Aboubakar Takou, journaliste à « Le Béninois Libéré » est dans le viseur de l’avocat de l’ex-Chef d’Etat béninois, Boni Yayi. Ce dernier lui a envoyé un dernier avertissement ce jeudi 16 avril 2020 à travers un courrier évoquant ses derniers écrits sur l’ancien président de la République.
Maître Rénaud Agbodjo, avocat de Boni Yayi, ne compte plus rester bras croisés face aux agissements du journaliste Aboubakar Takou. Selon l’avocat, Boni Yayi s’est à plusieurs reprises opposé à des actions judiciaires contre le journaliste; mais là, il semble en avoir assez de voir son image traînée dans la boue par des écrits sans fondements.« Mon client continue d’avoir de l’estime pour vous mais vous prie officiellement de cesser de nuire volontairement à son image et à travers des écrits sans fondements », peut-on lire dans le courrier adressé à Aboubakar Takou.
Pour illustrer les faits reprochés à Aboubakar Takou, Maître Rénaud Agbodjo évoque les derniers écrits du journaliste suite au retrait de Boni Yayi du parti FCBE. « Vous avez affirmé dans l’un de vos articles parus ce jour et je cite :
C’est maintenant clair, démontré et confirmé que le président d’honneur de la Fcbe ne supporte plus ses distances de son parti et travaille à y revenir. Et pour qui connait Boni Yayi, il est trop gonflé pour revenir lui-même sur sa décision. Il faut donc que le monde le sollicite. Et que ce soit la crème des dignitaires religieux qui invoque Allah le Miséricordieux afin qu’il lui soit plus aisé de trouver un peu plus d’appétit pour ravaler ses vomissures.
Pour les besoins de la cause, il n’y a pas mieux qu’une prière comme il l’aime bien pour le prier, supplier à revenir sur sa décision pour que cela ne frise pas un ravalement de ses vomissures.
C’est ainsi qu’une prière a été financée, organisée et dite à la mosquée centrale de Yarakinnin à Parakou hier pour donner corps au projet.
À cette prière, un gros taureau a été immolé et des pleureuses professionnelles ont été recrutées pour couler des torrents de larmes implorant Allah à intercéder auprès de Yayi pour revenir sur sa décision.
Pour qui connait Yayi, dont les talents d’artiste et de grand peintre ne sont plus à évoquer, ses doigts on ne peut plus trop gros, sont visibles, gros comme une maison, sur cette machination. On connait Yayi et son mode d’emploi.
Sinon, en ces moments où il est difficile de se regrouper souvent, faute de moyens, quel intérêt des fidèles ont à financer une prière si fastidieuse au profit d’une question politique ? »
Pour l’avocat, ces écrits sont sans fondements et ne reposent sur aucun élément de preuve. Au regard de tout ceci, Rénaud Agbodjo, avocat de Boni Yayi, donne un dernier avertissement à Aboubakar Takou pour cesser ses agissements.