Impact de coronavirus sur le secteur de la noix de cajou du Bénin

Publié le jeudi 16 avril 2020 | aCotonou.com

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Le Acadjou au Bénin

L´arrivée du Covid-19 est en train d´engendrer selon les experts la plus grosse crise mondiale après la deuxième guerre mondiale. La Pandémie de coronavirus a déjà ôté la vie à plus de 90.000 personnes dans le monde et a infecté plus d’un démis milliards de personnes et a contraint 3 milliards de personne au confinement selon OMS. Le directeur général de la Banque de Développement Africaine BAD affirme que la dette des pays africains passera de 1.800 milliards à 2.100 milliards de dollars dont un surendettement de ceux-ci. Le Bénin atteint aussi par le virus a adopté des mesures pour lutter contre cet ennemie invisible pour minimiser les dégâts. La problématique actuelle est que notre pays vit sur de l´informel et dépend aussi de ces grosses exportations telles que le coton et le Cajou. Le secteur de la noix de cajou a un énorme potentiel social, écologique et économique pour le Bénin. Depuis son introduction dans les années 1990, la noix de cajou est devenue le deuxième produit agricole d’exportation après le coton au Bénin. Entre 1997 et 2001, le Bénin a connu un taux de croissance annuel des exportations de noix de cajou de 33% en valeur et 40% en volume. Actuellement, l’anacarde est cultivé dans six des douze districts du pays (Zou-Collines ; Donga-Atacora ; Borgou ;Alibori ; Ouémé-Plateau et Mono-Couffo) et emploie plus de 200.000 agriculteurs (Bernard AGBO). En Conseil des ministres à Cotonou, le prix d’achat au producteur de noix de cajou au Bénin a été fixé à FCFA 325 le kilo pour la campagne de commercialisation 2019/20 soit la moitié du prix payer à la campagne 2017/18. Nos deux principaux importateurs dont l´inde et la chine qui importent respectivement 85,7% et 2,5% font partis des pays les plus touchés où l´inde est actuellement en confinement strict. Déjà-que la campagne de commercialisation à démarrer le 19 mars dans la ville de Djougou jusqu’au 01 octobre 2020, les questions qu’on se pose sont de savoir comment se fera-t-elle? Quelles sont les mesures prises ? déjà qu´aujourd’hui les noix de cajou du Bénin sont considérées comme l’une des meilleures d’Afrique de l’Ouest, contribuant à 8% des recettes nationales d’exportation et à 25% des recettes agricoles d’exportation. Est-ce une mort prolongée du secteur qui emploie plus de 200.000 personnes de la classe la plus nécessiteuse? Aurait-il des mesures sociales pour venir en aide à ces vaillants producteurs pour soulager leurs peines? Covid-19 est annoncé comme un virus très contagieux avec un taux de létalité faible d´environ 5% mais nous croyons que Covid-19 camoufle la plus grosse crise socioéconomique et sociopolitique qu´aurait jamais imaginé.

Sourou Gautier

Economiste, formé en Sciences Économiques Appliquées par l’Université Fédérale de Pernambourc du Brésil (UFPE), et Maître en Administration et Développement Rural par l’Université Fédérale Rurale de Pernambourc (UFRPE)
et
Kingnide Aurel Allagbe
Ingénieur agronome, formé en agronomie par l´Université Fédérale de Alagoas Du Brésil (UFAL), fin de formation en master académique en Sociologie du Développement à l´Université Eduardo Modlande (UEM) en Mozambique

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