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Polémique autour de la tenue des communales le 17 mai 2020: Martin Assogba soutient la décision et fait des propositions

Publié le lundi 20 avril 2020  |  L`événement Précis
Conférence
© aCotonou.com par TOP
Conférence de presse de Martin Assogba
Jeudi 27 Février 2014, Cotonou : Le Président de l`ONG ALCREER, donne une conférence de presse suite à son retour de son séjour sanitaire en France. Photo : M. Martin Assogba, Président de l`ONG ALCREER
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Le Directeur exécutif de l’Ong Alcrer-Bénin, Martin Vihoutou Assogba soutient le maintien par l’exécutif de la date du 17 Mai 2020 pour les élections communales. Sur le plateau de la télévision privée Canal 3, l’acteur de la société civile a apporté les raisons qui pourraient militer en faveur de ce choix. Il a aussi fait des propositions à l’endroit du peuple et des partis politiques.

Le Directeur exécutif de l’Ong Alcrer-Bénin, Martin Vihoutou Assogba est en phase avec la décision du gouvernement de maintenir les élections communales au 17 Mai 2020. Il soutient cette décision pour la simple raison qu’elle n’est pas prise de façon unilatérale par le gouvernement mais de concert avec les Présidents des autres institutions de la République. Il estime qu’ils ne peuvent pas se tromper ensemble en maintenant la date du 17 Mai. « Je pense que si nous arrivons à respecter les différentes consignes que le gouvernement a données à savoir laver régulièrement les mains, porter son cache-nez, la fermeture des bars, la limitation de nombre de passager à bord des taxis,… nous n’aurons pas de dégâts. » a-t-il martelé.
Parlant des raisons, l’acteur de la société civile explique que les autorités au plus haut niveau ont maintenu les élections parce qu’elles sont capitales et nécessaires avant les présidentielles de 2021. Il s’est fondé sur les récentes dispositions intégrées dans le code électoral qui exigent le parrainage des candidats aux élections présidentielles par des élus. Autrement dit, si les élections communales ne sont pas organisées, seuls les deux partis représentés à l’Assemblée nationale (Bloc Républicain et Union Progressiste) seront en mesure de parrainer et de présenter de candidats.

Des propositions pour limiter les dégâts
Martin Assogba croit qu’avec un peu de discipline, les élections peuvent avoir lieu sans dégâts. S’agissant du bon déroulement de ces élections, le gouvernement a prévu mettre à disposition de chaque électeur un masque de protection. En plus de ce masque, le Président de l’Ong Alcrer propose que la Police Républicaine soit mise à contribution dans les bureaux de vote pour le respect strict par les électeurs de la distance sociale de un mètre. Il propose aussi une sensibilisation en amont des populations pour qu’ils sortent tôt pour aller accomplir leur devoir citoyen et qu’une fois au bureau de vote, elles ne trainent pas les pas.
A la question de savoir les précautions à prendre vis-à-vis des personnes qui se font assister par d’autres lors du vote, il est resté perplexe. Même s’il trouve la question pertinente, il estime que les élections ne peuvent être repoussées parce que la Commission électorale nationale autonome (CENA) a poursuivi ses activités et respecte son calendrier. Il s’en remet tout simplement à notre sagesse et notre façon de faire les choses dans les règles de l’art comme seuls moyens de nous en sortir.

Quid de la campagne médiatique

Puisque la campagne électorale sera purement médiatique et à la charge de l’Etat, Martin Assogba invite chaque candidat à donner dix mille franc pour soutenir le gouvernement dans l’approvisionnement des matériaux de lutte contre la pandémie. Ceci au regard de l’économie qu’il leur aura réalisé. Au sujet du code électoral mis « en quarantaine » lors de ces élections communales, il souligne qu’en situation difficile, il faut trouver des solutions appropriées. L’acteur de la société civile considère que le code électoral ne peut être respecté par ces temps de pandémie. « On ne peut que chercher quelques approches de solution pour mieux faire. Cela permettra à ceux qui aiment les whatsapp de voir la campagne se faire sur les réseaux sociaux. » A-t-il ajouté.
Quant au caractère public du vote et la possibilité qu’avaient les électeurs de suivre à la fin le dépouillement, Martin Assogba pense qu’il faut laisser cette fois-ci ce rôle exclusivement aux scrutateurs et représentants des partis politiques.
Enfin, pour empêcher que le taux de participation soit faible, il conseille aux partis politiques et aux candidats d’envoyer des messages par whatsapp à leurs militants, adhérents et amis pour les encourager à aller voter.

Fidèle KENOU
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