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Le Cent de Moukaram Badarou
Publié le mardi 3 decembre 2013   |  La Presse du Jour




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Un coup d’œil sur le calendrier ou sur l’horloge et on s’aperçoit bien qu’au delà de la lagune de Porto-Novo, le Préfet des départements de l’Ouémé-Plateau, Moukaram Badarou a bouclé 100 jours à la tête de l’Ouémé et du Plateau.
Moukaram Badarou, le Préfet a-t-il pris ses marques?
Juste après sa nomination, il a été confronté à la mise en œuvre de la notion de maintien de l’ordre. Il s’agit d’un domaine que le préfet partage concurremment avec le maire et ses adjoints. Le Préfet, faut-il le rappeler, est le représentant, au niveau du département, du Chef de l’Etat et de chacun des ministres pris individuellement.
Le Préfet en matière de maintien de l’ordre n’est pas complaisant. D’un regard purement administratif, le Préfet tient à la légalité formelle. Il est chargé de mettre en œuvre la politique du gouvernement dont il est le répondant au niveau de la région. En cette matière, le Préfet Moukaram Badarou a épousé la vision du gouvernement. Trois illustrations non moins importantes sont à verser dans la corbeille de discussion :
1. Interdiction d’une manifestation de regroupement dont l’identité politique n’est pas réparable dans le registre des mouvements réguliers ;
2. Exercice décomplexé de la tutelle par rapport aux maires de l’Ouémé et du Plateau;
3. Implication personnelle dans la mise en œuvre du Projet 10 millions d’âmes 10 millions d’arbres ;
4. Appropriation du budget primitif des communes et rappel constant du cadrage.
5. Promotion de la tranquillité sociale au sein du département et médiateur volontaire dans la résolution des crises latentes au sein de certains conseils communaux.
Pendant ce cent (100 jours) de l’exercice du pouvoir d’autorité, le Préfet Moukaram Badarou a déjoué les pronostics de ceux qui ont prédit qu’il irait en guerre contre les maires » PRD » parce qu’il en fut le Secrétaire Général. On se rappelle encore sa démission tam-tam du Parti.

Loin s’en faut. Le Préfet a pris de la hauteur. Il a une connaissance apaisée des textes de la décentralisation. Le Préfet n’est pas un oppresseur. Il accompagne le développement de la région. En tout cas, aucune plainte de ce genre n’a encore été enregistrée. Cette grandeur d’esprit, il convient de la mettre en lumière. Il ne peut en être autrement. Chaque génération a son style de gouvernance. On ne peut pas être Préfet en 2013 comme en 1980. La dynamique du changement impose un nouveau style de gouvernance. C’est l’approche participative. C’est ainsi qu’on a vu le Préfet Moukaram Badarou à Kétou dialoguant avec les populations en langue locale sur les activités génératrices de revenus. C’était précisément à Idigni. Et ce, dans le cadre du suivi de l’action de reboisement dans cette commune. On est en droit d’entrer dans la prospective pour dire que la conception de la fonction a évolué. Aujourd’hui avec le nouveau préfet, on sait par exemple que l’Etat est plus fort que l’Individu. Le jeune préfet projette pour le chroniqueur l’image de l’énergie en mouvement. Dans les quartiers et arrondissements difficiles de Porto-Novo, le préfet se déplace et rappelle que l’Etat ne reculera pas devant l’individu qui se met en marge de la République. C’est un bon signal. Il y a longtemps qu’on rêvait d’un tel préfet chargé de promouvoir l’hymne national. Dans un milieu d’indiscipline notoire et de désinvolture avérée comme l’Ouémé, il faut du tact et un marketing social pour convaincre les populations que celui qui casse les feux tricolores est hors de la République et l’Etat doit le ramener à la maison. C’est une tâche difficile mais elle n’est pas impossible. Cette chronique voudrait encourager le Préfet de l’Ouémé-Plateau à ne jamais céder au découragement face à l’ampleur de l’indiscipline. Ce qui compte, c’est sa place dans l’histoire de la préfecture. Il me semble qu’il est sur le chemin qui propulse vers un succès immaculé. Debout et toujours Debout.


Herbert Houngnibo

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