Hilacondji, ville frontalière entre le Bénin et Togo ne s’anime plus. Et pour cause, depuis bientôt un mois, la pandémie du coronavirus impose son diktat dans cette localité. En effet, à travers un communiqué en date du vendredi 20 mars 2020, le gouvernement togolais a adopté une série de mesures pour éviter la propagation de l’épidémie du Covid-19 sur son territoire. Au nom des mesures imposées, figure celle relative à la fermeture des frontières terrestres du pays avec ses voisins dont le Bénin. La vie d’ordinaire bouillante a donc laissé place à un silence sans précédent. Plus de mouvements et les différents types de commerces tournent aussi au ralenti bien que le Bénin n’ait fermé sa frontière avec le Togo. « Je suis né en 1972, je n’ai jamais vu pareil arrêt de mouvement » raconte Alain Kouassi, un habitant de Hilancondji. A 37 km de hilacondji, en direction’ de Cotonou, se trouve la ville de Comè. Tout est également au ralenti dans cette agglomération. Le marché est à moitié plein, une animation moyenne qui s’explique par le changement social qu’induit le covid-19. « Depuis l’avènement de la maladie, les clients se font rares et la marge bénéficiaire n’est plus la même » renseigne Paulin Amètonou, un conducteur de taxi-moto en stationnement à proximité du marché de Comè. D’un autre côté, la gare routière de Comè est transformée en parking puisque là aussi les voyageurs sont bien rares. « Nos activités sont bloquées. Nous n’avons pas le choix car c’est notre santé qui est en jeu. Par la grâce de Dieu, ça passera » a lancé Théodore Aflé, l’un des responsables syndicaux de la gare routière. A l’instar de Hilacondji et Comé, plusieurs autres villes du Bénin portent les marques de la lutte contre la pandémie en cours. Les populations s’adaptent pour l’instant en attendant la reprise des activités économiques.