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Adjinakou N° 2346 du 2/12/2013

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Uac: déposez les armes !
Publié le mardi 3 decembre 2013   |  Adjinakou




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Le grand lieu du savoir qu'est l'Université d'Abomey-Calavi semble être devenu un champ de rudes et sanglantes batailles au point de susciter peur et émoi dans la tête des milliers d'étudiants qui disent craindre désormais pour leur sécurité. Sans doute que la succession des échauffourées entre étudiants et forces de l'ordre pour diverses pommes de discorde entre les apprenants et l'administration de l'université a réussi à envenimer le climat des études dont les conditions étaient déjà aléatoires. Du coup, il convient de se demander si l'équipe rectorale et le Centre des œuvres universitaires et sociales sont parvenus à ériger la violence mode privilégié de règlement des différents avec les étudiants que l'on sait parfois incontrôlables.

En l'espace de deux semaines, le campus d'Abomey-Calavi a été le théâtre de deux affrontements qui se sont soldés par d'importants dommages physiques et matériels, sans compter les dizaines d'interpellations dans le lot des étudiants. Le premier qui a fait une vingtaine d'étudiants blessés et de sérieux dégâts matériels est la résultante d'une polémique entre l'équipe rectorale et les étudiants de l'Uac, opposés par la gratuité de l'inscription décrétée par le Gouvernement.

En effet, les responsables de l'université ont tenté d'opérer une reforme relative au paiement de frais pour les secondes inscriptions, pour, disent-ils, minimiser les pertes des établissements. Ce qui n'a pas été du goût des étudiants qui, voulant s'insurger, on attiser la colère des hommes en uniforme.
Le weekend dernier encore, ce sont les étudiants squatters qui ont été la cible de la Directrice générale du Centre des œuvres universitaires et sociales. En pleine nuit, la horde de policiers déployés sur le campus a pris d'assaut les cabines universitaires. A coup de matraque et de gaz lacrymogène, ces hommes armés sont arrivés à bout de leur mission, arrêtant les plus turbulents et bastonnant simplement les moins. Toutefois, la Directrice générale dudit centre, instigatrice de la mission de délogement a laissé entendre que son coup de force est intervenu après plusieurs démarches de sensibilisation et de mise en demeure. La Dg-Cous cite même ces derniers communiqués-radio diffusés pour mettre en demeure les étudiants concernés. De quoi se convaincre de ce que l'autorité de la Dg est mise à rude épreuve puisque visiblement elle a du mal à faire passer ses messages aux étudiants.

A bien y voir, la franchise universitaire n'est qu'une chimère au Bénin. La fréquence de l'intervention des militaires et le récent séjour des policiers sur le campus en sont bien la preuve. Il est une évidence que les étudiants dont le nombre pléthorique est déjà difficile à contenir font parfois preuve d'irresponsabilité, mais leurs revendications ne sont-elles pas parfois légitimes? Le hic, c'est que les autorités rectorales et celles du Cous disent passer à la force, après avoir échoué dans le dialogue. Pourtant, toutes les crises survenues sur le campus se sont toujours soldées par des règlements pacifiques issus de la médiation du ministre de tutelle. Doit-on craindre pour la notoriété et l'autorité des responsables à divers niveaux du campus universitaire? En attendant de se pencher sur les vrais et nombreux maux du système universitaire béninois, il parait urgent que les différentes parties antagonistes fument le calumet de paix pour que la pauvre et grande université du Bénin cessent d'être un haut lieu d'insécurité pour les étudiants.

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