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Le Matinal N° 4239 du 2/12/2013

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Assemblée nationale : Ajavon se plaint de Yayi à Nago
Publié le mardi 3 decembre 2013   |  Le Matinal


Sébastien
© Autre presse par DR
Sébastien Ajavon veut qu’on fasse confiance au secteur privé


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Le président du Conseil national du patronat (Cnp-Bénin) Sébastien Ajavon est allé se plaindre du gouvernement, ce lundi 02 décembre 2013, au président de l’Assemblée nationale, le professeur Mathurin Nago. Les discussions ont tourné autour de plusieurs points.


Le dossier Sodéco a constitué la première dénonciation du président Ajavon. Il a appelé le gouvernement de Boni Yayi à respecter le contrat qui le lie à la société Spc de Patrice Talon, conformément aux règles communes aux Etats parties de l’Ohada. « Nous n’avons pas le droit sur la réquisition au Bénin. Même quand vous êtes le gouvernement et vous rentrez en partenariat avec un privé, vous êtes tenu de respecter le contrat sinon vous devenez un Etat voyou », a expliqué Sébastien Ajavon. Pour lui, Yayi Boni et Talon sont des amis et ils doivent régler leurs problèmes entre amis. « Nous avons constitué des années durant le tissu économique du pays et nous n’accepterons pas que le droit privé soit utilisé à tord », a expliqué le président Ajavon. Il demande au président Yayi de prendre l’engagement de payer personnellement les dommages à la Spc au cas où Talon emporterait dans ce bras de fer.
Mauvaise gestion à la Cnss

Selon M. Ajavon, les règles de l’Ohada ne sont aussi pas respectées. Pour lui, c’est le Chef de l’Etat qui nomme le Directeur général de la Cnss alors qu’ailleurs, c’est le Conseil d’administration qui nomme. « Nous assistons à la gabegie, à la mauvaise gestion. A la Cnss, les gens sont entrain de dilapider les ressources des retraités. On avait dénoncé cet état de chose mais personne n’a réagi. On apprend après qu’on a envoyé l’Inspection général de l’Etat (Ige) à la Cnss. Jusque-là, nous n’avons pas eu le rapport définitif de cette mission de l’Ige », a déclaré Ajavon. Pour lui, on parle de Ramu quand les hôpitaux souffrent de manque criard de médecins, d’infirmiers et de sage- femmes de même que d’infrastructures adéquates. « C’est la catastrophe sanitaire au Bénin avec cette invention de Ramu. On nous a parlé de 60 milliards par rapport à ce projet, on a fouillé le budget, nulle part cela n’est inscrit », ajoute-t-il.

Instrumentalisation des services d’impôt et les marchés gré à gré
Selon le président Ajavon, l’article 245 de la loi des finances du Code général des impôts 2013 a été corrigé, avec l’invention d’une lettre de crédit dans les transactions. Comment à cause d’un seul homme qu’on veuille tuer l’économie de toute une Nation, s’est interrogé le président Ajavon. En réalité explique ce dernier, ces actes que pose le gouvernement du président Yayi est un alibi pour ne pas ristourner la Tva lorsque les transactions seraient de gros calibres. « Plusieurs sociétés béninoises qui produisent ne peuvent pas se faire aujourd’hui rembourser la Tva, tout ceci, à cause de Sébastien Ajavon…. », a ajouté le conférencier. S’agissant des marchés gré à gré, il a laissé entendre qu’il n’y a pas de transparence dans les attributions des marchés de l’Etat. « Pour des marchés de milliards et on dit gré à gré, c’est grave ! », a expliqué Sébastien Ajavon. La situation au Cos-Lépi a été également débattue. « Nous avons dit notre désapprobation au président de l’Assemblée nationale qui doit exiger de Boni Yayi, le respect de notre Constitution », a déclaré le président Ajavon. Il n’a pas oublié d’évoquer l’échec du dialogue public-privé.


Thobias Gnansounou Rufino
(Br Ouémé/Plateau)

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