloc républicain. Chaque fois qu’ils iront sur le terrain faire un don, surtout en cette période de pandémie, ils seront perçus comme des représentants du gouvernement et militants d’un ou l’autre des partis en lice parrainés par le chef de l’Etat. Quand on sait que la tendance quand un ministre descend dans une localité, c’est de se faire accompagner de fils du terroir, députés ou élus locaux, cela ne va pas s’arrêter parce que c’est une période de campagne. Dans ce cas, tous les prétextes seront bons pour descendre sur le terrain avec caméras et micros. Dans le même temps, les partis comme Prd, Udbn et Fcbe ne pourront avoir ce privilège. La loi interdisant tout don en période électorale, ils se contenteront uniquement des tranches d’antenne de campagne à eux réservées. Et ce n’est même pas certain que la population accorde une priorité à ces messages qui seront diffusés sur les médias. Il y a longtemps que les télénovélas ont pris une part importante dans les ménages, surtout en ces temps de limitation des déplacements.