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Interpellation Du Gouvernement Sur La Gestion De La Covid-19: La Configuration Unicolore Joue Contre Le Parlement

Publié le jeudi 16 avril 2020  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Coronavirus: guérison des deux premiers cas enregistrés au Bénin
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Lorsqu’en avril 2019 il se trouvait que ce sont les deux partis politiques issus des entrailles du pouvoir qui allaient se partager, sans l’opposition, les 83 sièges de députés au Parlement, beaucoup de Béninois, analystes et observateurs avaient tiré la sonnette d’alarme. Ils avaient alerté sur le fait que dans une démocratie, ça n’est pas une bonne chose puisque l’institution parlementaire qui joue le rôle de contre-pouvoir, risque d’être le prolongement ou une caisse de résonance du pouvoir. Conséquence, le contrôle de l’action gouvernementale, entre autres, serait bien rarissime. Avec l’actualité sur la crise sanitaire mondiale du corona virus, ceux-là n’ont-ils pas raison ? En effet, depuis plus d’un mois que le gouvernement de Patrice Talon s’est lancé dans la gestion de cette pandémie avec une bactérie de mesures prises et des ressources engagées, l’Assemblée nationale, 8ème législature est restée à l’écart. Les actuels locataires du Palais des Gouverneurs, à Porto -Novo, se comportent plutôt comme des spectateurs dociles, se contentant uniquement des points de presse, communiqués et compte rendus du gouvernement. En tout cas, jusque-là, aucune interpellation du gouvernement par une quelconque question d’actualité.

Pourquoi le gouvernement Talon n’a pas imposé la mise en quarantaine, l’auto isolement systématique au départ ? Pourquoi n’a-t-il pas fermé l’aéroport ? Sur quelle base des hôtels ont été réquisitionnés ? Comment se gère les 10 milliards ? Quel est l’effectif du personnel sanitaire mobilisé ? Est-ce suffisant pour faire face à un éventuel pic des cas de contamination ? Quid des agents de sécurité publique et de défense ? Disposent-ils du nécessaire pour bien travailler ? Comment est composé le comité de crise ? L’Université d’Abomey-Calavi est-elle impliquée ? Quid de la pharmacopée ? Quel est le protocole de traitement adopté par le Bénin ? Pourquoi a-t-on fermé la Clinique Mahouna ? Jusqu’à quand, cette fermeture ? Que devient son personnel ? Le matériel médical commandé à l’extérieur et réceptionné récemment par le ministre de santé, à combien l’évaluer ? Les dons de diverses nature, comment le gouvernement compte-t-il gérer tout cela ? Comment le gouvernement compte-t-il soulager les entreprises, les ménages, les transporteurs et bien d’autres personnes vulnérables qui paient un lourd tribut dans cette situation exceptionnelle ? Voilà entre autres préoccupations qui, visiblement, n’intéressent pas encore Louis Vlavonou, le président et ses collègues. Quand on sait que la gestion de cette crise sanitaire n’a pas été prévue ni par le gouvernement dans le budget général de l’État en cours, ni par le secteur privé et les particuliers, n’est-il pas urgent que les parlementaires qui sont les représentants du peuple portent la voix de ce peuple sur des questions qui constituent sa préoccupation de l’heure ? Et pourtant, dans des pays environnants pour ne pas citer le Togo, l’Exécutif a été soumis à un tel exercice déjà ! Autrement, doit-on comprendre que les 83 députés béninois, pro Rupture, attendent patiemment la fin de la pandémie pour se rattraper ?
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